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Sociétés cherchent informaticiens.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 8 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 03/10/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    14 000 emplois sont actuellement vacants dans le secteur en Belgique. Et peu nombreux sont les jeunes qui s’inscrivent aux formations organisées par l’Université de Liège. Trop souvent, on associe informatique et mathématiques.

    N’est-il pas temps de réagir et d’encourager les jeunes à s’engager vers des filières prometteuses d’avenir ?
  • Réponse du 06/11/2008
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le problème que constitue l'absence de main d'œuvre qualifiée suffisante pour couvrir les besoins des entreprises dans certains postes n'est pas neuf et, en effet, parmi les principales pénuries, on retrouve beaucoup de métiers manuels et techniques dont ceux de soudeur, mécanicien automobile, maçon, électricien, fraiseur, mais aussi différents métiers de l'informatique (chef de projet, développeur / programmeur, gestionnaire d'exploitation). Quant aux causes, le rapport réalisé par le DULBEA montrait clairement qu'elles sont diverses :

    - l'image de certains métiers ou la manière dont les conditions de travail sont perçues. Cela s'observe particulièrement dans le cas des métiers techniques qui sont considérés, parfois à raison et souvent à tort, comme « lourds » ou « salissants » ou encore comme « peu rémunérateurs » ;

    - la désaffection des inscriptions dans certaines filières techniques et professionnelles : bouchers, construction, etc. ;

    - les exigences des entreprises en termes d'expériences, de compétences particulières, mais aussi d'âge des travailleurs qu'elles engagent. De même, le manque de gestion prévisionnelle des ressources humaines ;

    - la méconnaissance de l'aide que peuvent apporter les pouvoirs publics, et en particulier le service public de l'emploi ou encore ;

    - un manque de formations qualifiantes dans certains métiers techniques.

    Pour répondre à ce problème, le Gouvernement wallon a, dans le cadre du Plan Marshall et sous l'impulsion des Ministres de l'Emploi et de la Formation, lancé un « Plan de lutte contre les pénuries » pourvu d'importants moyens (75 millions d’euros en 4 ans). Pour rappel, ce plan comporte cinq axes, le dernier ayant été ajouté en avril 2008 :

    - focus (Jobfocus) sur 40 métiers en 4 ans ;
    - plans d'actions sous-régionaux pour lutter contre les pénuries locales ;
    - renforcer les formations ;
    - adressage personnalisé d'offres et
    - renforcement de l'information-orientation via les CEFO.

    A côté des actions mises en œuvre dans le cadre du Plan Marshall, il faut également souligner que le Forem a lancé il y a quelques mois, sur son site Internet, une plate-forme dénommée « Horizons Emploi », une interface qui propose différentes lectures du marché de l'emploi et de la formation wallon : les métiers et leur place sur le marché de l'emploi, les études et les formations qui mènent à ces métiers ou encore les secteurs d'activité socio-économique où ils s'exercent.

    Enfin, en collaboration avec la Communauté française, le Gouvernement wallon a confié, dès juin 2007, à l'ASBL SkillsBelgium (déjà organisatrice de la participation belge au Mondial et à l'Euro des métiers), la mission de mettre en place une stratégie de promotion des métiers et des filières techniques. Ainsi, en synthèse, l'asbl a reçu pour mission de travailler à l'amélioration de l'image des métiers techniques et manuels, de coordonner les actions existantes, notamment via la Communauté française, le Forem ou encore l'IFAPME et d'organiser des rencontres entre les mondes scolaire, de la formation et des entreprises.