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Gare des TEC à Namur

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 3 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 24/09/2009
    • de BORSUS Willy
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le Gouvernement wallon, en sa séance du 5 décembre 2008, lançait un vaste plan « anti-crise » comprenant une série d’investissements publics dans les infrastructures de transport.

    En ce qui concerne Namur, il avait été convenu qu’il fallait « garantir l’intermodalité notamment par une liaison optimale entre la gare et les quais d’autobus, d’une part, et la gare SNCB, d’autre part. »

    Par ailleurs, d’autres implantations de « P+R » avaient été actées. Les sommes budgétisées promises étaient de 50 millions d’euros.

    Monsieur le Ministre peut-il nous dresser l’état actuel de ce dossier ?

    La piste d’une gare TEC sur la dalle de la gare SNCB de Namur est-elle l’option privilégiée par Monsieur le Ministre ?

    Enfin, sur les 50 millions d’euros annoncés en décembre 2008, y a-t-il déjà des montants engagés et/ou liquidés ? Dans l’affirmative, pour quels travaux ?
  • Réponse du 28/10/2009
    • de HENRY Philippe

    En ce qui concerne le point de la question relatif à la gare de Namur, une étude de faisabilité est actuellement en cours et rassemble trois partenaires : la ville de Namur, la SNCB-Holding et le groupe TEC (SRWT-TEC Namur-Luxembourg).

    Le périmètre couvrant cette étude est relativement large et comprend le boulevard des Combattants, le boulevard Mélot, la place de la Station, la place Léopold, le pont de Louvain, le boulevard du Nord, l'avenue des Croix de feux et le pont d'Heuvy.

    Les objectifs poursuivis dans le cadre de cette étude sont les suivants :

    - le réaménagement d'une nouvelle gare d'autobus attractive et moderne et en liaison avec
    - la gare train en vue de favoriser l’intermodalité ;
    - l'affectation de la dalle de la gare inoccupée actuellement ;
    - le renforcement de l'attractivité commerciale du centre ville;
    - le développement de l’intermodalité et des modes doux sur le plateau de la gare.

    Il s'agit d’inscrire toutes réflexions relatives à la gare et à son quartier dans une stratégie plus globale de développement durable de la zone en y permettant d'y développer les fonctions de types commerciale, de bureaux, d'habitations, intermodales, de modes doux et publiques.

    L'une des pistes avancées pour l'heure concernant la gare autobus proprement dite serait d'aménager une gare permettant d'accueillir une quarantaine de quais (vision à moyen et long terme) sur la dalle de la gare. Cet aménagement permettrait de solutionner les problèmes de sécurité et de convivialité engendrés par la gare routière actuelle et le manque cruel de quais autobus. Cette infrastructure accueillerait l'ensemble des lignes péri-urbaines rejoignant Namur. Cette solution originale permettrait de rencontrer l'objectif de faciliter l’intermodalité bus-train (connexion directe entre les quais bus et train par le biais de gare superposée).

    L'espace disponible étant rare autour de la gare et au vu du nombre de quais demandés et de l'espace à occuper pour obtenir une gare autobus optimale, cette solution apparaît séduisante. Elle permet également de solutionner le problème d'inoccupatlon de la dalle de la gare.

    A ce stade de l'étude, nous savons que cette proposition est techniquement faisable. En effet, la structure portante de la dalle de la gare est capable de reprendre les charges statiques et dynamiques générées par la circulation et le stationnement des bus. Toutefois, la dalle en elle-même devra être renforcée pour reprendre les charges et les transmettre à la structure.

    Pour ce qui concerne l'accessibilité depuis le plateau de la gare à la dalle, l'intégration d'une rampe est actuellement en cours d'étude. Différentes esquisses seront proposées prochainement et sont liées à une étude « mobilité» qui va démarrer.

    En ce qui concerne le point relatif aux P+R, deux dossiers sont actuellement initiés : le P+R de Bouge et le P+R d'Erpent.

    L'étude du P+R de Bouge va démarrer en cette fin d'année. la campagne de levé topographique sera terminée pour fin octobre et les études techniques pourront démarrer. Le permis pourrait être déposé courant 2010 et les travaux pourraient démarrer en 2011. Le terrain nécessaire sera mis à la disposition de la SRWT par la Ville de Namur qui en restera propriétaire. Une ligne budgétaire de 2.000.000 euros est prévue au projet de programme intermodalité 2010 de la SRWT pour financer l’infrastructure de ce P+R.

    Pour ce qui est du P+R d'Erpent, la décision d'acquisition du terrain nécessaire à sa concrétisation a été prise lors du Conseil d'Administration de la SRWT du 9 septembre dernier. La procédure d'acquisition est donc en cours. La somme engagée est de l'ordre de 1.900.000 euros pour 25.000 m2.

    Les aménagements d’infrastructure du parking ne s'effectueront toutefois pas dans l’immédiat. En effet, pour que ce P+R soit efficace, des mesures d'accompagnement doivent être prises sur les voiries reliant le P+R au centre ville et aux pôles d'attraction, et notamment des aménagements doivent être réalisés sur la R.N. 4 et le centre de Jambes afin de privilégier la circulation des autobus et augmenter de manière optimale la vitesse commerciale des lignes.

    L'achat du terrain permet cependant de geler la surface, la pression foncière étant importante sur le plateau d'Erpent.

    En ce qui concerne le budget des 50 millions d'euros, celui-ci a fait l'objet d'une notification de la part du Gouvernement Wallon et d'un avenant à l'actuel contrat de gestion du TEC Namur-Luxembourg.

    Toutefois, l'étude de faisabilité pour le dossier de la dalle de la gare est toujours en cours. Dès lors, aucune négociation financière entre les différents partenaires n'a encore été entamée.