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Déforestation.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 9 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 30/09/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    « Problématique complexe aux causes et aux effets multiples, la déforestation est d’abord une tendance mondiale alarmante. Environ 130 000 km² sont déboisés chaque année, plus de quatre fois la superficie de la Belgique. Perte nette annuelle, après régénération et nouvelles plantations : 80.000 km². Particulièrement concernés, les trois principaux bassins forestiers du Sud : l’Amazonie, l’Afrique centrale et la zone Malaisie/Indonésie. ».

    Quels en sont les motifs :

    - pression démographique;
    - populations en quête de bois de feu ou de nouvelles terres;
    - usages industriels axés sur l’exportation;
    - utilisation non durable des forêts et des terres défrichées;
    - exploitation abusive des bois et des minerais tropicaux;
    - monocultures d’arbres à croissance rapide;
    - montée en puissance des agrocarburants;
    - production intensive de cellulose, de soja, d’huile de palme.

    Les conséquences :

    - remise en question de la survie des populations agroforestières;
    - érosion la biodiversité;
    - émissions de CO2 liées au déboisement.


    Faut-il mettre en place des mécanismes de compensations pour « déforestation évitée » ? Est-ce que la Région wallonne pourra y contribuer ? Dans l’affirmative, de quelle manière ? Quel en sera le résultat probable dans le cadre de la future politique climatique mondiale ?
  • Réponse du 13/10/2008
    • de LUTGEN Benoît

    La lutte contre la déforestation doit évidemment rester une priorité mondiale.

    Au niveau des négociations européennes pour l’adaptation de la Directive ETS (Emission trading), une majorité d’Etats pensent qu’il faut attendre un accord international avant d’intégrer la lutte contre la déforestation comme mécanisme flexible. La Belgique partage cet avis.

    En effet, sans encadrement précis, il est difficile de quantifier les efforts déployés pour éviter cette déforestation et combien de tonnes de CO2 absorbées ont été évitées. Cette absence d’encadrement pourrait déstabiliser le marché du carbone, lequel incite nos entreprises à investir dans des technologies propres pour diminuer leurs émissions de CO2.

    Il y a donc lieu d’attendre l’issue des accords qui pourraient intervenir lors du Sommet de Copenhague en 2009 entre l’Union européenne et les autres Etats du monde avant de se prononcer sur l’opportunité d’intégrer la déforestation comme mécanisme flexible dans le cadre de la convention sur les changements climatiques ou de la directive ETS.