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Analyses toujours en cours sur le site de la crayère des fonds de Morvau.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 581 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 17/09/2008
    • de DEVIN Laurent
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Je reviens à nouveau vers Monsieur le Ministre afin d'obtenir des compléments d'information sur les analyses en cours sur le site de l’ancienne décharge de Péronnes-lez-Binche « crayère des fonds de Morvau »

    Le 02 juin dernier, un bilan des caractérisations était disponible sur le site de la SPAQuE. J’interpellais Monsieur le Ministre donc rapidement en séance de commission sur ce rapport, qui faisait état de certaines investigations abouties mais également de recherches devant encore être menées.

    Je rappelais à Monsieur le Ministre notamment que la Ville fait appel à l'expertise et à la responsabilité de la SPAQuE pour nous signaler immédiatement tout danger quelconque détecté lors des analyses en cours. Je n'ai reçu aucune correspondance m'alarmant sur les résultats obtenus et je m'en réjouis donc.

    Ceci étant, je voudrais revenir sur les analyses complémentaires prévues sur les eaux souterraines. Monsieur le Ministre me signalait dans sa réponse du 10 juin dernier que de nouveaux prélèvements et de nouvelles analyses étaient programmés dans la semaine du 23 juin, et que les résultats devaient être disponibles pour le mois d'août. Monsieur le Ministre, dispose-t-il à ce jour de ces résultats ?

    Des analyses de lixiviats détectés devaient également être réalisées en vue d'identifier les filières de traitement possibles. Des pistes sont-elles déjà envisagées, Monsieur le Ministre ?

    De plus, trois forages supplémentaires devaient être implantés à l'arrière d'habitations voisines précisément à la rue AIbert-Elizabeth. Peut-on rassurer les riverains, Monsieur le Ministre, sur la faible migration latérale du biogaz détecté sur le site ? Aucune migration importante vers le sous-sol périphérique n'avait été mise en évidence dans le dernier rapport. Est-ce toujours le cas après analyses plus approfondies?

    Enfin une analyse de mise en priorité des sites à réhabiliter a-t-elle été réalisée depuis ma dernière intervention en juin ? Monsieur le Ministre estimait vraisemblable que ce site se localise parmi les priorités. Monsieur le Ministre, a-t-il des éléments nouveaux sur ce point ?

  • Réponse du 16/10/2008
    • de LUTGEN Benoît

    Le site de l'ancienne crayère des fonds de Morvau a continué à faire l'objet de l'attention de la SPAQuE durant ces derniers mois.

    Comme planifié, tous les points d'échantillonnage de l'eau souterraine (quatre ouvrages) ont fait l'objet d'un nouveau prélèvement pour analyses en date du 20 juin dernier. Les résultats réceptionnés indiquent que les eaux souterraines en bordure du site, trouvées à 31 mètres de profondeur, sont contaminées principalement par les métaux lourds. Ainsi, en comparaison au projet de normes du «Décret sol» quant à la qualité des eaux souterraines, on relèvera notamment des dépassements de la valeur d'intervention de l'ordre de 27 fois pour l'arsenic et de 2 à 3 fois pour le chrome, le nickel et le plomb. Ces mêmes contaminants sont retrouvés en aval éloigné, à 450 mètres du site, mais à des concentrations ne dépassant plus la valeur d'intervention et généralement nettement en dessous ou au niveau (nickel, arsenic) de la valeur seuil. Le premier captage exploité par la SWDE à des fins de distribution publique se trouve à 2.854 m et ne subit pas l'influence de l'ancienne décharge.

    Concernant les percolats essentiellement contaminés en métaux lourds, les réflexions se sont poursuivies quant à la recherche d'une filière de traitement. Les techniques de traitement possibles sont identifiées. Toutefois, la complète définition des équipements nécessite une connaissance précise du débit à traiter. Comme sur toutes les décharges, ce débit ne peut être connu qu'en configuration d'exploitation. La phase de traitement des eaux fait systématiquement l'objet d'une période de traitement sur station temporaire afin de permettre le bon dimensionnement de la station définitive.

    Quant à la migration latérale de biogaz, six forages ont été réalisés en périphérie du site, dont effectivement trois à l'arrière des habitations de la rue Albert-Elizabeth. Concernant ces derniers points, la recherche de la présence de biogaz en période favorable à la migration (chute de pression atmosphérique) au moyen d'un analyseur portable n'a pas indiqué l'existence d'une migration en direction des habitations. L'un des trois points de mesure a, par ailleurs, fait l'objet d'un prélèvement fin juin pour analyses détaillées de contrôle en laboratoire. Cette analyse en laboratoire a confirmé l'absence de problématique biogaz au niveau de ces habitations riveraines.

    Enfin, la prise en compte des différents résultats, enregistrés au travers de la méthodologie de mise en priorité des anciennes décharges (logiciel Auditsite©) mis au point par la SPAQuE, indique que le site présente une cotation qui place le site dans la partie haute du classement des sites investigués à ce jour. La SPAQuE m'a informé, ainsi que le Ministre de la Santé, qu'elle procède actuellement à la rédaction de son rapport sur les investigations réalisées et les conclusions qu'il faut en tirer. Dès réception de celui-ci, je prendrai les décisions qui s'imposent.