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Lac de Waarfaaz.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 488 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 10/07/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Lors d’une visite à l’usine d’embouteillage de Spa, Monsieur le Ministre a rencontré le bourgmestre pour discuter de la problématique de la qualité de l’eau spadoise et plus précisément de celle du lac de Waarfaaz utilisée par l’entreprise comme eau industrielle.

    Spa étant connu pour sa production d’eau alimentaire, il va falloir effectivement protéger toutes les sources et points de captage afin d’éviter que l’eau soit contaminé par de quelconques résidus.

    Or il semble que la qualité de l’eau du lac est en baisse, notamment à cause de rejets d’eaux usagées.

    Votre réaction était, semble-t-il selon la presse, de commander une étude rapide et globale destinée à trouver les solutions auxquelles la Région wallonne accepterait de participer financièrement.

    Faut-il encore une étude quand on sait que le bourgmestre de Spa propose la solution, à savoir de raccorder l’égouttage de Balmoral, côté Jalhay, à celui de Spa ? Et ce d’autant plus qu’il ne manquerait que 700 à 800 mètres d’égouttage supplémentaire.

    Pourquoi donc commander une étude si on connaît déjà la l’avance le résultat probable ? Est-ce pour gagner du temps ?

    Concluons que l’eau de Spa doit être irréprochable à tous les égards. C’est évidemment une question de sanitaire et d’environnement. Mais c’est aussi une question économique parce que la réputation de l’entreprise contribue à créer de nombreux emplois en Wallonie. Alors, agissons au lieu de prolonger la discussion !
  • Réponse du 04/08/2008
    • de LUTGEN Benoît


    Je rappelle à l’honorable Membre que les vocations du lac sont multiples : prise d'eau industrielle pour Spa Monopole, prise d'eau pour le Golf Club de Spa, intérêt piscicole et zone de loisirs.

    Il est par ailleurs situé en zone de prévention II b des eaux minérales naturellement gazeuses (cfr. carte annexée).

    Depuis une vingtaine d'années, la S.A. Spa Monopole constaterait une dégradation de la qualité de l'eau du lac, en particulier en termes de pollution organique.

    Afin de faire le point sur la situation actuelle, mes services ont pris contact avec l'ensemble des acteurs concernés par la problématique des eaux du lac: communes de Spa et Jalhay, AIDE, SPGE, DGRNE et Spa Monopole.

    Les résultats de leurs investigations peuvent se résumer comme suit.

    L'examen du Plan d'Assainissement du sous-bassin hydrographique (PASH) de la Vesdre fait apparaître que le tronçon de la route de Balmoral situé sur le territoire Spadois est repris en régime d'assainissement collectif tandis que le tronçon situé sur la commune Jalhay toise est repris en régime d'assainissement autonome. Sur l'autre rive, les villages de Nivezé-Bas et Nivezé-Haut sont repris respectivement en régimes d'assainissement collectif et autonome.

    L'urbanisation progresse de manière importante. Elle se caractérise par le fait que les habitations pionnières sont des villas unifamiliales alors que la tendance aujourd'hui est à l'édification d'immeubles à appartements. Il en résulte une augmentation de la charge organique rejetée par rapport à la situation antérieure.

    Bien que ces immeubles doivent être équipés de systèmes d'épuration individuelle répondant aux normes fixées dans la législation wallonne, cette augmentation pourrait être à l'origine de la dégradation observée de la qualité de l'eau du lac.

    En l'état des connaissances actuelles, rien ne permet d'affirmer que la solution unique consisterait simplement à basculer le tronçon de Jalhay en zone d'assainissement collectif.

    Le plan triennal 2007-2009 de Jalhay prévoit des travaux d'égouttage à Nivezé-Bas, ce qui devrait constituer une première étape dans l'amélioration de la situation.

    La zone concernée est déjà classée en zone prioritaire au niveau environnemental. Elle doit donc faire l'objet d'une étude de zone par l'AIDE. Il apparaît qu'une approche coordonnée du problème doit également être effectuée entre les différents protagonistes (communes, SPGE, DGRNE, AIDE et Spa Monopole).

    Je vais donc charger la SPGE de mener à bien cette mission étant donné qu'elle a en charge la coordination des études de zone, afin de dégager les solutions techniques les plus appropriées et de s'entendre sur un projet de calendrier de leur mise en œuvre.