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A quand la banque wallonne ?

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2009
  • N° : 93 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 10/02/2009
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    Elle est longue la procédure pour mettre en place la Caisse wallonne d’investissement. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Voilà une des questions posées par la presse suite au débat qu’on a eu au Parlement wallon sur le sujet.

    On dit que la Caisse wallonne d’investissement est attendue pour avril. Faillait-il se lancer dans un parcours aussi lourd que celui-là, alors que la Wallonie a déjà des outils économiques pour soutenir les PME ?

    Le constat, c’est que les banques ne font plus leur métier. Il n’y a pas un jour sans qu’une entreprise dise qu’elle a des difficultés à financer un projet. Et à peine a-t-on l’argent qu’il faut déjà le rendre.

    Pour ce qui concerne la procédure de mise sur pied, admet Monsieur le Ministre, avec un projet comme celui-là, les concertations et les autorisations ne manquent pas.

    Ainsi au Fédéral, c’est Didier Reynders qui doit donner un avis. Or le Ministre des Finances MR ne semble pas pressé : il semblerait que Monsieur le Ministre attend toujours un accusé de réception au courrier envoyé le 23 décembre dernier.

    La Cour des Comptes analyse le dossier. Il faudra aussi, entre autres, le visa de la Commission bancaire, financière et des assurances pour le cadre réglementaire et l’appel public à l’épargne.

    Parce que, rappelons-le, la future Caisse wallonne d’investissement va faire appel à l’épargne de ménages wallons qui bénéficieront de soustractionnels à l’IPP. Cette épargne permettra de financer des entreprises wallonnes via des prises de participation, des prêts, etc. Une provision technique de 20 millions d’euros doit être prévu au budget wallon, histoire de couvrir l’appel aux fonds et d’assurer la couverture de sinistres éventuels.

    Mais Monsieur le Ministre n’aura pas le temps de faire tourner l’outil. Sera-t-il prêt au 1er avril ? Or on est en affaires courantes au 1er mai. Ce sera à son successeur de se débrouiller. Voilà des questions posées par un Collègue certainement plus intéressé par le jeu politicien que par la chose elle-même. Par quelqu’un qui souhaite que le projet échoue et qui se frotte déjà les mains plutôt qu’il ne contribue à redémarrer le moteur conjoncturel.

    Monsieur le Ministre sourit : « J’espère que ce sera moi ! Mais que ce soit moi ou un autre, le mécanisme sera prêt. Et il complétera le panel des outils existants, plus sollicités qu’avant. »

    Alors, Monsieur le Ministre, est-il vrai que le Ministre fédéral de Finances bloque le dossier dans son état actuel par son inertie politique à son égard ? Dans l’affirmative, je pense que c’est grave. Non seulement, il freine l’activité économique par ses déclarations intempestives et non concertées (je renvoie vers son annonce de vouloir appliquer un taux de TVA de 6 % pour la construction d’une nouvelle maison et de la prime pour la démolition de voitures occasionnées) mais il la freine aussi par son inertie politicienne.