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Pics de pollution.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2009
  • N° : 166 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 19/01/2009
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Lors de la période des fêtes de fin d’année, une limitation de vitesse a été mise en place sur une partie du réseau autoroutier wallon (bassin de Liège, de Namur, du Hainaut).

    Des nouveaux panneaux indiquant la limitation de vitesse de 90 km/h ont été mis en place la nuit du 29 au 30 décembre 2008. Le samedi 3 janvier 2009, la mesure a été levée avec le motif d’une amélioration de la qualité de l’air.

    Dans La Libre Belgique du 3 janvier, on cite Monsieur le Ministre en disant que, pour lui, ce premier test s’est révélé positif pour le plan wallon d’actions « pics de pollution ».

    Sur base quels critères Monsieur le Ministre évalue-t-il ce succès ?

    Pour mesurer le taux de pollution de l’air, il est indispensable d’avoir un réseau développé d’appareils de mesures. Où en trouve-t-on ?

    A partir de quel moment peut-on juger que le réseau autoroutier est touché par la pollution de l’air ? En effet, en pratique, la limitation de vitesse a aussi été prévue en dehors des grandes agglomérations urbaines, en pleine campagne. Par contre, selon une carte du MET (publiée sur le site Internet de Monsieur le Ministre avec l’indication « dernière mise à jour au 29 décembre 2008 », même si la carte elle-même date du mois de mai 2008), une limitation de la vitesse n’a pas été prévue sur la E411 près d’Arlon, proche du bassin industriel du Grand-Duché du Luxembourg.

    Les recettes des amendes qui seront prélevées pour excès de vitesse seront-elles dépensées pour des mesures en faveur de la protection de l’environnement ?
  • Réponse du 10/02/2009
    • de LUTGEN Benoît

    La mise en œuvre du dispositif décidé par le Gouvernement wallon au travers de son « Plan d’actions en cas de pic de pollution par les poussières fines » s’est révélée être à la hauteur de l’effort entrepris pour son élaboration et pour la coordination des différents intervenants.

    Ce premier test s’est effectivement révélé particulièrement positif ; je citerai à titre d’exemples :

    - le protocole de coordination entre les trois Régions et la Cellule interrégionale pour l’Environnement (CELINE), qui a été conclu au printemps dernier entre les différents Ministres régionaux de l’Environnement, a été mis en œuvre pour la première fois fin de l’année 2008 ; la concertation entre les responsables régionaux et CELINE s’est déroulée comme convenu ;

    - le dispositif de transmission des informations de pré-alerte, d’alerte et de fin d’alerte vers les autorités régionales ainsi que vers les différents intervenants a fonctionné admirablement, grâce aux interventions coordonnées et à une synergie permanente entre le responsable régional et le Centre régional de crise ;

    - grâce à une préparation minutieuse, aucun acteur du plan ne s’est trouvé désorienté par un manque d’organisation préalable, que ce soit au niveau du centre routier PEREX, de la police, des services provinciaux et communaux, de SOS pollution et du Département de la police et des contrôles de la Direction générale de l’agriculture, des ressources naturelles et de l’environnement, qui a géré le volet relatif aux entreprises, et des autres intervenants ;

    - le retour d’information en cours d’épisode et en fin d’épisode a démontré que le mécanisme de mise en œuvre a parfaitement fonctionné.

    Pour suivre en temps réel la qualité de l’air ambiant, la Région wallonne s’est équipée de 22 stations télémétriques, dont les données sont disponibles en continu pour les citoyens sur le site internet de l’administration régionale http://Air.wallonie.be, ainsi que sur le site de CELINE http://www.irceline.be. Les stations télémétriques sont équipées des appareils les plus modernes de mesure en continu d’un grand panel de polluants, et des systèmes de prélèvements pour les polluants qui nécessitent des dosages en laboratoire. Chacune des 22 stations dispose d’un analyseur de poussières PM10 µm, 15 d’entres elles sont équipées d’analyseurs PM2,5 µm. Ces stations sont implantées comme suit :

    - TMCH01 Charleroi, Marchienne-au-Pont, Quai du Sud ;
    - TMCH02 Charleroi, Marcinelle, rue de la Bruyère ;
    - TMCH03 Charleroi, av. Général Michel ;
    - TMCH04 Charleroi, Lodelinsart, place de l’Abattoir ;
    - TMCH05 Châtelet, Châtelineau, rue Gendebien ;
    - TMEG01 Engis, rue du Marly 21 ;
    - TMLG03 Liège, Parc de la Boverie ;
    - TMLG04 Liège, Angleur, rue Canal d’Ourthe;
    - TMLG05 Liège, Herstal, bd. Zénobe.Gramme ;
    - TMLG06 Liège, 200 rue du Chéra ;
    - TMMO01 Mons, av. du Grand Large ;
    - TMNT01 Viroinval, Dourbes, rue du Centre Géophysique ;
    - TMNT02 Chaumont-Gistoux, Corroy-le-Grand, rue de l’Eglise ;
    - TMNT03 Andenne, Ville-en-Waret, rue de Ville en Waret ;
    - TMNT04 Bertrix, Offagne, Croix Dominique ;
    - TMNT05 Somme-Leuze, Sinsin, rue Tige de Nettine ;
    - TMNT06 Sainte-Ode, Réservoir de Tillet ;
    - TMNT07 Habay, Habay-la-Vieille, rue du Vivier ;
    - TMNT08 Eupen, rue Overoth ;
    - TMNT09 Vielsam, Blanche-Fontaine, Domaine de Tinseubois ;
    - TMSG01 Seraing, Jemeppe-sur-Meuse, rue du Gosson ;
    - TMSG02 Saint-Nicolas, rue Bois St-Gilles.

    Le réseau routier et autoroutier est systématiquement touché par la pollution de l’air. L’exposition de l’automobiliste, comme celle des populations avoisinantes, est proportionnelle, d’une part, au trafic qui vient s’ajouter à l’exposition accrue en raison de la présence d’agglomération et, d’autre part, à l’industrie. Ce sont ces critères qui ont été retenus pour sélectionner les tronçons les plus exposés, tout en gardant à l’esprit la nécessité d’une lisibilité maximale vis-à-vis des automobilistes et d’une cohérence maximale entre régions. La portion de la E411 située sur le plateau ardennais et en Gaume est par conséquent bien moins exposée et les cartes d’interpolation de la distribution en PM10 ne révèlent aucun signe d’exposition particulière dans l’extrême sud-est de la Région wallonne.

    L’usage qui pourrait être fait des amendes pour excès de vitesse est du ressort du Ministre de l’Intérieur.