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Les coiffeurs se font des cheveux blancs.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 243 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 16/09/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    En dix ans, quelque 1.000 salons de coiffure ont disparu. En cause ? Notamment un manque de formation, dit l’Union des coiffeurs belges. Il y a 10 ans, ils étaient au nombre de 19.000 (chiffres SPF Economie) pour descendre actuellement à 18.000 pour un marché potentiel de 8,1 millions de personnes alors qu’un consommateur se rend en moyenne 6 fois par an chez le coiffeur.

    Selon l’UCB, une baisse qui n’évoque pas le turnover important dans le secteur.

    50 % des jeunes sortis de l’école et qui ouvrent un salon tiennent 5 ans. Après 5 ans, ils tentent de trouver un autre emploi et travaillent en noir à domicile.

    Faute à qui ? A une formation pas adéquate dit le secteur. Le coiffeur doit savoir couper, mais aussi savoir compter donc gérer sa situation financière de son activité ce qui s’avère souvent désastreuse. En plus, le risque de perdre un client se joue durant les 5 premières minutes. Un coiffeur doit être un excellent « public-relation » Quand un client se trouve devant un coiffeur muet le degré de fidélisation approche le zéro absolu.

    Il faut revenir à l’essentiel : apprendre à coiffer et à compter, car la coiffure est un vrai métier. Selon le président de l’UCB, il faut créer un observatoire du secteur. « Avec des chiffres clairs, et des tendances. En somme, une base de données qui permettra la mise en place de politiques spécifiques, notamment en terme de formations ».

    Le secteur a-t-il pris contact avec Monsieur le Ministre comme il l’a fait avec son prédécesseur en matière de formation ?

    Monsieur le Ministre a-t-il analysé la situation du secteur ? Que penser de leurs recommandations ? Que faire, pour maintenir l’emploi dans le secteur ? Quelles formations seront offertes par la Région wallonne et en collaboration avec l’UCB ?
  • Réponse du 09/10/2008
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Comme avec d'autres secteurs, une convention cadre de collaboration a été signée, en mars 2007, par la Région wallonne, la Communauté française et les partenaires sociaux du secteur de la coiffure.

    Cette convention cadre comporte dix axes et vise notamment à augmenter le taux d'emploi en Région wallonne, à ce que l'on investisse de manière accrue dans l'éducation, la formation tout au long de la vie et dans l'insertion professionnelle. Elle comprend également un volet relatif à l'égalité des chances dans l'accès à l'emploi et à la formation, un autre relatif au développement des collaborations permettant d'avoir une meilleure visibilité des besoins du secteur et marque la volonté des signataires de créer davantage de synergies entre les mondes de l'enseignement qualifiant et de promotion sociale, de la formation, de l'insertion socioprofessionnelle et de l'entreprise.

    Sur cette base, au niveau de la Région wallonne, c'est donc plus particulièrement avec le Forem que la collaboration se développe. Ainsi, dans ce cadre, des données sont échangées avec le service AMEF (Analyse du Marché de l'Emploi et de la Formation), la plate-forme Horizon Emploi a été présentée au secteur, ce dernier s'étant engagé à alimenter régulièrement l'Office en informations, le référentiel relatif au métier de coiffeur a été validé par le secteur et plusieurs centres ont été agréés dans le cadre de la validation des compétences. Enfin, dans le cadre du Plan de lutte contre les pénuries intégré au Plan Marshall, il a été décidé que ce métier serait étudié dans le cadre de Job Focus en 2009.

    Quant aux constats et recommandations de l'UCS, il paraît difficile de ne pas y adhérer, qu'il s'agisse de développer les compétences en gestion ou les compétences relationnelles des diplômés du secteur. Il s'agit donc de prendre en compte ces problématiques au sein des programmes scolaires déterminés par la Communauté française, également signataire de onvention précitée. Quant au niveau régional, outre les éléments qui précèdent, c'est auprès du Ministre Tarabella, en charge de la formation, qu'il agit d'obtenir les informations relatives aux formations mises en place tant par le Forem que par l'IFAPME ou la Promotion sociale.