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Eventuelle épidémie de cancers à Engis.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2009
  • N° : 172 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 04/02/2009
    • de JAMAR Hervé
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    La presse s'est récemment fait l'écho d'une éventuelle épidémie de cancers dans le quartier des rues Magotte et Lepage à Engis. Près de 21 cas de cancers ont été dénombrés!

    Un médecin établi à Hermalle-sous-Huy confirme qu'il se passe quelque chose d'anormal au vu de la concentration surprenante de pathologies cancéreuses.

    De nombreuses raisons peuvent expliquer cette situation: présence de lignes à haute tension, présence de métaux lourds dans le terrain jadis exploité par l'entreprise Bertrand. Un expert de la SPAQuE devait d'ailleurs se rendre sur les lieux.

    Interrogé sur le sujet, le bourgmestre d'Engis déclarait que Monsieur le Ministre avait toujours refusé de financer une étude épidémiologique, seule à même de répondre aux interrogations et à l'inquiétude légitime des riverains.

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de ce problème? Une telle étude serait-elle bientôt réalisée? Qui la financera?
  • Réponse du 13/02/2009
    • de LUTGEN Benoît

    Sur le plan environnemental d'abord, je rappelle que des investigations sont régulièrement menées sur les sites présentant une présomption de contamination du sol, afin d'identifier si une action prioritaire de réhabilitation doit être recommandée.

    C'est ainsi que la SPAQuE a réalisé, en 2006 et 2007, dans le cadre de ses activités d'inventaire des sites potentiellement pollués, des investigations de sol sur le terrain des anciens Etablissements Bertrand. Les analyses réalisées ont indiqué la présence de contaminations au niveau du site, sans pour autant, dans l'état actuel des connaissances de la SPAQuE, constituer un risque particulier pour le voisinage et pour l'environnement. Par ailleurs, les analyses d'air ambiant ainsi que les mesures d'amiante réalisées se sont révélées négatives. Ces résultats ont dès lors amené la SPAQuE à considérer que le site Bertrand ne représentait pas une priorité d'intervention en terme environnemental, et aucune intervention supplémentaire d'investigation n'y a donc été programmée.

    Cela dit, la zone est fortement industrialisée et les travaux d'inventaire réalisés par la SPAQuE dans le passé, et plus particulièrement l'inventaire des sites calaminaires, ont notamment indiqué que la région d'Engis est parsemée de terrains bien connus pour la présence de métaux lourds. C'est d'ailleurs cette caractéristique du sillon industriel wallon qui justifie la vaste étude Pollusol II, menée avec les universités wallonnes, afin de cerner l'impact réel de l'activité historique industrielle sur les sols wallons et d'en établir une cartographie. Cette étude vient de débuter et est programmée sur les trois prochaines années.

    Des premiers contacts établis entre mon Cabinet et celui du Ministre Didier Donfut, il ressort qu'il est d'ores et déjà envisagé d'utiliser, à des fins exploratoires, une méthode d'investigation des clusters suspectés qui vient d'être développée par l'Institut scientifique de santé publique (ISSeP) sur la base des travaux de l'Institut de veille sanitaire (InVS) en France.