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Crise financière - Problématique alimentaire.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 108 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 08/12/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    D'après la revue " Plein champ " 23 octobre 2008, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UE réunis à Bruxelles les 15 et 16 octobre dernier, ont pris une série de mesures destinées à empêcher que ne se réédite la crise financière qui jette la pagaille sur les marchés internationaux depuis maintenant plus d’un mois.

    En raison de la crise financière, la crise alimentaire qui sévissait l’an passé à l’échelle mondiale semble aujourd’hui bien loin. D’autant que l’on s’attend pour 2008 à une récolte céréalière record.

    La demande mondiale de produits alimentaires risque d’être affectée, notamment par la tentation qu’auraient les pays développés de réduire leur aide au développement (ne parlons plus de l’aide à l’agriculture des pays en développement que l’on évoquait l’an dernier à grands renforts de promesses : les risques de récession les ont rendus hors d’actualité …).

    La demande alimentaire interne des pays développés est pareillement atteinte. Un nombre considérable de ménages en Europe et aux Etats Unis, et dans les pays développés en général, a vu en effet son pouvoir d’achat sensiblement amputé en liaison avec la crise financière.

    Fin septembre, le cours européen de la poudre de lait s’établissait à 1825 euros la tonne, non loin de son prix d’intervention fixé à 1.747 euros.

    La réalité de cette dernière ne doit donc pas dissimuler celle de la persistance de la problématique alimentaire.

    Les producteurs ne sont bien entendu – ils en ont déjà fait l’expérience – que rarement gagnants de la volatilité insensée des cours internationaux, qui profite essentiellement aux industriels et aux intermédiaires.

    Nous n’avons pas qu’une responsabilité à l’égard de nos populations autochtones, en ce compris le quart monde. Nous en avons une aussi à l’égard des pays en voie de développement. Notamment en ce qui concerne le coût des aliments. Avons-nous les moyens pour répondre en termes d’approvisionnement alimentaire aux attentes légitimes des populations africaines ou asiatiques ?

    Quels sont les efforts concrets que nous assumons en la matière ?
  • Réponse du 06/01/2009
    • de LUTGEN Benoît

    J’ai répondu à la question écrite n° 54 de l'honorable Membre traitant du même sujet.

    Ma position n’a pas changé.

    Au delà de nos responsabilités vis-à-vis de nos citoyens, nous avons une responsabilité vis-à-vis des populations des pays en développement.

    Dans le cadre de mes compétences, je veille à ce que les politiques agricoles européennes ainsi que les politiques commerciales internationales (OMC) ne créent pas de distorsions de concurrence et n’imposent pas de règles commerciales qui empêcheraient les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, d’assurer leur sécurité alimentaire au départ de productions agricoles locales correspondant à leurs habitudes alimentaires.

    Pour ce qui concerne les politiques à mener pour soutenir le développement de ces pays ainsi que les moyens budgétaires à leur réserver, j'invite l'honorable Membre à consulter mes Collègues en charge de la Coopération au développement.