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Pistes cyclables depuis Ostende jusque Berlin ?

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 408 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 09/09/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    La presse du 7 août informe que le trajet cyclable de 850 km entre Ostende et Berlin est presque entièrement balisé. Seul un « tronçon irréductible résiste … » du côté wallon, plus précisément dans l’arrondissement de Verviers. Cependant, un projet existe.

    La région de Verviers compte de superbes parcours cyclables comme la ligne 38 ou encore les vélo-tours dans les Cantons de l’Est. Il manque un tronçon de +/- 15 km pour relier les deux parcours.

    Le chaînon manquant doit relier Herve à Limbourg en passant par Verviers.

    Selon les dire de l'échevin Nyssen de Verviers : « ce balisage peut se faire très rapidement. Il faudrait juste que la Maison du tourisme coordonne tout ça », puisqu’il y a des parties de cet itinéraire qui passe d’une commune à l’autre.

    Il ne s’agira pas de chemins exclusivement réservés aux vélos. Les tronçons seront aussi ouverts à d’autres moyens de circulation sinon l’investissement sera bien plus lourd et risque de traîner encore un certain temps.

    C’est bien dommage de ne pas saisir l’opportunité pour réaliser depuis Ostende à Berlin le projet ambitieux d’une piste cyclable en site propre (dans l’immédiat là où les possibilités le permettent déjà maintenant et à terme sur l’ensemble du trajet).

    Ceci n’empêche pas que, dans un premier temps, le balisage soit réalisé comme l’annonce l’échevin verviétois.

    Monsieur le Ministre se laissera-t-il tenter par ce projet ambitieux ? Ne vaut-il pas une étude de faisabilité technique et budgétaire (étude à réaliser en coopération avec les partenaires belges et allemands) ?
  • Réponse du 20/10/2008
    • de DAERDEN Michel

    Je pense que l’honorable Membre sait déjà combien les projets RAVeL me tiennent à cœur. Depuis que je suis à la tête des travaux publics et encore plus particulièrement depuis 2 ans, j’ai augmenté considérablement le budget qui lui est dévolu afin de pouvoir développer un véritable réseau, cohérent et continu, à l’horizon 2009.

    Le 19 avril 2007, j’ai proposé et obtenu du Gouvernement wallon l’achèvement du réseau RAVeL prioritaire dans le cadre d’un plan d’action pour le développement de l’usage du vélo en Région wallonne, ce qui me permet de mettre en œuvre un programme spécifique de développement de l’ordre de 40 millions d’euros au total.

    Le programme, que j’ai proposé de mettre en œuvre et qui a été approuvé, prévoit la construction de 320 km de pistes en site propre et 200 km d’itinéraires de liaison, ce qui n’est pas négligeable à l’échelle de la Wallonie. Le but des itinéraires de liaison est de baliser les itinéraires entre 2 RAVeLs en site propre de manière à permettre la circulation des usagers sur des boucles.

    Les projets retenus dans mon programme du RAVeL dit « prioritaire» ont été choisis en fonction du réseau déjà développé, sur base de la faisabilité technique de concrétisation d’itinéraires continus, et dans une optique de RAVeL utilitaire dans les zones urbaines pour les usagers au quotidien.

    Cela étant dit, j’ai également donné tout mon soutien au développement de deux projets Interreg d’envergure pour la réalisation d’un grand itinéraire transfrontalier Nord-Sud entre Aachen, Kalterherberg et Waimes et entre Oudler et Troisvierges et nécessitant la contribution financière de la Région wallonne à hauteur de 5,716 millions d’euros !

    De plus, un montant de 1,355 millions a été engagé fin 2007 pour la réalisation du RAVeL sur la ligne 45 Trois Ponts - Waimes, dont il ne manque plus que le permis d’urbanisme pour démarrer les travaux.

    Il faut accepter que l’on ne sache pas tout réaliser en une programmation budgétaire, soit elle conséquente. Il me paraît logique de choisir les projets en fonction des lignes de chemins de fer disponibles, de connecter ces tronçons entre eux pour créer un réseau et de répartir également les projets sur l’ensemble de la Wallonie.

    En ce qui concerne les balisages d’itinéraires, même si ces itinéraires empruntent voiries communales, chemins, etc., et que les règles de confort habituelles du RAVeL ne sont pas forcément d’application, seuls les tronçons jugés suffisamment sûrs pour les usagers empruntant les modes doux sont réalisables car il ne s’agit que de la mise en place de panneaux de signalisation qui n’assure aucunement la sécurité de l’usager faible.

    L’étude de faisabilité de l’itinéraire pourra implicitement se faire lors de l’étude du schéma directeur cyclable, dont je vous ai donné l’état d’avancement dans une réponse à une de vos questions récentes.