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Réchauffement climatique - Plan Air-Climat - Ressources humaines scientifiques.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 2 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 02/10/2008
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à SIMONET Marie-Dominique, Ministre de la Recherche, des Technologies nouvelles et des Relations extérieures

    Ce 26 juin 2008, le Gouvernement wallon a souhaité faire le bilan sur les différentes mesures à adopter en vue de lutter contre la problématique du réchauffement climatique.

    Ainsi, dans le cadre des mesures prioritaires du Plan Air-Climat, il a été proposé d'identifier les ressources humaines scientifiques disponibles.

    Quel premier bilan Madame la Ministre tire-t-elle de cette identification ? Quelles sont les ressources humaines scientifiques disponibles en Région wallonne ? Des contacts ont-ils déjà été pris à ce sujet avec les différentes universités et hautes écoles, le monde industriel ainsi que les autres entités fédérées et l'Etat fédéral ?
  • Réponse du 23/10/2008
    • de SIMONET Marie-Dominique

    Les défis que pose le réchauffement climatique, les actions nécessaires visant à agir sur ses causes, mais aussi la mise en place de mécanismes d’adaptation au réchauffement inévitable, sont en effet multiples.

    La préoccupation d’identifier et d’améliorer le potentiel scientifique disponible dans la lutte contre le réchauffement climatique traverse de nombreuses mesures du Plan.

    Ainsi, au premier chef, la mise en place de l’Agence de l’Air n’est elle possible qu’en s’appuyant sur un personnel dont certains membres disposent d’un bagage scientifique précieux pour la politique climatique de la Région. Son personnel passe de 13 à 25 personnes, sans compter le coordinateur Air-climat du Plan.

    Trois mesures visent spécifiquement à accroître, en collaboration étroite avec la Communauté française, le capital scientifique de la Région :

    - introduction de nouveaux masters complémentaires en climatologie, glaciologie et océanographie et en gestion durable de l'énergie;
    - financement par le FRIA de minimum trois bourses de doctorat par an en la matière;
    - dévolution à une commission du FNRS d’une réflexion thématique à ce sujet.

    En outre, le site airclimat.wallonie.be comprendra bientôt une page reprenant les informations sur les mécanismes wallons, fédéraux, européens, … d’aide à la recherche en la matière.

    En matière d’énergie également, plusieurs programmes ont déjà été réalisés ou sont en cours ou programmés ; ils comprennent un volet scientifique important. Le programme Energywall ou le programme mobilisateur « photovoltaïque et énergies renouvelables », financés par l’enveloppe du Plan Marshall, témoignent bien du soutien que la Région veut apporter à cette problématique.

    Une expérience pilote photovoltaïque à vocation scientifique est programmée au centre Perex ; on y testera, sous supervision scientifique, plusieurs types d’équipements de manière à en isoler les plus performants.

    Ceci amène à faire la transition avec un grand nombre de mesures du Plan Air-Climat basés sur des liens avec le monde industriel, avec une forte dimension scientifique.

    Ainsi :

    - la mise en place d’un projet public-privé (Écotechnopole Wallonie) en vue de valoriser la technologie de capture du CO2 (Carbon Capture and Storage), puis le développement d’un projet concret de CCS;
    - la création d’un pôle « motorisations propres »;
    - une étude est en cours afin de voir comment positionner le mieux possible la Région wallonne dans les techniques de réduction des émissions dans les pays émergents, ces projets s’inscrivant dans les mécanismes de développement propres. Le but est donc double : en finançant ce type de projets, la Région aide des pays émergents à se développer en limitant d’emblée leurs émissions, tout en offrant des débouchés à des entreprises wallonnes actives dans ces créneaux technologiques;
    - les subventions à la biométhanisation agricole vont permettre le développement de cette filière, et, par voie de conséquence, élargir le champ d’observations scientifiques qui s’y rapportent;
    - trois clusters sont reconnus dans les domaines relatifs au climat et à l’énergie (Écoconstruction, Tweed et Cap 2020). Outre les échanges entre membres des clusters, ces clusters ont introduit des projets de recherche dans le cadre des appels à projet « développement durable » dont une dizaine ont un volet scientifique en lien direct ave les défis climatiques et énergétiques.
    - divers projets concrets menés en matière d’énergie renouvelable, de réseaux de chaleur, de construction passive dans des zones d’activité économiques (mesure 37) permettront également de disposer d’expérience dans ces domaines.

    Sans qu’on puisse les qualifier d’entités fédérées, notons qu’un certain nombre d’actions sont développées avec les communes (aides aux communes en matière d’efficacité énergétique par exemple) ainsi qu’avec la Province de Luxembourg (étude Samilux sur la qualité de l’air intérieur des écoles). Cette dernière étude est de nature à dégager des enseignements scientifiques qui ont pour vocation d’être étendus à l’échelle de la Région entière.

    Les collaborations avec la Communauté française ont été citées plus haut.

    Les contacts avec la Région flamande se limitent aujourd’hui au cadre des travaux de la Commission nationale Climat, mais mériteraient d’être amplifiés.

    Quant au Fédéral, l’essentiel de la coopération se place dans le cadre du Plan national climat. Il en va ainsi des ressources scientifiques régionales mobilisées dans le cadre de l’établissement et du suivi du plan d’allocation des quotas d’émission de GES.

    La combinaison de ces différentes mesures permet à la Région d’être à la pointe de la recherche en matière de changement climatique et permettra, à terme, de constituer un réseau scientifique sur lequel appuyer de façon solide les développements de la politique wallonne de lutte contre le réchauffement climatique et ses effets.