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La Belgique compte 4,432 millions de travailleurs.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 62 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 10/12/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    RTBF / 26 novembre 02008 : « La Belgique comptait 4,432 millions de travailleurs et 298.000 chômeurs au premier semestre 2008. L'emploi a progressé de 2 % et le chômage a baissé de 13 % par rapport au premier semestre 2007, rapporte mercredi le SPF Economie, division statistique.
    " L'évolution la plus saillante est la hausse de l'emploi chez les femmes. On l'observe dans toutes les catégories d'âge mais elle est plus sensible chez les plus de 50 ans ", souligne le SPF Economie.

    L'évolution de l'emploi est en effet de 3,5 % chez les femmes contre 0,8 % chez les hommes. Un peu moins de 300.000 chômeurs ont été enregistrés en Belgique au deuxième trimestre. Par rapport au trimestre précédent, on note une baisse de 11,9%. La baisse du chômage touche autant les hommes (-11,2 %) que les femmes (-12,6 %). Par rapport au premier semestre 2007, le chômage a baissé de 13,3 % en Belgique. Le taux de chômage est estimé à 6,4 %.

    Le taux d'emploi était de 62 % au deuxième trimestre pour un taux d'activité de 66,3 %.

    " L'augmentation du taux d'emploi enregistrée entre le premier semestre 2007 et le premier semestre 2008 peut être entièrement attribuée à la forte hausse du taux d'emploi féminin, qui passe de 54,7% à 56,1%", explique le SPF Economie. ».

    C’est très bien, mais je souhaite savoir comment le taux d’emplois chez les 55 + évolue ? Atteindrons-nous la norme souhaitée par l’U.E. ? En période de crise conjoncturelle qui s’annonce, est-ce que ce ne sont pas les 55 + qui sont les plus vulnérables ? Quel est le pronostic de Monsieur le Ministre en la matière pour les mois à venir ? Disposons-nous des outils suffisants pour faire face à cette probable évolution d’une perte de taux d’emplois chez les 55 + pour les mois à venir ?
  • Réponse du 14/01/2009
    • de MARCOURT Jean-Claude

    En 2001, en réponse au défi posé par le vieillissement de la population, un objectif de taux d'emploi de 50 % pour les personnes âgées de 55 ans et plus a été ajouté dans la stratégie européenne pour l'emploi.

    Quant au dernier rapport du Conseil supérieur de l'emploi (juin 2008), il indiquait: « En dépit de la hausse marquée de l'emploi en 2007, la proportion des personnes âgées de 15 à 64 ans qui exercent une activité professionnelle rémunérée est demeurée encore largement inférieure en Belgique à la moyenné; européenne et plus encore à l'objectif de 70 % fixé pour l'UE dans son ensemble à l'horizon de 2010. Ce niveau est pourtant largement dépassé dans certains pays, comme le Danemark. En outre, entre 2000 et 2007, le taux d'emploi total a progressé plus lentement en Belgique qu'en moyenne dans l'UE. Une telle disparité s'observe également entre les trois régions du pays. Avec deux personnes sur trois en âge de travailler occupées, le taux d'emploi en Flandre excède non seulement d'environ 10 points de pourcentage celui des deux autres régions, mais il a enregistré la progression la plus importante depuis la fin du siècle dernier. ».

    En outre, en matière d'emploi pour les personnes plus âgées, le rapport résumait la situation de la manière suivante: « S'agissant des personnes âgées de 55 à 64 ans, la Belgique se caractérise aussi par un taux d'emploi particulièrement faible, même s'il faut noter que, passant de 26,3 % en 2000 à 34,4 % en 2007, l'augmentation de celui-ci a été beaucoup plus importante que pour les autres groupes cibles. La situation des seniors sur le marché du travail est relativement plus favorable à Bruxelles, où quelque 38 % travaillaient en 2007, contre 34 % en Flandre et en Wallonie ». Et d'ajouter: « Le taux d'emploi des personnes âgées en Belgique compte parmi les plus faibles de l'UE, et est suivi de l'Italie, la Slovénie, la Hongrie, le Luxembourg, la Pologne et Malte. En tête de classement figure la Suède, avec un taux d'emploi des personnes âgées atteignant 70 %, soit le taux ambitionné pour la population dans son ensemble au niveau de l'UE ».

    Quant aux dernières données disponibles au départ des enquêtes sur les forces de travail; l'évolution du taux d'emploi apparaît favorable puisqu'en progression continue depuis 5 ans (cfr. tableau en annexe).

    Quant au taux wallon, concernant la même catégorie d'âge et durant la même" période, il est passé de 26,2 à 33,6 %. Ici aussi, sans atteindre l'objectif européen, on peut donc constater une évolution largement favorable.

    En ce qui concerne les personnes les plus vulnérables eu égard à la crise économique que nous traversons, il ressort des études menées par le département d'analyse du marché de l'emploi du Forem (AMEF) que, en période de basse conjoncture, ce sont les jeunes de moins de 25 ans sans expérience professionnelle qui rencontrent généralement le plus de difficultés pour s'insérer. Toutefois, pour les personnes de plus de 55 ans, inscrites dans la demande d'emploi, il est évident que la situation économique devrait effectivement constituer un frein supplémentaire en matière de retour à l'emploi.

    Néanmoins, il faut souligner que, outre les mesures fédérales en cette matière, la Région wallonne ne ménage pas ses efforts pour soutenir l'insertion des travailleurs âgés. Ainsi, pour rappel, ceux-ci ont accès à l'ensemble des services du Forem (CEFO, centres de formation, etc.).

    De même, les entreprises peuvent avoir recours au PFI pour les engager. En outre, en cas de licenciement collectif, les plus de 50 ans bénéficient bien sûr, au même titre que les autres travailleurs et nonobstant les obligations liées au Pacte de Solidarité, du soutien des cellules de reconversion mises en place. Et ce, avec des résultats encourageants puisque près de 50 % des 50-60 ans se réinsèrent lorsqu'ils sont pris en charge dans ce cadre.

    Par ailleurs, le maintien de ces travailleurs dans l'emploi est également soutenu via le « crédit adaptation», une matière dépendant du Ministre Tarabella et qui permet de financer le «tutorat». En outre, différentes actions ont été développées en matière de lutte contre les discriminations et de gestion de la diversité des ressources humaines.

    Enfin, comme les autres travailleurs, il est clair que les plus âgés seront également pris en charge dans le cadre des actions décidées par le Gouvernement wallon afin de soutenir l'emploi durant la crise, notamment le dispositif wallon de prise en charge rapide des travailleurs intérimaires et sous contrat à durée déterminée en vue de maintenir un niveau optimal d'employabilité.