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Planter des fruitiers d'antan.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 577 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 16/09/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Sélectionnées par le Centre de recherches agronomiques de Gembloux à l'intention des particuliers, les anciennes variétés de fruits (cerisier, prunier, pommier, poirier, …) certifiées "RGF" (Ressources générales fruitières), affichent une faible sensibilité aux maladies. Les plantes au jardin, une bonne façon de participer à la préservation de la biodiversité.

    « Nous sommes tellement habitués à avoir recours aux produits phytosanitaires que beaucoup se demande comment les agriculteurs de jadis faisaient pour obtenir une récolte sans pulvériser, s’indigne Marc Lateur, chef de projet au Département de lutte biologique et ressources phytogénétique du Centre de recherche agronomique de Gembloux (CRA). Il faut savoir que les paysans qui avaient sélectionnés nos anciennes variétés de fruits l’avaient fait pour des raisons pratiques d’alimentation, de conservation mais aussi de résistances aux maladies ». A ce titre, l’héritage génétique que constituent les vergers conservatoires abritant nos anciennes variétés est inestimable.

    « Ce qui plaît essentiellement aux gens dans les variétés anciennes outre la diversité de goûts et d’arômes, c’est ce petit plus qui reste dans la bouche, dû aux tanins absents des variétés commerciales dérivées d’une variété qui n’en possédait pas », explique le chef de projets qui a, visiblement, dû tomber dans les pommes étant petit, vu la facilité déconcertante avec laquelle il arrive à déterminer nos variétés anciennes, les yeux bandés.

    Ce n’est qu’à ce prix que les variétés d’antan retrouveront peu à peu la place qu’elles n’auraient jamais dû quitter, dans nos campagnes comme sur nos tables, ...

    Tout d’abord, je tiens à féliciter les chercheurs et ceux qui les aident dans travail. Celui-ci répond à un véritable défi en matière de biodiversité.

    Dans quelle mesure faisons-nous de la promotion en faveur des arbres fruitiers d’antan ?

    Encourageons-nous la plantation d’arbres fruitiers les mieux adaptés à notre climat et à nos sols ? Et résistant mieux aux maladies et aux parasites sans que l’on doive recourir aux biocides ?

    N’est-ce pas non plus une initiative à encourager dans le cadre de la protection des insectes, notamment des abeilles ?
  • Réponse du 26/09/2008
    • de LUTGEN Benoît

    A mon initiative, le Gouvernement a adopté le 20 décembre 2007 un arrêté relatif à l'octroi de subventions pour la plantation et l'entretien de haies vives, de vergers et d'alignements d'arbres.

    On offre ainsi aux particuliers la possibilité de subventions pour la plantation de vergers, d'un minimum de 20 arbres appartenant à une variété ancienne dont la liste a été établie en concertation avec le Département de Lutte biologique et des Ressources phytogénétiques du Centre wallon de recherches agronomiques de Gembloux, ainsi qu'aux variétés locales certifiées par ce même département.

    Cet arrêté subventionne également l'entretien de vergers sous réserve du respect d'une série de conditions.

    Toutes les explications sur cette subvention sont disponibles sur le site: www.environnement.wallonie.be.

    A ce titre, mes services ont en préparation la publication d'une brochure «grand public» relative aux vergers et alignements d'arbres. Elle sera disponible d'ici 2 mois.

    Je tiens également à rappeler à l’honorable Membre, que dans le cadre des MAE (Mesures agri-environnementales: mesure 1b), les agriculteurs peuvent bénéficier d'une subvention annuelle de 25 euros par dix arbres fruitiers maintenus dans l'exploitation.