Etat d'avancement du projet de labellisation des friteries.
- Session : 2008-2009
- Année : 2009
- N° : 152 (2008-2009) 1
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Question écrite du 08/01/2009
- de CASSART-MAILLEUX Caroline
- à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme
Il y a plus d’un an déjà, en décembre 2007, je m’étais étonnée de la volonté de Monsieur le Ministre de créer un label pour les friteries. Pourquoi pas, même si de vrais problèmes en matière agricole et environnementale n’ont toujours pas été résolus alors que nous sommes en fin de législature !
Mais revenons à ce fameux label. Monsieur le Ministre peut-il me préciser l’état d’avancement de ce projet ? Ce label existe-t-il ?
Sur base des critères définis à savoir l’accueil, l’accessibilité, l’information, la rencontre des différentes personnes, l’aspect touristique et l’attractivité, combien de friteries wallonnes pourront en bénéficier ?
Il était également question de lancer une étude sur notre patrimoine gastronomique. Monsieur le Ministre dispose-t-il des résultats de cette étude ?
Enfin, Monsieur le Ministre avait souligné l’initiative de nos voisins flamands d’organiser la semaine de la frite et souhaitait en faire un événement national. Sauf erreur de ma part, je n’ai nullement entendu parler de cette semaine de la frite en Wallonie. L’idée est-elle abandonnée ?
Réponse du 27/02/2009
- de LUTGEN Benoît
La question étant scindée en deux sous questions, je vais y répondre en deux temps.
En ce qui concerne les friteries, j’ai lancé une étude de valorisation touristique qui s’inscrit dans la « Démarche Qualité » du Commissariat général au tourisme. Il ressort des premières conclusions de cette étude que le savoir-faire belge et la qualité des produits wallons doivent être mis en exergue. Parallèlement, j’ai mis sur pied un comité d’accompagnement qui réfléchit à la pertinence d’un label pour les friteries wallonnes. Celui-ci est composé des professionnels du secteur, de Maisons du Tourisme, du Commissariat Général au Tourisme et de l’APAQ-W.
Actuellement, le comité, en concertation très étroite avec les professionnels du secteur, travaille sur la concrétisation d’actions de promotions. Dès réception finale de l’étude, j’évaluerai quelle sera la manière la plus opportune de mettre en lumière ce produit représentatif de notre Région.
Quant à notre patrimoine gastronomique, que l'honorable Membre sache que je n’ai pas mené une seule étude mais bien plusieurs qui visent à assurer le développement de nos spécialités régionales.
J’ai décidé de financer la réalisation d’une étude sur l’amélioration du jambon d’Ardenne (IGP) en vue d’affiner sa qualité (diminution de la teneur en sel, allongement de la période de maturation, …) pour un budget de 50.000 euros. Dans un même ordre d’idées, j’ai accordé une subvention 76.475 euros à l’Unité de technologie des industries agroalimentaires de la Faculté de Gembloux (FUSAGx) afin de financer un projet d’amélioration et de maîtrise des qualités sensorielles du Pâté gaumais (IGP) par l’optimalisation des conditions de production et de conservation. Cette étude a permis d’allonger naturellement sa durée de conservation de près de trois semaines ; ce qui permettra une commercialisation dépassant sa zone actuelle de production.
La gastronomie de notre terroir fait la fierté de nos producteurs et de notre Région. Le label IGP (Indication géographique protégée) permet de mettre en avant les qualités exceptionnelles de nos produits tant en termes de goût que de mode de production. Un lien de confiance fort entre consommateurs, produits et producteurs peut ainsi être établi. Néanmoins, ce label nécessite des mois de préparation au niveau régional (introduction de la demande, publication au Moniteur, consultation, observations de tiers, avis de la Commission consultative scientifique pour les produits agroalimentaires…) et plus d’un an au niveau européen. Deux dossiers IGP seront transmis sous peu auprès de l’Union européenne pour reconnaissance : le Saucisson gaumais IGP et le Saucisson d’Ardenne IGP.