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Chômeurs de longue durée.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2009
  • N° : 104 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 16/02/2009
    • de SENESAEL Daniel
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine

    Monsieur le Ministre a indiqué récemment que, fin janvier, la Wallonie comptait plus de 43.000 personnes au chômage depuis au moins 6 ans. Soit près de 18 % du nombre total de demandeurs d'emploi.

    Le chômage de longue durée sévit en particulier dans les zones de Mouscron, Mons, La Louvière, Charleroi et Liège et frapperait principalement les plus de 40 ans peu qualifiés.

    Quelles mesures Monsieur le Ministre compte-t-il adopter pour contrer cette situation ?

    Des initiatives spécifiques seront-elles mises en œuvre dans les régions les plus durement touchées par le chômage de longue durée ?
  • Réponse du 01/04/2009
    • de MARCOURT Jean-Claude

    En effet, un nombre non négligeable de personnes connaissent des périodes de chômage de très longue durée, parfois de plus de 20 ans. Sans refaire un historique complet, pour bien comprendre cette situation, il convient néanmoins de rappeler certains éléments qui peuvent l'expliquer, au moins en partie.

    Ainsi, avant la mise en place du « Plan d'accompagnement des chômeurs », en juillet 2004, l'ONEm engageait surtout des actions de contrôle vis-à-vis des personnes qui, indépendamment de leurs efforts de recherche d'emploi, présentaient une période anormalement longue de chômage. Les demandeurs d'emploi étaient alors repris dans le cadre de « l'article 80 » et leurs allocations de chômage ou d'attente étaient supprimées pour chômage de longue durée. Toutefois, cet « article 80 » ne concernait pas les chefs de ménage.

    Quant au Plan d'accompagnement qui, pour rappel, a été mis en place par phase touchant progressivement des catégories d'âges de plus en plus élevées, il vise actuellement tous les chômeurs de moins de 50 ans au niveau du contrôle de la disponibilité, en ce compris ceux ayant un statut de chef de ménage, toutes ces personnes étant dès lors systématiquement convoquées et accompagnées par le Forem et donc, bénéficiant de programmes d'insertion.

    Il en va ainsi, à titre d'exemple, de « Jobtonic », en ce compris ses déclinaisons « villes» et «quartiers en difficultés» et dont l'objectif est d'assurer un accompagnement adapté aux jeunes, notamment à leur niveau de qualification, de manière à les aider à se positionner directement sur le marché de l'emploi, à postuler dès la sortie de l'école et, par conséquent, à leur éviter autant que faire se peut de s'enliser dans le chômage de longue durée.

    De même, un dispositif comme le PFI va également permettre l'insertion ou la réinsertion en ce qu'il permet de limiter les coûts de la main-d'œuvre pour l'employeur durant la période d'apprentissage.

    Il est évident cependant que les aides à l'emploi ne sont pas tout et que cette catégorie de demandeurs d'emploi a besoin, avant même que l'on puisse envisager leur insertion dans une entreprise, d'un soutien très important et parfois relativement long, une « remédiation » qui passe tant par de la formation pré-qualifiante et qualifiante que par l'apprentissage d'un certain nombre de savoirs comportementaux dont ils doivent impérativement être dotés avant que l'on puisse envisager de les « lancer» sur la piste d'un emploi.

    C'est dans ce cadre qu'a été mis en place le Dispositif intégré d'insertion socioprofessionnelle (DIISP) qui vise prioritairement les personnes les plus éloignées de l'emploi, dont les chômeurs de longue durée, et dont l'activité se décline au niveau sous-régional dans le cadre des actions menées tant sous l'égide des Comités subrégionaux de l'emploi et de la formation que des services de Forem Conseil, chargés notamment du suivi des demandeurs d'emploi ayant signé un contrat crédit insertion.

    Toutes ces initiatives et mesures s'appliquent sur l'ensemble du territoire de la Région car, en effet, même si des différences existent, le chômage de longue durée est une réalité largement partagée.

    Enfin, étant donné la crise économique, il paraît difficile de lancer efficacement de nouvelles initiatives spécifiques en la matière. Toutefois, il est évident que ce qui est mis en place, dans le cadre du Plan de relance, en matière de soutien aux travailleurs qui perdent leur emploi, soit la prise en charge immédiate afin de les soutenir tant en matière d'insertion que de formation, va, in fine, dans le sens de la prévention du chômage de longue durée.