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Aménagement des berges de certains cours d'eau en zone de pêche.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 55 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 12/11/2008
    • de COLLIGNON Christophe
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    La pêche est un loisir qui semblerait retrouver un certain intérêt auprès de nos concitoyens. En effet, pour la première fois depuis longtemps, le nombre de permis de pêche délivrés en Wallonie a augmenté légèrement en 2007. Traduisant une envie de retour à la nature et s'agissant d'un sport accessible à toutes les classes sociales qui émerveille toujours les enfants, je ne peux que me réjouir de cet intérêt.

    Je pointerai cependant ici deux problèmes relevant de l'aménagement des alentours des lieux de pêche.

    Premièrement, les parkings aux abords des zones de pêche qui ont beaucoup de succès sont souvent trop éloignés et/ou trop exigus en regard de la fréquentation. Cela provoque des désagréments à la fois pour les usagers de la route, et surtout pour les pêcheurs qui sont obligés de se garer loin de la rivière. Outre la distance élevée à parcourir chargé d'un matériel souvent très encombrant, ceci tenant compte que l'on trouve régulièrement parmi les pêcheurs des personnes âgées ayant des difficultés à se déplacer. Ces derniers se plaignent également du vandalisme dans leur véhicule, qu'ils ne savent pas surveiller depuis la rive.

    Ensuite, peu d'espaces sont prévus pour les pêcheurs à la mobilité réduite devant se déplacer en fauteuil roulant. Dans leur cas, il est en effet recommandé de stabiliser un minimum et de sécuriser au moyens de barrières les emplacements, afin d'éviter tout risque de chute. II va sans dire que les investissements dans ce cas précis ne sont pas très élevés.

    Dans ces deux cas, le M.E.T. est déjà intervenu localement, principalement en région liégeoise, en faveur des pêcheurs. Serait-il envisageable, en concertation avec les associations de pêcheurs, de programmer plus largement des réunions entre ces dernières et des agents des voies navigables dans chaque province, par exemple via le lieu de concertation que sont les commissions piscicoles provinciales ? Ces réunions viseraient à déterminer quels lieux sur les cours d'eau seraient les plus appropriés (fréquentation élevée par les pêcheurs et faisabilité technique des aménagements) pour y voir construire de nouveaux parkings, ainsi que d'aménager des zones spécifiquement prévues pour les pêcheurs à mobilité réduite.

    Monsieur le Ministre reconnaîtra qu'il s'agirait là d'une dépense supplémentaire plus que raisonnable eu égard aux budgets de fonctionnement des services des voies navigables alors que les bénéfices sociaux de ce genre d'aménagements sont non négligeables.
  • Réponse du 22/12/2008
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à sa question, j'informe l'honorable Membre que dès 2005, à ma demande, une collaboration a été initiée avec l'ASBL Maison wallonne de la pêche (qui est, en Wallonie, l'organisme rassemblant les fédérations de pêcheurs reconnues par le Fonds Piscicole de Wallonie et les sociétés locales) afin d'apporter des solutions à la problématique dont vous faites mention.

    Dans ce cadre, deux expériences pilotes initiées sur la Basse-Meuse et la Haute Sambre m'ont conforté dans la volonté de poursuivre et d'étendre la réflexion à l'ensemble du réseau des voies navigables.

    Pour ce faire, deux marchés de services d'étude ont été passés avec l'ASBL Maison wallonne de la Pêche portant sur:

    1. la réalisation d'un inventaire d'accessibilité et de praticabilité pour l'exercice de la pêche en sécurité le long des voies navigables wallonnes;
    2. l'élaboration en concertation avec les associations représentatives de la pêche, les administrations locales et les services compétents de la Région wallonne d'un programme d'aménagements et d'améliorations des lieux de pêche.

    Le premier marché d'un montant de 49.644,67 euros portait sur la Haute Meuse, la Basse Sambre et la Dendre. L'étude d'une durée d'un an a été réalisée dans le courant de l'année 2007.

    Le second marché au montant de 95.630,10 euros concerne la Meuse Moyenne, le canal de l'Ourthe, le canal Charleroi-Bruxelles, le Haut Escaut et les canaux de la Province de Hainaut. Cette étude d'une durée de 2 ans a débuté en 2008 et devrait être terminé pour fin 2009.

    Les premières conclusions de ces études apportent déjà des solutions concrètes débouchant sur des réalisations sur le terrain (par exemple en Province de Liège) et j'entends bien entendu veiller à ce qu'elles soient mises en œuvre de la façon la plus complète possible sur le terrain au cours des prochains mois.