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Lasagne touristique : quel remède ?

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 499 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 17/07/2008
    • de FASSIAUX-LOOTEN Françoise
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Le tourisme est indéniablement lié au développement économique de notre Région en général et du Sud Hainaut en particulier.

    On assiste d'ailleurs à une explosion des activités liées au tourisme: tourisme à la ferme, gîtes ruraux, parcours touristiques à thème, itinéraires balisés, routes de terrils, routes des lacs, visites guidées, tickets combinés ... On pourrait presqu'à l'infini décliner les possibilités qui s'offrent aux touristes sillonnant notre belle Région!

    Les villes et communes se lancent de plus en plus dans des projets plus variés et plus intéressants les uns que les autres…

    Mais là n'est pas mon propos.

    J'aimerais interroger Monsieur le Ministre sur les structures, les asbl, les institutions qui s'occupent de tourisme.

    Malheureusement elles sont aussi nombreuses que les initiatives !

    Même dans des petites villes de moins de 10.000 habitants, on trouve parfois plus de dix organismes qui veulent gérer le tourisme local !

    Cela aboutit le plus souvent à une sorte de lasagne touristique structurel, une association de couches qui se superposent et où plus personne ne se retrouve et surtout qui font objet de doublets.

    J'en veux pour preuve la ville de Chimay: moins de 10.000 habitants et plus de dix institutions s'occupant de ce secteur.

    ASBL Chimay Promotion, ASBL Château de Chimay, Chimay malgré tout, La Jurade Princière, le Syndicat d'initiative, l'ASBL Château de Chimay, le Comité de Jumelage, l'Association des commerçants, etc. Voilà autant de couches dans la lasagne.

    Et ... il est question d'ajouter à cela un Office communal du tourisme .

    Voilà qui ne clarifie en rien une situation déjà engorgée par le nombre d'asbl ou de comités ....

    Voilà qui dilue les projets.

    Voilà qui insécurise et déstabilise les personnes employées dans ces institutions.

    Voilà un gaspillage d'énergie, d'argent, … au moment où les communes sont déjà en butte à pas mal de difficultés financières.

    Que faire dans un tel cas ? Je crois savoir que cette situation de doublet, de surenchère, n' est pas isolée en Région wallonne.
  • Réponse provisoire du 12/08/2008
    • de LUTGEN Benoît

    A l'heure actuelle, l'ensemble des renseignements nécessaires pour répondre de manière précise et circonstanciée à la question de l’honorable Membre ne m'ont pas encore été complètement communiqués.

    Je ne manquerai pas de les transmettre à l’honorable Membre dès que j'en aurai pris possession.
  • Réponse du 11/09/2008
    • de LUTGEN Benoît

    La liberté d’association est garantie par notre Constitution.

    Dans le secteur touristique, de nombreuses associations, avec l’aide de nombreux bénévoles, assurent un rôle non négligeable d’animation. Le fait que Chimay compte une dizaine d’associations actives dans le secteur touristique me semble plutôt constituer un atout.

    En ce qui concerne l’information et la promotion touristiques, la Région wallonne s’est dotée en 1999 d’une réglementation qui poursuit l’objectif de clarifier les rôles des organismes touristiques et d’encourager la professionnalisation de la fonction d’accueil, de promotion et de structuration touristiques.

    Depuis 2004, j’ai renforcé cette logique, notamment en augmentant les moyens dévolus aux maisons de tourisme, tant en termes de promotion que de fonctionnement et en confortant leur rôle central dans diverses politiques que j’ai initiées. Le décret qui encadre les maisons du tourisme a en outre été modifié pour permettre la fusion de deux maisons du tourisme. Cela pourrait être le cas, par exemple, de la Maison du tourisme de la Botte du Hainaut et de celle des Eaux Vives, qui gèrent en commun le site des Lacs de l’Eau d’Heure.

    Parallèlement, les moyens dévolus aux offices du tourisme et syndicats d’initiative ont été strictement encadrés, puisque les subsides de promotion sont limités aux seules dépenses de promotion, plafonnées à 5.000 euros et à un taux d’intervention de 30 %. La mise en place et le soutien de ce type d’organismes touristiques relèvent essentiellement de choix portés par les autorités communales et les acteurs touristiques locaux.