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Le bilan de santé des ponts wallons

  • Session : se2009
  • Année : 2009
  • N° : 24 (se2009) 1

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  • Question écrite du 03/09/2009
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
    L’âge moyen des ponts et viaducs wallons est de 40 ans. Des déclarations alarmistes d’un haut-fonctionnaire wallon remettent en question leur sécurité. Le vieillissement des structures, le manque d’entretien et de moyens sont les arguments avancés pour justifier ses propos.

    - Monsieur le Ministre peut-il nous fournir un bilan de santé détaillé des ponts et viaducs de Wallonie ? Nombre de structures existantes ; nombre de ponts et viaducs sains ; nombre de cas présentant une « anomalie » ; nombre de cas dits dangereux ? Quels sont les critères utilisés pour réaliser cette classification ?

    - Confirme-t-il qu’en Wallonie, il faut attendre entre 10 et 17 ans pour rénover un pont ? Ce délai n’est-il pas excessif au regard de ce qui est pratiqué en France (rénovation tous les 4 ans) ?
  • Réponse du 08/10/2009
    • de LUTGEN Benoît

    Sur les réseaux de sa compétence, à savoir le réseau routier régional, le réseau autoroutier, le réseau des voies navigables ainsi que le réseau RAVeL, le Service public de Wallonie (SPW) gère un peu plus de 3.500 ouvrages dont la portée est supérieure ou égale à 5 mètres.

    La fréquence de la surveillance est définie dans le Règlement concernant la gestion des ouvrages d'art (RGOA), en fonction de la vulnérabilité structurelle de l'ouvrage et de son état de santé. Une inspection visuelle (inspection A) est réalisée au minimum tous les trois ans. En fonction des résultats de celle-ci, une inspection détaillée (inspection B) est réalisée par la Direction générale « Routes et des Bâtiments » du SPW.

    Sur base de ce système d'inspection, tous les ouvrages du SPW sont classés en six groupes de santé (catégories A, B, C, D, E et F), eux-mêmes divisés en sous-groupes selon différents critères (types de défauts) : de A (ponts dont la réparation ou la démolition est considérée comme prioritaire) à F (ouvrages sans aucun défaut). 65 ouvrages sont classés dans le groupe A et 304 ouvrages d’art sont classé dans les catégories B et C. Les 3131 autres sont de catégorie D, E et F.

    Un suivi de ces ouvrages sensibles est assuré tous les trois mois par la Commission de gestion des ouvrages d'art (CWGOA).

    Les réparations des ponts des classes A et B sont faites dans un délai de six à sept ans. Ce délai tient compte des études techniques, travaux préparatoires, permis et bien sûr délais de marchés publics. Lorsqu’un risque pour la sécurité des usagers est établi, des mesures d’urgence sont prises telles que, par exemple, la fermeture du pont. Pour les ponts des classes C et D, les réparations étant plus légères, celles-ci sont réalisées plus rapidement car elles nécessitent des procédures moins lourdes et moins nombreuses.

    En ce qui concerne la comparaison avec la France, celle-ci n’est pas aisée car la méthode de gestion et de classification des ouvrages d’art est différente de ce qui se pratique en Région wallonne. Selon mes informations, les délais de réfection y seraient de cinq à six ans pour des réparations classiques, mais pourraient également dépasser les dix ans dans certains cas particuliers.