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Les nuisances sonores.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 118 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 22/12/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    La route génère du bruit. Dans le hit-parade des nuisances environnementales, les nuisances acoustiques prennent tout doucement le leadership – que ce soient les nuisances causées par les routes, par les zonings, par les aéroports ou par d’autres sources, …

    Les points noirs bruit sont définis au moyen d’un indice comparatif d’exposition au bruit des sites riverains des (auto) routes régionales. Cet indice permet de hiérarchiser les sites pollués et donc de fixer les priorités en matière de protection acoustique.

    Pour assainir les sites concernés, trois techniques sont utilisées, seules ou combinées si nécessaire :

    - interposition d’un obstacle entre la route et les bâtiments concernés;
    - pose de revêtements silencieux ;
    - aménagements locaux de voirie visant à réduire la vitesse de circulation.

    À ce jour, plus de 100 000 m² d’écrans antibruit bordent les (auto) routes wallonnes. Ces dispositifs sont le plus souvent constitués de panneaux métalliques acoustiquement absorbants. Les panneaux en bois présentent un aspect esthétique très réussi. Le plastique n’est plus utilisé depuis les années septante. Les écrans en béton n’ont pas encore fait leur apparition en Région wallonne, contrairement au nord du pays.

    Le réseau routier wallon compte plus de 3 millions de m² de revêtements silencieux. Ces matériaux se révèlent particulièrement performants quand le revêtement originel est fort bruyant. La pose de tels revêtements présente l’avantage de profiter à la totalité des bâtiments riverains (soit des deux côtés de la route) à l’inverse des écrans antibruit dont l’efficacité dépend des positions route/écran/habitations.

    Au vu de ces données, le chantier à mettre en oeuvre sera énorme. Monsieur le Ministre a-t-il procédé à une évaluation du coût budgétaire qui devra être réservé et affecté aux fins de réalisations de mesures anti-bruit ? Ne devons-nous pas accélérer la cadence des réalisations – si nous souhaitons éviter que les citoyens exposés aux nuisances acoustiques et aux dommages qu’ils causent à leur qualité de vie doivent patienter outre mesure ?
  • Réponse du 06/02/2009
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à une précédente question posée par l'honorable membre, j'avais déjà eu l'occasion de l'informer sur la réalisation de la cartographie acoustique, conformément à la directive européenne, le long des 1.060 kilomètres d'axes routiers concernés.

    Cette cartographie ne donnant que les niveaux de bruit, elle ne permet pas de hiérarchiser les sites à traiter.

    Une réflexion est en cours actuellement pour la détermination d'un indicateur et de valeurs limites pertinents afin de répertorier les sites et de les hiérarchiser.

    Les plans d'actions pourront être ensuite élaborés et être proposés au Gouvernement wallon. Il n'est pas possible à l'heure actuelle, vu que les sites à traiter ne sont pas encore répertoriés ni classés, d'estimer le coût budgétaire global induit par les plans d'action.

    En attendant la mise en œuvre des plans d'actions, je continue à réaliser la protection des sites bruyants suivant le classement de la liste hiérarchisée actuelle.

    De plus, dans le cadre de la mise en œuvre de mon plan de remise à niveau du réseau routier et autoroutier wallon, j'ai demandé mon administration qu'elle tienne compte des résultats de la cartographie acoustique dans le choix du type de revêtement futur.