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Emissions de dioxines par les usines de Cockerill-Sambre à Charleroi.

  • Session : 2001-2002
  • Année : 2001
  • N° : 11 (2001-2002) 1

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  • Question écrite du 12/11/2001
    • de DESGAIN Xavier
    • à FORET Michel, Ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'Urbanisme et de l'Environnement

    Suite à la parution des résultats d'une série de trois analyses de dioxines effectuées en juin 2000 sur l'une des cheminées de l'usine d'agglomération de Cockerill-Sambre à Charleroi, la direction de l'entreprise s'est engagée à prendre des mesures pour réduire ces émissions.

    A ce propos, Monsieur le Ministre peut-il me faire savoir s'il a été informé de ces engagements ?

    Si oui, Monsieur le Ministre peut-il m'en donner le détail et peut-il me faire savoir si ses services envisagent de les introduire dans les conditions d'exploiter de cette entreprise ?

    Il me paraît en effet nécessaire que ces engagements soient ainsi renforcés par les pouvoirs publics afin de garantir aux riverains une meilleure qualité de vie, et ce, quel que soit l'exploitant des installations visées.

    Des analyses de contrôle sont-elles prévues ?
  • Réponse du 11/12/2001
    • de FORET Michel

    En réponse à sa question, j'ai l'honneur de porter à la connaissance de l'honorable Membre les éléments d'information suivants.

    Par courrier du 8 août 2001, la direction de l'environnement de Cockerill-Sambre a fait part à la direction de Charleroi de la DPA de problèmes de fonctionnement sur les électrofiltres de la chaîne d'agglomération. La concentration en poussières sur une des cheminées est de l'ordre de 70 mg/Nm3, elle est donc inférieure à la valeur de 150 mg/Nm3 imposée par le permis d'exploiter. Par contre, l'électrofiltre raccordé à l'autre cheminée requiert une réfection qui ne peut être effectuée que lors de l'arrêt du haut fourneau 4 de Marcinelle. Cet arrêt initialement prévu fin 2001, a été reporté dans le courant du premier semestre 2002. Dès réfection, la situation devrait être grandement améliorée. Il entre dans mes intentions de faire à ce moment procéder à d'autres mesures de poussières.

    En ce qui concerne les dioxines, des essais d'addition d'urée solide à la charge à agglomérer ont donné de bons résultats sur les émissions de dioxines: en ajoutant 0,03 % d'urée, il y a une réduction d'environ 60 % des émissions TEQ de dioxines/furannes. Néanmoins, cette réduction ne semble pas permettre d'atteindre l'objectif de 1 ng TEQ/Nm3. Dès lors, une nouvelle campagne d'essais tend à vérifier si la suppression de divers résidus sidérurgiques dans la charge à agglomérer et/ou le remplacement du poussier de coke par de l'anthracite chinois sont de nature à réduire les dioxines émises. Je suis en attente du résultat de ces essais.

    Aussitôt que les résultats de ces analyses seront communiqués, je demanderai aux services de la DPA de Charleroi de proposer à l'autorité provinciale de revoir les conditions du permis au sujet des valeurs des émissions de poussières et d'y insérer des valeurs limites à l'émission pour les dioxines/furannes. Valeurs qui seront, dès ce moment, contrôlées par la DPE.