/

Usage des lasers dermatologiques en institut de beauté.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 18 (2008-2009) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 26/11/2008
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à TARABELLA Marc, Ministre de la Formation

    Il y a quelques semaines, j'interrogeais Madame la Ministre Catherine Fonck sur les dangers potentiels que pouvait représenter le mauvais usage des lasers dermatologiques en institut de beauté.

    C'est ainsi que, dans sa réponse, Madame la Ministre insistait sur l'importance que revêtait la formation des intervenants à ce sujet.

    Comment est abordée la question des dangers potentiels que représentent les lasers dermatologiques dans les formations dispensées en Région wallonne ? Ne conviendrait-il pas, selon Monsieur le Ministre, de renforcer la formation et l'information sur les dangers potentiels de certaines pratiques en institut de beauté ?
  • Réponse du 15/12/2008
    • de TARABELLA Marc

    De prime abord, il est important de préciser que, si le terme « laser dermatologique » est effectivement de plus en plus usité en Institut de beauté, il l'est parfois à mauvais escient car le terme «laser» peut également désigner l'emploi de lumière intense pulsée (lampe flash).

    La question recouvre donc, en fait, une problématique plus large: celle de l'utilisation d'équipements de haute technologie au maniement délicat et susceptible, en cas de mauvaise utilisation, de provoquer des sérieux dommages pour le client.

    Ces techniques sont utilisées pour l'épilation, la dépigmentation et le rajeunissement.
    Le laser, selon ses caractéristiques, a bien entendu un champ d'action beaucoup plus large.

    Pour ce qui concerne le cas de l'épilation:

    1) Le principe du laser est l'émission d'un rayonnement - d'une longueur d'onde précise - absorbé fort spécifiquement par le pigment naturel qui colore le poil. Le poil (en croissance) absorbe l'énergie du rayonnement et est ainsi chauffé très rapidement (2 à 3 millisecondes) à une température élevée (entre 60° et 100°). Par effet thermique, le poil et les structures qui assurent sa croissance sont alors détruites (sans que la chaleur endommage les autres structures de la peau qui entoure le poil).

    2) Lors de l'utilisation de la lampe flash dans le cadre de l'épilation, le principe est également de détruire la racine du poil par la chaleur. Mais, à la différence du laser, la lampe flash émet dans un spectre de lumière.

    Dans tous les cas, si les conditions d'application ne sont pas correctement respectées des brûlures peuvent être occasionnées.

    Par ailleurs, étant donné le coût de l'équipement, les esthéticien(ne)s - tout comme certains médecins - louent leur matériel; le risque d'accidents est alors potentiellement plus important car ce matériel est susceptible d'être mal calibré, ceci n'étant pas nécessairement vérifié et corrigé.

    Si l'emploi de ces équipements tend à se répandre, il n'en reste pas moins un emploi spécialisé qui nécessite indubitablement une formation très pointue tant théorique que pratique.

    A l'IFAPME, dans le cadre des formations de base des esthéticien(ne)s, une information est donnée sur la distinction entre les deux techniques (laser et lampe flash), les principes d'action et les risques. Il s'agit bien d'une information et non pas d'une formation à la mise en œuvre de celles-ci.

    Si je rejoins l'honorable Membre sur la nécessité d'organiser des informations et formations concernant l'usage des lasers dermatologiques en instituts de beauté et ce, pour garantir un maximum de sécurité aux clients ou patients qui y ont recours, celles-ci ne pourront être conçues qu'au regard du cadre légal d'utilisation de ces appareils, lequel n'a pas, à ce jour, été défini.

    Dès lors, à l'occasion d'un premier échange de courriers entre la Ministre Catherine Fonck et moi-même, j'ai proposé qu'une réunion soit organisée entre les représentants de nos cabinets et des organismes de formation et d'enseignement concernés.