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Disparition des hirondelles

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 575 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 11/09/2008
    • de SENESAEL Daniel
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    D'avril à septembre nous avons depuis des lustres la chance d'abriter sous nos latitudes quelques espèces d'hirondelles. Ce passereau qui a pris pour habitude de nicher sous nos corniches n’est pourtant pas toujours accueilli de la manière la plus chaleureuse.

    Les populations d'hirondelles connaissent un déclin important dû au manque de nourriture provoqué par exemple par l'utilisation des pesticides, aux périls sur les chemins migratoires, aux modifications écologiques et à la disparition des sites de nidification.

    Ce dernier phénomène est la cause principale de leur disparition et s'explique par l'urbanisation massive du territoire entraînant la difficulté pour les hirondelles de trouver les matériaux de qualité nécessaires à la fabrication de leurs nids.

    Il n'est pas rare non plus de voir certains propriétaires, irrités par la présence de fientes sur leurs trottoirs ou d'amas de boue et de branches sur leurs façades, résoudre le problème par une destruction pure et simple des nids.

    Les nids sont pourtant protégés par la loi. Les détruire est purement et simplement illégal, donc condamnable.

    Dans le combat pour la protection de nos hirondelles, la ville d'Ath à décider de se joindre à l'action du Groupe de Travail Hirondelles d'Aves - Natagora.

    L'action spécifique de la ville est bien entendu d'informer la population sur les solutions permettant une cohabitation sereine entre l'oiseau et l'homme mais aussi de recenser les colonies par le biais des habitants eux-mêmes.

    Ceux-ci pourront en effet devenir les correspondants d'une colonie et récolteront des données à l’aide d'une fiche réalisée par le groupe Aves. Cette fiche sera transmise à ce même groupe et permettra de mesurer l'évolution des populations d'hirondelles et ainsi de les protéger plus efficacement.

    Ce type d'initiatives existe-t-il dans d'autres communes? Pourraient-elles se généraliser à la Région wallonne?

    Des mesures ont-elles été prise pour protéger ces espèces ? Si oui, quelles sont-elles ?

    Des campagnes d’information sont-elles organisées ?

    Monsieur le Ministre a-t-il pris des contacts avec le groupe Aves-Natagora?



  • Réponse du 23/09/2008
    • de LUTGEN Benoît

    Comme je l’ai déjà exposé à l’honorable Membre dans une réponse à sa question sur le même sujet lors de la séance du Parlement du 29 mai dernier, la Région wallonne soutient l'ASBL « Les Bocages » pour ses actions en faveur de la préservation des hirondelles.

    Dans un premier temps, cette asbl a travaillé essentiellement sur les communes de Couvin et Philippeville. Un appel via les journaux locaux aux particuliers possédant des nids a été organisé dans le cadre de cette mission.

    Il est prévu d’élargir la zone d’action. L'ASBL « Les Bocages » doit préparer des fiches techniques destinées aux agents des services extérieurs du Département de la Nature et des Forêts ainsi qu'à d’autres collaborateurs potentiels, comme par exemple les Parcs naturels. Une fiche propose des moyens d'action en faveur des hirondelles à portée de la majorité des citoyens. Une autre fiche propose, pour les agents D.N.F., une procédure d'intervention en cas de cohabitation difficile. Ces fiches sont en cours d’impression et seront largement distribuées dès leur impression.

    Dans le cadre de cette mission, une journée de l'hirondelle sera organisée.

    Je tiens aussi à informer l’honorable Membre que dans le cadre de cette mission, une collaboration avec des carriers ou gestionnaires de cours d'eau est menée pour la préservation de l'hirondelle de rivage.

    Le Département de la Nature et des Forêts a convenu avec l’ASBL « Les Bocages » d'organiser une rencontre avec le groupe de travail hirondelles d'AVES (des représentants ont participé au dernier comité d’accompagnement de la convention « les bocages ») afin d'identifier les modalités de collaboration, notamment en ce qui concerne la centralisation des données d'inventaire, mais aussi pour rechercher des complémentarités dans les actions menées.