Situation hospitalière en région verviétoise.

• Session : 2008-2009
• Année : 2009
• N° : 77 (2008-2009) 1

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• Question écrite du 05/02/2009

  • de STOFFELS Edmund
  • à DONFUT Didier, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances
  
  Naguère petit hôpital desservant la région dite des trois frontières, Saint-Joseph est reconnu pour ses soins palliatifs depuis 1998. Ce qui en fait l’unique institution non mobile du genre en région verviétoise.
  
  En 2008, plus d'une centaine de personnes ont fini ici leurs jours dans des conditions les plus sereines possible. Leur durée de séjour moyen a été d’une quinzaine de jours.
  
  Le site abrite pas moins de 60 lits en maison de repos et de soins. Ils visent souvent des résidents spécifiques : comateux, victimes de maladies neurologiques évolutives comme la chorée de Huntington, personnes handicapées souvent jeunes, personnes démentes et patients bénéficiant d’une revalidation avant retour en maison de repos ou à domicile.
  
  Saint-Joseph abrite également une polyclinique où sont dispensées plus de 10.000 consultations chaque année. Au total, sur ce site, ce sont environ 80 personnes qui travaillent quotidiennement.
  
  Cependant, l'évolution des besoins et des soins oblige les responsables à étudier une extension des installations existantes.
  
  Vu le vieillissement de la population et vu l’augmentation des maladies liées à des problèmes d’environnement, Monsieur le Ministre pense-t-il que les services hospitaliers existants seront suffisants pour couvrir les besoins à l’avenir ou faudra-t-il se préparer à répondre à des demandes d’aide qui seront introduits par les institutions concernées ?
  
  Dans quelle mesure la programmation en matière de nombre de lits nous offrira-t-elle des perspectives pour y répondre ?
  
  Les mêmes questions se posent également pour les autres régions.

• Réponse du 06/03/2009

  • de DONFUT Didier
  
  J'ai l'honneur de porter à la connaissance de l'honorable membre les informations suivantes.
  
  En termes de soins hospitaliers, l'entité verviétoise compte actuellement:
  
  - trois hôpitaux généraux: le CHR de Verviers, l'hôpital Ste Elisabeth d'Heusy ( site du CHC St Vincent- St Elisabeth) et la Clinique de Malmédy pour un total de 701 lits et pour une palette de soins de base que l'on peut estimer complète (cathétérisme cardiaque, RMN, radiothérapie, dialyse) ;
  - et trois hôpitaux ou établissements plus spécialisés: l'hôpital psychiatrique des Frères Alexiens à Henri-Chapelle (258 lits), le site de revalidation de La Gleize (30 lits Sp dédiés à la revalidation locomotrice et 30 lits Sp dédiés à la revalidation neurologique) et enfin 6 lits de soins palliatifs à Moresnet.
  
  S'il est vrai que la " dotation " en lits hospitaliers fait de Verviers un arrondissement en apparence « sous programmé » (3,7 lits par 1000 habitants), je pense qu'il faut relativiser ce constat en rappelant la proximité de Liège et de la Communauté germanophone qui compte elle-même deux hôpitaux généraux. Les chiffres en ma possession - taux d'occupation moyen et nombre de lits justifiés - ne font en tout cas pas apparaître un manque de lits crucial dans la région.
  
  En ce qui concerne par ailleurs la question du vieillissement de la population, je répondrai en deux temps :
  
  - pour ce qui concerne les aspects liés à l'hébergement, vous n'ignorez pas que le Protocole passé depuis 1997 entre le Gouvernement fédéral et les entités fédérées à propos de la politique à mener à l'égard des personnes âgées, est régulièrement actualisé pour répondre aux nouveaux défis du vieillissement (augmentation progressive du nombre de lits MRS, création de places de centres de soins de jour, de places de « court séjour » en maison de repos, ... ) ;
  - pour ce qui concerne les aspects strictement liés aux soins, je vous rappelle que le Gouvernement fédéral a adopté en janvier 2007 un arrêté royal fixant les normes auxquelles le programme de soins pour le patient gériatrique doit répondre. Cet arrêté prévoit notamment qu'à terme, tout hôpital général disposant d'un service de gériatrie devra disposer d'un programme de soins pour le patient gériatrique, c'est-à-dire qu'il devra être en mesure d'offrir une palette complète de soins à destination de la personne âgée (service de gériatrie + consultation de gériatrie + hôpital de jour gériatrique + expertise de tous les médecins spécialistes internes à l'hôpital + mise à disposition de l'expertise gériatrique de l'équipe hospitalière pour les médecins généralistes, les médecins coordinateurs dans les MRS, ... ).
  
  L'entrée en vigueur d'une grande partie des articles de cet arrêté royal n'a pas encore été définie, mais elle sera à mon avis retardée étant donné les difficultés pour recruter des médecins gériatres et des infirmiers spécialisés en gériatrie.