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La tenderie.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 118 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 09/12/2008
    • de BORSUS Willy
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Bien qu’elle soit totalement interdite depuis 1993 en Région wallonne a tenderie, semble encore être fort pratiquée dans notre Région. C’est ce qu’il ressort notamment d’un communiqué diffusé par Natagora et qui précise notamment que des milliers d’oiseaux ont été saisis suite à des perquisitions dans le milieu de la tenderie dans notre région.

    A titre d’exemple, rien qu’en octobre dernier, dans la région de Verviers, quelque sept tendeurs auraient été verbalisés et près de 200 oiseaux relâchés. Différentes communes de la province de Luxembourg seraient aussi concernées par cette activité qui touche de nombreuses espèces d’oiseaux (chardonnerets, bouvreuils, sizerins etc.)

    Par ailleurs, l’Etat de l’environnement précise que sur 145 espèces nicheuses en Région wallonne, 48 sont actuellement considérées comme menacées. En outre, le programme régional de surveillance indique que 23 espèces communes, principalement des passereaux, connaissent une diminution continue depuis 1990.

    Puis-je dès lors demander à Monsieur le Ministre quelle est son analyse de cette situation ? Quelles sont les actions menées par l’UAB sur le territoire ? D’autres actions ou mesures sont-elles envisagées afin de réduire les risques pesant sur l’avifaune ?
  • Réponse du 06/01/2009
    • de LUTGEN Benoît

    La lutte contre la tenderie fait partie des priorités ciblées par la Direction du service de l'Unité anti-braconnage, et ce, depuis plusieurs années.

    Pour l'information de l'honorable Membre, les périodes ciblées sont le printemps et l’automne.

    Pour 2009, la lutte contre la tenderie est également reprise dans les priorités du plan d'actions de l’UAB.

    Le travail de l’UAB consiste à surveiller les sites de tenderie, à intercepter les délinquants et remonter les filières commerciales (tendeurs, trafiquants de bagues et revendeurs d'oiseaux et de matériel).

    En ce qui concerne les mesures envisagées pour réduire les risques pour l’avifaune, elles sont de trois ordres : la protection directe, la protection des habitats et l’amélioration de la qualité de l’environnement.

    1. La protection directe : les interdictions de tir et la suppression de la tenderie ont eu un effet très visible.

    2. La protection des habitats : mon objectif est de protéger toutes les zones riches en biodiversité (réserves naturelles, Natura 2000, programme LIFE) mais je favorise également la biodiversité dans tous les autres domaines : plans communaux de développement de la nature, parcs naturels, contrats de rivières, opérations combles et clochers, fauchage tardif, conditionnalité, MAE, Code forestier, gestion différenciée des zonings industriels, …

    Personnellement j’ai également mis l’accent sur la réintroduction des espèces feuillues indigènes dans nos jardins et nos campagnes (arrêté du Gouvernement wallon pour la plantation des haies, des vergers et des alignements d’arbres, semaine de l’arbre, …).

    3. L’amélioration de la qualité physico-chimique de l’environnement : la dépollution des eaux et la limitation de l’eutrophisation liée aux pratiques agricoles ont permis de redynamiser certaines populations, en particulier les oiseaux piscivores.