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Les sangliers

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2008
  • N° : 138 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 22/12/2008
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Je suis interpellé par de nombreux agriculteurs qui se plaignent à propos des dégâts causés par les populations de sangliers.

    Il paraîtrait que le nombre de sangliers a explosé et continue à le faire. Tels sont en effet les échos qui me reviennent.

    Les services de Monsieur le Ministre ont-ils procédé à un nouveau comptage systématique de ces populations ? Dans l'affirmative, quels sont les résultats ? Pouvons-nous effectivement parler de surpopulation de sangliers dans certaines parties de notre Région comme, par exemple, dans les Hautes Ardennes ?

    La conséquence est que bon nombre des agriculteurs ne seront pas dédommagés. Ce constat a déjà dû être fait pendant la législature passé. Monsieur le Ministre est-il au courant de la problématique ?

    Etant donné que l'explosion des populations de sangliers pose un véritable problème, n'est-il pas opportun à ce que la pression cynégétique soit augmentée aussi pendant la nuit de façon à réduire considérablement le nombre d'animaux ?
  • Question écrite du 10/02/2009
    • de LUTGEN Benoît

    La combinaison de multiples facteurs biologiques, météorologiques et humains explique le niveau élevé des densités de sangliers observé aujourd’hui à l’échelon wallon, mais aussi européen :

    - la réduction des périodes de chasse sous l’ancienne législature ;
    - la douceur des derniers hivers ;
    - la fréquence élevée des glandées et faînées ces dernières années ;
    - l’augmentation des surfaces de culture de maïs ;
    - la chasse sélective et des consignes de tir visant à épargner les femelles ;
    - le nourrissage dissuasif du sanglier, trop souvent détourné de son objectif premier (limiter les dégâts en plaine).

    Dès mon entrée en fonction, j’ai pris des mesures afin contenir les populations de sangliers.

    Je rappelle ces mesures :

    1. l’augmentation des périodes d’ouverture de la chasse au sanglier, qui permet la chasse en battue en plaine dès le 1er août et la chasse à l’approche et à l’affût toute l’année ; les battues au sanglier avec chiens et rabatteurs dans les champs de maïs et autres récoltes sont donc autorisées dès le 1er août ;

    2. la régulation des populations de sangliers à l’aide de battues administratives organisées en dehors de la période fixée pour la chasse en battue ou pour raison de sécurité publique, avec délégation au Directeur du DNF concerné pour l’octroi des autorisations ;

    3. l’utilisation de trappes de capture pour sanglier par les agents du Département de la Nature et des Forêts dans les endroits où la sécurité et la santé des personnes sont menacées ;

    4. la demande régulièrement répétée aux chasseurs et aux Conseils cynégétiques de mettre tout en œuvre pour prélever un maximum de sangliers afin de ramener les populations à un niveau compatible avec la capacité d’accueil du milieu, et ainsi de limiter les dégâts et assurer ainsi l’équilibre agro-sylvo-cynégétique ;

    5. le soutien financier à la recherche scientifique relative à la gestion des ongulés sauvages en Région wallonne.

    Cette mission d’appui scientifique doit fournir les réponses précises aux questions suivantes :

    - quelles espèces gibiers peut-on ou doit-on nourrir artificiellement;
    - quels aliments autoriser pour le nourrissage artificiel du gibier;
    - à quelles époques est-il opportun ou inopportun de nourrir;
    - à quels endroits est-il opportun ou inopportun de nourrir ?

    Par ailleurs, j’ai chargé le Président du Conseil supérieur wallon de la chasse d’organiser une table ronde sur la problématique des dégâts de gibier.

    La table ronde a associé :

    - les chasseurs (Fédération des chasseurs au grand gibier de Belgique) ;
    - les agriculteurs (Fédération wallonne de l’agriculture) ;
    - les horticulteurs (Fédération wallonne des horticulteurs et Union ardennaise des pépiniéristes) ;
    - les propriétaires publics (Union des villes et communes de Wallonie) ;
    - les naturalistes (Inter Environnement Wallonie).

    Elle a été animée par le Président du Conseil supérieur wallon de la chasse, accompagné pour la circonstance d’une délégation et du secrétariat du Conseil.

    Le Président du Conseil supérieur wallon de la chasse ne m’a pas encore officiellement adressé les conclusions de cette table ronde, les différents participants n’ayant pas encore marqué leur accord sur le texte produit par le secrétariat.