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Réchauffement climatique - Plan Air-Climat - Création d'un Centre de haute technologie en matière de captage CO2

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 11 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 02/10/2008
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Ce 26 juin 2008, le Gouvernement wallon a souhaité faire le bilan sur les différentes mesures à adopter en vue de lutter contre la problématique du réchauffement climatique.

    Dans le cadre des différentes mesures du Plan Air-Climat, il a ainsi été prévu de créer un partenariat public-privé pour la création d'un Centre de haute technologie visant à développer un projet de recherche appliquée dans le domaine du captage CO2.

    Quel bilan Monsieur le Ministre tire-t-il des différentes actions qu'il a déjà pu mener en vue de permettre la création de ce partenariat ? Quels sont les contacts qui ont pu avoir lieu dans le cadre de la mise en lace de celui-ci ? Quand ce partenariat public-privé pourra-t-il être effectif et quand le Centre de haute technologie visant à développer un projet de recherche appliquée dans le domaine du captage CO2 pourra-t-il être mis en place ?
  • Réponse du 04/11/2008
    • de LUTGEN Benoît

    L’Institut scientifique de service public (ISSeP) possède une installation de dimension semi-industrielle permettant de réaliser des expériences de thermoconversion en milieu réducteur ou non oxydant. Cet outil avait été construit au début des années 80 dans le cadre d’études portant sur la gazéification du charbon. Il offre aujourd’hui la possibilité de mener des recherches dans le domaine des technologies "propres".

    Ces recherches sont susceptibles d’intéresser toute entreprise dont la production suppose un processus thermique générateur de gaz ou de résidus toxiques ou/et polluants.

    Les recherches s’inscrivent pleinement dans les objectifs définis par le plan Air-Climat, ainsi que le Gouvernement l’avait déjà constaté le 15 mars et le 18 octobre 2007, lorsqu’il décida du principe de la création de l’Ecotechnopôle Wallonie dans le cadre d’un partenariat public-privé. En effet, il s’agit d’offrir aux principaux secteurs industriels wallons la possibilité d’optimiser leurs process dans l’optique d’une réduction de la pollution et des émissions de CO2 et d’améliorer ainsi leurs positions face à la concurrence ; il s’agit aussi de mettre au point des techniques de pointe valorisables dans des secteurs aussi variés que ceux du traitement des déchets ou de l’exploitation des résidus, de même que, plus généralement, dans la sphère des brevets.

    Des négociations ont été menées avec des partenaires privés et sont sur le point d’aboutir. En effet, le partenariat public-privé vise la création d’une Société Coopérative à Responsabilité Limitée (SCRL). Elle est actuellement en phase finale de constitution.

    Au terme d’une année de négociations, un accord global a été obtenu avec les quatre grandes entreprises partenaires (Arcelor-Mittal, Duferco, ElectraBel, CBR) sur :
    • les statuts et conventions régissant l’ensemble des activités d’ETP-W ;
    • la répartition du financement des investissements d’ETP-W ;
    • la participation respective dans les coûts de fonctionnement relatifs aux développements technologiques en cours et futurs.

    Cet accord est actuellement soumis à l’approbation des conseils d’administration des entreprises associées au projet. Une d’entre elles m’a déjà signifié formellement son adhésion.

    La création d’ETP-W et son cofinancement public-privé traduisent la volonté exprimée par le Gouvernement wallon et les milieux industriels d’inscrire la Région wallonne dans une dynamique environnementale positive, dont les écotechnologies sont le fer de lance au sein de l’Union européenne.

    ETP-W veut s’inscrire de la manière la plus large dans la concrétisation de nouveaux modes de production durable. ETP-W veut être à la fois une vitrine wallonne qui témoigne de sa capacité à disséminer des procédés environnementaux innovants et un centre technologique attractif pour les investisseurs désireux de contribuer à la pérennité de l’industrie wallonne par la conjugaison harmonieuse d’une qualité de vie saine, d’une économie en croissance et de la création d’emplois de haut niveau.

    Une fois que les entreprises m’auront fait part de leur adhésion formelle, je mettrai rapidement ce projet ambitieux sur la table du Gouvernement wallon, afin de lui proposer une adoption définitive. A la suite de quoi une implémentation rapide du projet sera engagée et les premiers projets de recherche seront lancés.