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Radars en Région wallonne.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 65 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 12/11/2008
    • de BARZIN Anne
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    La presse a récemment annoncé que les boîtiers de radars installés le long des autoroutes wallonnes sont inutilisables. Les radars, promis en 2000, vont enfin arriver, mais il apparaît que la plupart des boîtiers installés depuis 2001 ne seraient pas aux normes et seraient retirés d'ici la fin de l'année.

    Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer combien avait coûté l'installation de ces boîtiers et combien coûtera l'achat et le placement du nouveau matériel ?

    Dans quel délai les boîtiers seront-ils remplacés et les radars installés?

    Monsieur le Ministre peut-il m'expliquer ce qui a justifié le retard de livraison des radars et cette erreur quant à la conformité des boîtiers?

    Par ailleurs, Monsieur le Ministre a annoncé l'installation d'un nouveau type de radar automobile appelé radar " tronçons ". Selon la presse, ce nouveau système a été testé durant le mois de septembre dans le tunnel de Cointe, à Liège.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me faire part des résultats de ce premier mois de test ? Dans quelles conditions des radars de ce type pourraient-ils être installés en Région wallonne ? Combien de radars a-t-il l'intention de placer? Dans quel délai est-ce prévu?
  • Réponse du 22/12/2008
    • de DAERDEN Michel

    Je porte à la connaissance de l'honorable Membre les éléments de réponse suivants.

    Pour ce qui concerne la première partie de la question, je vous rappelle que dans le cadre du dossier des radars, chacun doit rester dans ses compétences. Je prends en charge ce qui touche à l'infrastructure, les forces de police s'occupent quant à elles des radars proprement dits et des aspects répressifs.

    Je ne vais pas retracer ici tout le cheminement du dossier « radars », mais je me dois de rappeler que l'investissement consenti par la Région wallonne de l'ordre du million d'euros début des années 2000 visait à acquérir des boîtiers destinés à accueillir les radars utilisés jusqu'alors par la Police fédérale.

    On s'est bien évidemment aligné sur le matériel des forces de police.

    Dois-je rappeler à l'honorable Membre que ce sont ces mêmes radars qui sont utilisés sur les véhicules de police qui effectuent les contrôles aléatoires le long de nos routes.

    C'est en cours de déploiement de ces équipements que les forces de police se sont rendues compte que dans certaines configurations très particulières, il y avait un risque que la mesure de vitesse soit faussée. Lorsqu'un agent verbalisant est présent, il peut attester de la validité de la mesure. Dans le cadre des boîtiers automatiques, ce n'est pas possible.

    C'est pour cette raison que les forces de police ont été extrêmement prudentes dans l'utilisation des boîtiers.

    Depuis ces problèmes, le temps a passé, de nouvelles technologies sont apparues un peu partout en Europe afin de pallier ces inconvénients. Nous sommes également entrés dans l'ère du numérique.

    Il n'y a plus de film photo dans les appareils, mails des supports électroniques qui stockent des images.

    Enfin, face à cette émergence de nouveaux systèmes, les services fédéraux de la métrologie ont accrédité ces dernières années de nouvelles technologies: lasers, boucles, effet doppler, double photo, chaîne numérique, ...

    Ces éléments nous ont conduits à envisager, dans le cadre du marché conjoint avec la Police fédérale, l'ouverture du marché public à l'ensemble des technologies. C'est ce marché qui sera conclu prochainement.

    Pour ce qui est des «radars tronçons », une première expérience sera opérationnelle prochainement dans le tunnel de Cointe à Liège.

    Contrairement aux boîtiers fixes qui mesurent la vitesse en un point déterminé, l'idée est ici de mesurer la vitesse moyenne d'un usager sur un tronçon de plusieurs kilomètres.

    Ce principe est fondamental dans le cadre de sections de routes où l'usager de la route doit redoubler de prudence sur l'ensemble d'un tronçon ou dans les zones où on constate une succession d'accidents en des endroits rapprochés.

    Les résultats des essais ne sont pas encore connus et de toute manière la première phase de ces essais est informative: l'usager de la route sera confronté à sa propre vitesse par l'affichage de son numéro de plaque et de la mention « trop vite» sur un panneau à messages variables.

    L'ensemble de l'opération est suivie par la Police fédérale, la métrologie et le Parquet.

    Si ces essais sont concluants, j'ai d'ores et déjà annoncé ma volonté d'investir dans ce type de système pour contribuer à la sécurisation des itinéraires à haut risques wallons.