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Emploi chez les cinq grands pourvoyeurs d'emplois.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 24 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 16/10/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    Les cinq grands pourvoyeurs d’emploi liégeois cherchent des travailleurs pour 193 emplois techniques. Ces grands pourvoyeurs liégeois sont Arcelor Mittal Liège, le Groupe CMI, le Groupe Herstal, le Groupe Magotteaux et Techspace Aero.

    Ils ont mis à l’honneur ceux qui ont choisi de déployer leurs talents dans l’industrie liégeoise. Organisé par le Festival de Wallonie, le concert, auxquels ils ont invité leurs travailleurs, démontre aussi leur implication dans la vie culturelle et artistique.

    Ensemble, ils représentent 9.189 emplois dans le bassin liégeois. Depuis 2002, ils ont engagé pas moins de 1.314 personnes, dont 373 depuis le 1er janvier dernier. Et il leur reste encore 193 postes à pouvoir.

    Ce constat chiffré démontre l’importance de promouvoir les filières d’enseignement technique.

    L’initiative prise par les pourvoyeurs d’emploi me semble digne d’être imitée par d’autres. Je compte sur la détermination de Monsieur le Ministre pour promouvoir, avec les patrons intéressés, les métiers porteurs d’avenir.
  • Réponse du 14/11/2008
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le problème que constitue l'absence de main d'œuvre qualifiée suffisante pour couvrir les besoins des entreprises dans certains postes n'est pas neuf et, en effet, parmi les principales pénuries, on retrouve beaucoup de métiers manuels et techniques dont ceux de soudeur, mécanicien automobile, maçon, électricien, fraiseur, mais aussi différents métiers de l'informatique (chef de projet, développeur / programmeur, gestionnaire d'exploitation). Quant aux causes, le rapport réalisé par le DULBEA montrait clairement qu'elles sont diverses :

    - l'image de certains métiers ou la manière dont les conditions de travail sont perçues. Cela s'observe particulièrement dans le cas des métiers techniques qui sont considérés, parfois à raison et souvent à tort, comme « lourds » ou « salissants ») ou encore comme « peu rémunérateurs » ;
    - la désaffection des inscriptions dans certaines filières techniques et professionnelles : bouchers, construction, etc. ;
    - les exigences des entreprises en termes d'expériences, de compétences particulières, mais aussi d'âge des travailleurs qu'elles engagent. De même, le manque de gestion prévisionnelle des ressources humaines ;
    - la méconnaissance de l'aide que peuvent apporter les pouvoirs publics, et en particulier le service public de l'emploi ou encore ;
    - un manque de formations qualifiantes dans certains métiers techniques.

    Pour répondre à ce problème, le Gouvernement wallon a, dans le cadre du Plan Marshall et sous l'impulsion des Ministres de l'Emploi et de la Formation, lancé un « plan de lutte contre les pénuries » pourvu d'importants moyens (75 millions d’euros en 4 ans). Pour rappel, ce plan comporte 5 axes, le dernier ayant été ajouté en avril 2008 :

    - focus (Jobfocus) sur quarante métiers en 4 ans ;
    - plans d'actions sous-régionaux pour lutter contre les pénuries locales ;
    - renforcer les formations ;
    - adressage personnalisé d'offres et ;
    - renforcement de l'information-orientation via les CEFO.

    A côté des actions mises en œuvre dans le cadre du Plan Marshall, il faut également souligner que le Forem a lancé il y a quelques mois, sur son site Internet, une plate-forme dénommée « Horizons Emploi », une interface qui propose différentes lectures du marché de l'emploi et de la formation wallon : les métiers et leur place sur le marché de l'emploi, les études et les formations qui mènent à ces métiers ou encore les secteurs d'activité socio-économique où ils s'exercent.

    Par ailleurs, en collaboration avec la Communauté française, le Gouvernement wallon a confié, dès juin 2007, à l'ASBL SkillsBelgium (déjà organisatrice de la participation belge au Mondial et à l'Euro des métiers), la mission de mettre en place une stratégie de promotion des métiers et des filières techniques. Ainsi, en synthèse, l'asbl a reçu pour mission de travailler à l'amélioration de l'image des métiers techniques et manuels, de coordonner les actions existantes, notamment via la Communauté française, le Forem ou encore l'IFAPME et d'organiser des rencontres entre les mondes scolaire, de la formation et des entreprises.

    Enfin, il faut en effet souligner qu'à côté de ces différentes initiatives structurantes, des acteurs locaux se mobilisent pour faire connaître tant les emplois disponibles que la réalité des métiers concernés par les pénuries.

    Ainsi, outre leur implication dans la vie culturelle et artistique de leur région dont il est fait état dans la question posée, il est à noter que les entreprises citées organisent également, avec l'aide des principaux acteurs locaux (CSEF, GRE, UWE, Forem de Liège, CSEF de Liège, du GRE), d'autres entreprises et de la Région wallonne, une vaste campagne de promotion relative à la filière « opérateur de production » dans le bassin liégeois.