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Trop d'aliments à la poubelle

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2009
  • N° : 233 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 06/04/2009
    • de STOFFELS Edmund
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Dépassée, la date de péremption ? On jette !

    Grandes surfaces, restos boulangeries… tous essaient de jeter le moins possible. Et, avant que les aliments ne soient périmés, on essaie de les donner.

    La semaine dernière, l’Union des classes moyennes (UCM) et la Fédération Horeca Wallonie sortaient ensemble un dépliant destiné aux restaurateurs et contenant des conseils pour éviter le gaspillage alimentaire.

    ‘’ Ce n’est pas toujours facile ‘’, explique Charles Jeandrain, Président de la Fédération et lui-même restaurateur. ‘’ Il faut anticiper, prévoir au plus juste, essayer de se faire livrer tous les jours, ce que je fais pour le poisson. ‘’.

    L’expérience est un gros atout pour gérer ses stocks, prévoir l’affluence, savoir ce que les clients vont préférer. Et si un aliment ne part pas, on le met en suggestions, on le transforme, par exemple, en terrine pour le poisson frais ou on prépare un bon petit plat pour son personnel.

    Mais ce problème des surplus n’est pas propre aux restaurants. Tous les secteurs de l’alimentation le vivent au jour le jour

    Les grandes surfaces, tant Carrefour que Colruyt et Delhaize, ont des accords avec les Banques alimentaires. Chez Colruyt, à trois jours de la date de péremption, les produits sont renvoyés à la centrale. En 2008, les Banques alimentaires sont venues en chercher 333.217 kilos. Chez Delhaize, c’est quand les stocks, dans les entrepôts, approchent de la date limite que l’on appelle les Banques alimentaires. Et chez Carrefour, cela se fait directement au niveau des magasins.

    Mais Carrefour a aussi cinq épiceries sociales qui reprennent les articles dont les emballages sont abîmés ou les surstocks, et les vendent jusqu’à 80 % moins chers. Enfin, tant chez Carrefour que chez Delhaize, on pratique la ‘’ vente rapide’’ : quand la date de péremption d’un produit frais est proche, on le vend à prix réduit.

    Reste que, malgré tout, toutes les grandes surfaces doivent détruire des aliments : c’est le cas dès que la date de péremption est atteinte. Par contre, certaines produits comme le sucre, sont à consommer ‘’ de préférence ’’ avant telle date. Dans ce cas, le vendeur les vend sous sa propre responsabilité.

    Bien gérer les stockes permet d'éviter le gaspillage.

    Quant aux boulangeries ‘’ S’il reste beaucoup en fin de journée, j’appelle l’association St-Vincent de Paul qui les distribue ‘’, explique Dominique Voué, la gérante de la boulangerie Siscot, à Bouge, ‘’ Si j’ai un peu de pain, je le donne à des clients qui ont des animaux. Je ne jette que s’il ne reste presque rien ‘’ De nombreuses boulangeries fonctionnent de la même façon.

    Source : Sudpresse 16.03.09
  • Réponse du 27/05/2009
    • de LUTGEN Benoît

    Je remercie l'honorable Membre pour son intervention, qui ne comporte cependant aucune question.

    Trois publications récentes réalisées avec le soutien de la Région wallonne peuvent être mentionnées dans le cadre de la lutte contre le gaspillage alimentaire afin d’informer et de conscientiser différents publics cibles :

    - « Lutter contre le gaspillage alimentaire. Bonnes pratiques à l’usage des restaurateurs et traiteurs-organisateurs de banquets » , par la cellule environnement de l’UCM subsidiée par la Région wallonne ;
    - « Le gaspillage alimentaire ? Un coup dur pour votre budget ! », par la COPIDEC, dans le cadre des subsides régionaux pour les campagnes de prévention des déchets ménagers ;
    - « Excédents alimentaires : faites appel aux banques alimentaires ou tout autre organisme similaire reconnu ! » coédité par la Région wallonne avec la FEDIS, la FEVIA et la Fédération des Banques alimentaires.

    Les produits alimentaires font par ailleurs partie des flux prioritaires de déchets (organiques) retenus par les axes directeurs de prévention des déchets ménagers et assimilés approuvés définitivement par le Gouvernement le 3 avril 2009. Ils seront également partie intégrante de la réflexion à mener par les écoles retenues dans le cadre du projet « moins de déchets à l’école : on a tous à y gagner », puisque les cantines scolaires et collations des enfants doivent être inclues dans la réflexion.

    Enfin, la prochaine campagne d’analyse de la composition des poubelles ménagères, programmée dans les tous prochains mois, permettra d’objectiver la part des déchets organiques présents dans les poubelles ménagères