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Absentéisme au sein de l'IFAPME

  • Session : 2008-2009
  • Année : 2009
  • N° : 48 (2008-2009) 1

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  • Question écrite du 08/04/2009
    • de KUBLA Serge
    • à TARABELLA Marc, Ministre de la Formation

    Monsieur le Ministre peut-il me communiquer le taux d'absentéisme constaté pour l'année 2008 au sein de l’IFAPME ? Dispose-t-il de statistiques ? Quelle est l'évolution ?

    Monsieur le Ministre a-t-il une estimation du coût que cela représente ? Constate-t-il des différences par sous-région ?
  • Réponse du 29/04/2009
    • de TARABELLA Marc

    L'honorable Membre trouvera ci-dessous les statistiques demandées concernant le taux d'absentéisme à l'IFAPME, et ce, non seulement pour l'année 2008 mais également pour l'année 2007.
    _______________________________________________________________
    Directions territoriales Total de Nombre de % d'absence
    jours jours
    considérés d'absence
    _______________________________________________________________
    2007
    _______________________________________________________________
    Entité du Brabant wallon 9.826 436 4,44 %
    Namur/Luxembourg

    Entité du Hainaut 26.341 1.208 4,86 %

    Entité de Liège 9.011 356 3,95 %

    Absentéisme global 45.178 2.078 4,59 %
    _______________________________________________________________
    2008
    _______________________________________________________________
    Entité du Brabant wallon 10.201 535 5,24 %
    Namur/Luxembourg

    Entité du Hainaut 27.939 1.670 5,98 %

    Entité de Liège 9.613 551 5,73 %

    Absentéisme global 47.752 2.755 5,77 %
    _______________________________________________________________

    Pour mémoire, les entités considérées sont les références des trois directions territoriales de l'IFAPME :

    - Brabant wallon/Namur/Luxembourg couvre les services de Limal, Namur, Dinant, Arlon et Libramont;
    - Liège recouvre les services de Verviers, Liège, Grâce Hollogne, Huy;
    - le Hainaut concerne les services de Tournai, Mons, La Louvière, Braine-le-Comte, le service de Charleroi et le siège administratif à Charleroi.

    Le rapport SD Works 2009 constate une moyenne de 5,23% pour les entreprises de 250 à 499 salariés: soit un statu quo.

    Le taux d'absence pour maladie se situe en 2008 à 5,77%, compris par
    sous-région entre 5,24 % et 5,98 % : soit de 13 à 16 jours.

    Les jours d'absence regroupent les jours de maladie avec certificat maladie sans certificat, de maladie de plus de 30 jours (mutuelle) et les congés sans solde.

    Les chiffres IFAPME en 2007 étaient en-dessous de cette moyenne car compris entre 10 et 12 jours.

    Divers facteurs expliquent en 2008 cette augmentation. Tout d'abord, l'épidémie de grippe plus aigüe en 2007-2008 a concerné une plus longue période et des absences plus longues (2 à 3 semaines contre 1 semaine habituellement).

    Compte tenu de ces éléments, la campagne de promotion de vaccination préventive à l'automne 2008 a connu une plus grande participation du personnel.


    Ensuite, l'année 2008 a connu une série noire avec une vingtaine de longues absences dont plusieurs mois avec hospitalisation longue ou intermittente compte tenu des causes:

    - accidents;
    - opérations avec rééducation;
    - problèmes cardio-vasculaires;
    - grossesse à risque;
    - cancer.

    Ils se répartissent comme suit: trois cas sur Namur, quatre cas sur Liège, treize cas sur le Hainaut.

    Pour mémoire, le Hainaut couvre non seulement les services décentralisés, mais également le siège administratif, ce qui en fait de loin l'entité la plus nombreuse.

    L'augmentation de 2.500 unités des jours considérés correspond à une augmentation de personnel, ce qui peut s'accompagner d'absences supplémentaires.

    Les absences très longues influencent fortement le résultat d'une année à l'autre. Une comparaison avec 2009 permettra de vérifier cet impact.

    Par ailleurs ces absences longues concernent tant le personnel jeune que moins jeune.

    En termes de coûts, l'impact reste limité du fait d'un fort taux de personnel contractuel qui - après un mois d'absence - est à charge de la mutuelle.

    Habituellement, l'IFAPME considère un coefficient pour tout collaborateur d'environ 10 jours d'absence par an qui englobe tant des raisons de santé que des congés pour raisons personnelles et familiales.

    Compte tenu de l'augmentation de son personnel ces dernières années et de la démarche de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC), l'IFAPME met en place un suivi plus fin des absences; il permettra d'objectiver au mieux les chiffres 2009 et d'accorder un suivi plus rapproché du phénomène « absentéisme ».

    Le plan opérationnel du nouvel Administrateur général accorde d'ailleurs une attention tout à fait particulière à cette thématique.

    D'autre part, outre une promotion accrue de la campagne de vaccination contre la grippe, dès la rentrée début septembre, l'IFAPME s'intéresse également aux facteurs influençant les périodes de maladie dépassant les 10 jours annuels (hormis les cas lourds aléatoires et incontournables évoqués ci-avant) tenant compte des éléments de motivation des membres du personnel ou de la détection de liens entre situations particulières des équipes et incidence sur l'absentéisme.

    L'IFAPME a également adopté l'utilisation du facteur de Bradford en 2008 qui tient compte de la fréquence des absences et de l'impact sur la gestion des équipes. Une première comparaison interviendra avec 2009.

    L'IFAPME anticipe une augmentation conséquente de son personnel - en lien avec la Réforme de la filière de l'alternance (voir Accord de coopération-cadre du 24 octobre 2008 relatif à la Formation en alternance, conclu entre la Communauté française, la Région wallonne et la Commission communautaire française) - qui devrait également influencer les chiffres 2009.

    Par une attention accrue sur les causes de l'absentéisme au niveau global et la formation renforcée à la gestion d'équipe permettant une approche de groupe sur le terrain, sont d'ores et déjà prévus des actions et outils en vue de gérer le phénomène de l'absentéisme.

    Enfin, le renforcement des outils de gestion de la base de données du personnel devrait également soutenir l'établissement, le suivi et l'analyse statistique des éléments recueillis, ainsi qu'une interprétation plus fine des résultats.