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Le MR veut imposer un audit au Forem.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 11 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 03/10/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    En matière d’emploi, le MR, par l’intermédiaire de V. Cornet, ambitionne de mettre au travail 136.000 chômeurs indemnisés et de réduire ainsi de moitié le taux de chômage de 18,2 à 9 %. Tels sont les propos que nous pouvons lire dans la presse du 19 septembre 2008.

    Pour ce faire, il veut transformer les « demandeurs d’emploi » en » chercheurs d’emploi » mettre en place un « coaching » actif des chômeurs, quel que soit leur âge et réformer en profondeur le Forem après un audit.

    Alors, le Forem, est-il une institution qui se contente de gérer l’inactivité plutôt que de lutter contre le chômage ?

    Monsieur le Ministre a réagi à ces propos : « Le personnel du Forem a augmenté de 15 %, pas de 32 %. Cette augmentation du volume d’emploi au Forem résulte de la mise en œuvre, d’une part, du Plan Marshall et, d’autre part, du dispositif de suivi et d’accompagnement des chômeurs (PAC) et non d’une prétendue politisation de l’administration ».

    « L’accompagnement des chômeurs a, quant à lui, été intensifié et renforcé depuis l’accord de coopération de 2004, en particulier en faveur de ceux qui constituent le « noyau dur » du chômage ».

    Puis-je demander à Monsieur le Ministre de nous informer quant aux résultats du PAC ? Est-ce une mesure qui amène les résultats espérés ? Faut-il éventuellement approfondir cette mesure pour parvenir à mieux « activer » les demandeurs d’emploi – le premisse à tout étant la disponibilité d’emplois en nombre suffisant ? Last but not least : faut-il un audit au Forem ou s’agit-il d’une polémique électoraliste ?
  • Réponse du 04/11/2008
    • de MARCOURT Jean-Claude
    Toutes les études réalisées à ce jour, de même que le rapport 2007 de l'ONEm, indiquent que le dispositif de suivi et d'accompagnement des chômeurs a des effets positifs tant sur la participation à des actions d'accompagnement et de formation qu'en termes d'insertion à l'emploi.

    Toutefois, il conviendrait de pouvoir objectiver l'insertion réelle à l'emploi et de s'assurer que les personnes qui quittent le dispositif n'en sortent pas vers l'inactivité. Ce sera l'objet de l'étude actuellement en cours à l'UCL qui en 2010 permettra de définir le type d'emplois occupés par les personnes sorties du dispositif et débouchera sur une évaluation plus détaillée des politiques régionales d'accompagnement.

    En termes de résultats, les données concernant les taux d'insertion des personnes ciblées par l'ONEm en 2005 et 2006 sont maintenant disponibles.

    Ainsi, sur les 89.889 personnes ciblées par l'ONEm en 2005, 38,8 % étaient insérées après 6 mois, 50,2 % après 12 mois et 57,8 % après 18 mois. Sur les 118.942 personnes ciblées par l'ONEm en 2006, 36,3 % étaient insérées après 6 mois.

    L'accord de coopération du 30 avril 2004 relatif au suivi et à l'accompagnement des chômeurs prévoyait une évaluation et une adaptation du dispositif fin 2007. Les négociations entre les entités fédérées et les partenaires sociaux fédéraux ont été interrompues début juillet et n'ont pas encore repris. Elles visaient à améliorer le dispositif, notamment en renforçant le rôle des Services régionaux de l'Emploi puisqu'il s'avère que l'accompagnement rapproché et intensif joue un rôle indéniablement favorable tant en ce qui concerne l’accès à la formation qu’en matière d’insertion.

    En ce qui concerne la réalisation du Forem. Etant un partisan de l'évaluation des politiques publiques, il me semble utile de souligner que l'Office est, à ma grande satisfaction, l'un des services publics les plus évalués en Région wallonne. Ainsi, conformément à son contrat de gestion, le Forem réalise annuellement un rapport relatif au suivi dudit contrat, une copie du rapport 2007 ayant d'ailleurs été adressée au Parlement début juillet. Par ailleurs, le Forem est soumis au contrôle de la Cour des Comptes, est suivi par des Commissaires du Gouvernement, par des réviseurs et est audité par le FSE. De plus, il s'est doté depuis quelques mois d'un dispositif d'audit interne indépendant de l'administration. Les politiques menées sont donc évaluées de manière récurrente tant en interne que par des services extérieurs (ex. : PAC). Enfin, après évaluation, son Administrateur général vient d'être reconduit dans ses fonctions, par le Gouvernement wallon.