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Chômage de longue durée.

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2009
  • N° : 129 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 07/04/2009
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine
    Reprenons la presse: plus de la 000 Wallon sont au chômage depuis plus de 15 ou même de 20 ans. Précisément, 43 676 Wallons sont considérés comme ((des chômeurs de longue durée» (depuis plus de six ans).

    Les chiffres interpellent. Mais sont. en fait, largement en dessous de la réalité. “Ces données sont sans doute exactes. Mais ce sont des manipulations statistiques” s'exclame Jules Gozon, professeur émérite d'économie à l'Ulg.

    Un chômeur est considéré de «longue durée» après une année complète dïndemnités de chômage. Dans cette perspective, si on se réfère aux chiffres publiés par le Forem, 161 558 des 244 080 demandeurs d'emploi sont «de longue durée».

    La vérité? “Quand on est chômeur en Wallonie, si on ne retrouve pas rapidement du travail, on a des chances de le rester”, dit Jules Gozon. Et d'ajouter combien cette situation constitue «un gaspillage économique et un problème éthique pour notre société ».

    «Plus de la moitié de ceux qui perdent leur emploi s'enferment dons le chômage» signale Jules Gazon.
    «Leurs enfants sont formatés dès la naissance pour n'avoir d'autre horizon que celui de J'assistance. Et nous en sommes à la troisième génération!» dit Jules Gazon.

    Jules Gazon propose une société sons chômage de longue durée. Il en montre la faisabilité économique dans un livre paru récemment. Pour remettre au travail des chômeurs, il faut créer de nouvelles activités ... au-delà de ce que font aujourd'hui les entreprises et l'État. Or, l’inactivité frappe d'abord les travailleurs peu qualifiés. Donc, il faut susciter une demande certaine des consommateurs en travail peu qualifié.

    Pour huiler le dispositif, l'économiste propose de transformer un certain pourcentage du coût salarial de chacun en un «crédit de proximité», destiné à l'achat de services de proximité. Ce qui en garantirait la demande. Et Jules Gazon d'encourager nos décideurs 6 ne pas s'enfermer dans une société qui en ferait des ... «marchands d'assistance» par clientélisme politique.

    Monsieur le Ministre, l'idée avancée par le Professeur Gozon me semble pour le moins innovante : transformer une partie du salaire en crédit de proximité. Que faut-il penser de cette idée? Mérite-t-elle d'être creusée ou s'agit-il de la politique-fiction?