/

Les métiers en pénurie

  • Session : se2009
  • Année : 2009
  • N° : 4 (se2009) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 18/08/2009
    • de EERDEKENS Claude
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
    De façon opportune, le projet de déclaration de politique régionale wallonne 2009-2014 prévoit de renforcer l’offre de formation qualifiante et préqualifiante notamment sur les métiers en pénurie.

    Il est permis de se féliciter de cette option car il est assez agaçant en période de basse conjoncture et quand le chômage augmente que l’on ne puisse trouver dans certains métiers un personnel qualifié et motivé.

    Les métiers en pénurie constituent des gisements d’emplois pour l’avenir. Il me serait agréable de savoir s’il a pu être réalisé une étude en Région wallonne permettant de définir en 2008 et 2009 quels étaient les métiers en pénurie. Dans l’affirmative, cette étude est-elle disponible ? Dans la négative, une telle étude a-t-elle été commandée ou le sera-t-elle à bref délai ?

    D’autre part, au-delà des métiers en pénurie, il est aussi question dans la déclaration gouvernementale des métiers émergents. Comment peut-on les définir ?

    Dispose-t-on à ce jour de la liste de ces métiers émergents et peut-on en prendre connaissance ?
  • Réponse du 15/09/2009 | Annexe [PDF]
    • de ANTOINE André

    Une étude visant à établir les fonctions critiques en Région Wallonne est réalisée annuellement par le service d'Analyse du Marché de l'Emploi et de la Formation du Forem (AMEF). Les résultats de l'étude sont annexés au présent document. Les fonctions critiques sont les fonctions ou métiers pour lesquels les employeurs éprouvent le plus de difficultés à recruter. Dans ce cas précis, la difficulté de recrutement est caractérisée par un taux de satisfaction des offres d'emploi plus bas que la moyenne et une durée de recrutement plus longue que la moyenne.

    L'AMEF a également publié un rapport ci annexé - « analyse transversale des rapports de veille des Centres de compétences en Région wallonne» dont voici un extrait:

    « Suite à l'analyse des rapports de veille rédigés par les Centres de compétences, trois grands facteurs de changement dans les différents secteurs d'activités représentés ont été mis en évidence: des facteurs économiques, technologiques et législatifs ou réglementaires. L'influence, l'importance de ces différents facteurs en termes de développement des métiers/compétences varient d'un secteur à l'autre.

    Les métiers totalement nouveaux sont rares; on assiste plutôt à des changements et des évolutions des compétences et qualifications à détenir pour pouvoir exercer une profession.

    Les entreprises doivent faire face à une concurrence intense, que ce soit au niveau européen ou international. Afin de rester concurrentielles, il est essentiel qu'elles offrent des produits et des services à haute valeur ajoutée tout en réduisant les ressources nécessaires pour les produire.

    Au niveau de l'organisation du travail, l'ère du néo-taylorisme aidant, la production à flux tendu, la valorisation du court terme et la rapidité de l'action sont des leitmotiv mis en avant par la majorité des observateurs. Les exigences de qualité sont maximales et chaque travailleur est considéré de plus en plus souvent comme le garant de cette qualité.

    L'omniprésence des outils informatiques et d'Internet n'étonne plus. Les technologies de l'information et de la communication (TIC) sont intégrées dans la plupart des métiers, ce qui entraîne une augmentation de connaissances requises pour les travailleurs.

    L'augmentation du niveau général des compétences à détenir pour l'exercice d'un métier semble devenir la règle. Le travailleur doit posséder des compétences techniques qui évoluent avec les technologies utilisées dans l'entreprise et l'environnement économique, mais qui changent également en fonction de la législation et de la réglementation touchant le secteur. Le travailleur doit, de plus,
    faire preuve d'autonomie et avoir un réel sens des responsabilités, étant donné que les entreprises pratiquent souvent l'auto-contrôle. Savoir communiquer devient une attitude indispensable dans beaucoup d'endroits.

    La formation (interne ou externe, sur le tas, ou organisée) ainsi que l'enseignement deviennent plus que jamais primordiaux pour les futurs travailleurs. ».

    Cet extrait du rapport susmentionné met donc en évidence qu'il s'agit moins de métiers émergents que de changements et des évolutions de compétences et qualifications pour pouvoir exercer une profession.