/

Ce que le consommateur paye et ce que le producteur reçoit

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 33 (2008-2009) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/10/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Dans l'hebdomadaire allemand Der Stern, le VDL (Association des agriculteurs de langue allemande) trouve un graphique qui informe très bien sur la structure du prix d’un litre de lait :

    - le lait coûte 61 ct/litre de lait entier avec 3,5 % de graisses (en mai 2008);
    - le producteur reçoit 30,01 ct., soit 49,2 %;
    - la laiterie reçoit 8,17 ct., soit 13,4 %;
    - pour l’emballage, il faut payer 7,01 ct., soit 11 ,5 %;
    - le commerçant de détail demande 5,98 ct., soit 9,8 %;
    - pour la logistique et le stockage, 1,58 ct. sont demandés;
    - différents frais administratifs coûtent 2,06 ct.;
    - et, finalement, l’Etat encaisse via la TVA 3,96 ct.

    Source : Institut für Ernährungswirtschaft e.V. Kiel

    Il va de soi que les informations citées ne reflètent pas de façon exhaustive toutes les variantes de prix pour le lait.

    Puis-je néanmoins demander à Monsieur le Ministre s'il confirme cette information pour ce qui concerne la structure du prix payé par le consommateur belge pour un litre de lait produit en Belgique (tout en respectant bien sûr les variations conjoncturelles des prix) ? Le cas échéant, je lui demande de corriger cette information.
  • Réponse du 18/12/2008
    • de LUTGEN Benoît

    L’article de l’hebdomadaire allemand " Der Stern " cité dans la question est probablement un « raccourci journalistique ». En effet, l’approche est trop simplificatrice. Elle fait le parallèle entre deux produits qui sont très semblables. Le lait de consommation et le lait produit par la vache se ressemblent et les consommateurs sont tentés de comparer les prix.

    En 2007, la production totale en Belgique de lait de consommation (lait de consommation, en vrac emballé, lait battu, crème, yaourt, boisons lactées et produits spéciaux) représentait un volume de 1.180.013.000 litres (36.5% du quota). A raison de 638.429.000 litres (19.76% du quota) en lait entier, demi écrémé, écrémé et lait battu.

    Toujours en matière de lait de consommation, la Belgique a importé 156.766.000 litres et en a exporté 284.026.000, soit un solde positif de 127.260.000 litres. Il est à noter que la Belgique, en lait de consommation, est exportatrice nette depuis 1980.

    Pour l'information de l'honorable Membre, la production de crèmes glacées et de glaces à base de lait représente 119.977.000 litres, soit 3,7 % du total. La production de fromages « natures » s’élève à 52.097 tonnes et celle de fromages frais à 9.361 tonnes. Enfin, le beurre produit est de l’ordre de 35.000 tonnes et la production de poudre (lait entier et lait partiellement écrémé) est de 70.704 tonnes et de 79.312 tonnes pour la poudre de lait écrémé.

    Selon le rapport annuel de 2008 de la Confédération belge de l’industrie laitière (CBL), le chiffre d’affaires de l’industrie laitière est de 4,5 milliards d’euros et la valeur moyenne du lait livré par les producteurs est de 1,1 milliard d’euros.

    Avec cela, nous ne savons pas encore précisément ce que le consommateur paie pour l’achat de produits laitiers, puisque nous ne connaissons pas la valeur des ventes au consommateur de ces produits.

    Le SPF-Economie, qui vient de publier sa participation au groupe de travail « transparence des prix dans le secteur laitier », ne s’avance pas davantage dans ce type de comparaison. Tout au plus se limite-t-il à observer l’évolution du prix du lait demi écrémé depuis 2002 jusqu’à la mi-2008, mais sans référence directe au prix payé aux producteurs. En ce qui concerne le prix du lait demi écrémé, c’est dans les gammes de prix les plus bas que les variations, tant à la hausse qu’à la baisse, sont les plus grandes, mais aussi les plus rapides.