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Fonctions critiques.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 2 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 30/09/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    Si beaucoup d’entreprises parviennent sans trop de difficultés à pourvoir leurs postes vacants,
    pour certains métiers, professions ou fonctions, des difficultés existent. Soit les entreprises ne trouvent pas de candidat présentant le profil adéquat, soit le délai de recrutement est jugé trop long. Derrière le vocable unique de « métiers/fonctions critiques », voire de « pénuries », on retrouve un ensemble de réalités différentes. Outre un « degré de criticité » différent par métier pouvant varier d’une réelle pénurie de candidats à un recrutement simplement prolongé, les difficultés de recrutement sont influencées par le volume de la réserve de main-d’oeuvre, les conditions d’exercices du métier, la largeur et la profondeur de l’éventail des compétences requises par les employeurs et « portées » par les personnes (source : Forem).

    Les métiers les plus critiques pour lesquels il existe une forte demande des entreprises sur le marché sont, par exemple : infirmier généraliste, représentant à domicile, ouvrier maçonnerie, soudeur, électricien bâtiment, mécanicien de maintenance, monteur en structures métalliques, chargé d’études tech. BTP, cadre technique R&S industrie, opérateur-régleur machine-outil, mécanicien de véhicules, couvreur, …

    Les fonctions moins recherchées par les entreprises (par le biais du Forem) mais qui présentent de fortes difficultés de recrutement sont, par exemple : tuyauterie industriel, maintenicien systèmes thermique, chef chantier BTP, dessinateur construction mécanique, opticien lunetier, cadre gestion adm., poseur de revêtements rigides, dessinateur du BTP, conducteur travaux BTP, infirmier de services spécialisés, monteur plaquiste, conducteur engins de levage, dessinateur projecteur, …

    Les métiers en demande pour lesquels il existe quelques difficultés de recrutement sont, par exemple : informaticien d’étude, attaché commercial équip., employé de ménage, cuisinier, agent sécurité et surveillance, monteur constructions mécaniques, interconnect., électroméca., employé polyvalent restaurant, animateur de vente, ….

    Le dernier contingent de fonctions reprend des métiers moins recherchés et présentant quelques difficultés de recrutement sont, par exemple: acheteur industriel, mécanicien motocycles, coiffeur, préparateur boulangerie, cadre techn. contrôle qualité, informaticien expert, ajusteur-mécanicien, mécaniciens engins de chantier, chef de cuisine, att. commercial biens intrmd., responsables des ventes, ingénieur d’affaires, …

    Ceci est une information précieuse pour celui qui se pose la question ce qu’il va apprendre comme métier. Mais il me semble qu’elle doit être complétée par les listes des métiers où il y a beaucoup trop de candidats demandeurs d’emploi par rapport au nombre de postes offerts. Celle-là est aussi une information qui intéressera le jeune lorsqu’il se pose la question de savoir si l’option qu’il vient de choisir va lui offrir les perspectives professionnelles espérées.

    Je demande donc à Monsieur le Ministre que les services du Forem établissent également ce deuxième type de liste et que les deux listes soient rendues publiques, notamment aux jeunes et à leurs parents.
  • Réponse du 02/12/2008
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les différentes informations déjà publiées concernant les métiers, d'ailleurs listées dans la question posée, semblent constituer une base suffisante permettant aux personnes concernées, mais aussi aux conseillers chargés de l'orientation des jeunes ou des demandeurs d'emploi, de se faire une idée assez précise de la situation et donc, d'effectuer des choix ou de prodiguer des conseils en toute connaissance de cause. Il en va de même lorsque, se basant sur les analyses effectuées, un message d'encouragement est adressé aux jeunes et aux demandeurs d'emploi, les invitant à ne pas écarter a priori les métiers manuels ou techniques, cela le plus souvent pour de mauvaises raisons.

    En outre, contrairement à ces différentes listes, dont l'approche est positive, publier un classement des métiers où il y aurait trop de candidats par rapport aux postes à pourvoir reviendrait, d'une certaine manière, à stigmatiser particulièrement certains métiers et pire, à stigmatiser les demandeurs d'emploi inscrits dans ces métiers, ce qui aurait pour effet de les démotiver, cela au moment où la Région wallonne ne ménage pas ses efforts en matière d'accompagnement.

    Par ailleurs, il est avéré qu'une personne plus qualifiée et plus motivée que la moyenne trouvera plus facilement un emploi qu'une personne engagée dans une dynamique inverse. Or, parmi les facteurs de motivation généralement admis, on retrouve la passion pour ce que l'on fait. C'est pourquoi, il paraît risqué, en matière d'orientation, de donner des outils trop simplistes, dont le mauvais usage permettrait de refuser à un jeune de s'orienter dans une voie qui lui paraîtrait pourtant aussi naturelle qu'évidente, eu égard à ses aspirations, sous prétexte que le métier auquel il se destine serait considéré comme très peu porteur à un moment donné car repris dans une liste.

    Enfin, dans le même sens, il est évident que les études effectuées où les formations suivies ne déterminent pas automatiquement le métier qui sera exercé in fine.