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Projet Booster - Premier bilan.

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 26 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 23/10/2009
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Je ne saurais que trop souligner l'importance d'encourager tous les Wallons à oser entreprendre, à créer leur propre activité économique dans une Wallonie qui doit mettre ses atouts en avant et poursuivre sans relâche ses efforts de développement.

    Je conçois toutefois que franchir le pas est une étape difficile. Parce que c'est ensemble, en équipe qu'on obtient les meilleurs résultats, il est donc aussi du devoir des responsables politiques de soutenir ces futurs acteurs économiques par des conseils, des aides, un accompagnement de A à Z de leur projet.

    Dans cette optique, j'ai pu constater que certains opérateurs publics de formation, des organisations d'indépendants ont lancé en septembre Booster, un projet qui propose justement formation et accompagnement collectif et individuel des entrepreneurs.

    Dès septembre, le projet devait être implanté dans plusieurs villes wallonnes dont Liège, Verviers, Mons, Tournai, La Louvière, Dinant, Wavre et Libramont.

    Comment fonctionne ce projet ? Qui encadre les candidats entrepreneurs ?

    Quelles sont les obligations ou contraintes pour la personne qui s'y engage ?

    Monsieur le Ministre peut-il dresser un premier bilan suite à son lancement ? Combien d'inscrits ?
    Dans quelles villes le projet a-t-il suscité le plus de succès ?

    Quels sont les objectifs de Booster ?

    Monsieur le Ministre compte-t-il l'étendre à toutes les villes wallonnes ?

    Quel budget est réservé au projet ?
  • Réponse du 30/11/2009
    • de ANTOINE André

    1. Comment fonctionne le projet ?

    L'objectif du dispositif Booster est d'offrir un programme d'assistance et de formation en matière de création et de développement d'activité. Ce programme, géré par l'UCM en tant qu'ensemblier, allie un volet formation par petits groupes et un accompagnement-conseil individualisé.

    Il est articulé en quatre phases:

    - la validation du projet du candidat (1 heure) ;
    - des formations et ateliers en petits groupes pour acquérir ou renforcer les compétences du porteur de projet (plus ou moins 40 heures). Exemple de formations: l'étude de marché, le statut social et fiscal de l'indépendant, la stratégie commerciale et financière, l'analyse de risques et d'opportunités, ... ;
    - le coaching individualisé (3 heures) afin d'accompagner le porteur de projet dans les étapes de développement de son plan d'action;
    - les accompagnements-conseils individualisés sur le projet du candidat (20 heures selon les besoins).

    2. Qui encadre les candidats ?

    Les partenaires sont:

    1° l'UCM : qui prend en charge l'accompagnement, le travail en atelier, le développement du plan financier et la coordination du plan de communication (outils de communication, plan média, site Internet, etc.) ;

    2° le FOREM, au travers du Centre de Compétence Management et Commerce, assume la
    validation de la capacité à entreprendre et le développement de cet outil, le coaching, la coordination régionale, le développement de l'outil de diagnostic, le support méthodologique et la formation des porteurs de projet ;

    3° l'IFAPME et les Centres de formation du Réseau: forment les porteurs de projet ;

    4° l’HDP/FEBICE : accompagnent les porteurs de projet dans leurs démarches de création.

    5° l'UCM, l'IFAPME et le Centre Formation·PME liège coordonnent localement les actions.

    3. Quelles sont les obligations ou contraintes pour la personne qui s’y engage ?

    A chaque étape, le candidat peut arrêter sa démarche, s'il constate son inadéquation à la fonction de porteur d'entreprise.

    Le volet formation (après la phase de validation) est un package global.

    Les moments de coaching, accompagnement personnel sont expressément nombreux pour permettre de soutenir la motivation et les réalisations.

    4. Le bilan du projet sur les trois années d’existence s’établit comme suit

    En 2006, un projet « test » s'est déroulé à Mons et quatorze porteurs de projet y ont pris part.

    Le dispositif Booster s'est réellement déployé à travers toute la Région wallonne depuis le premier semestre 2007. Durant cette année, dix sessions ont été organisées et 117 porteurs de projet ont suivi le dispositif.

    En 2009, 212 personnes ont été sensibilisées dans toute la Région wallonne et 116 ont suivi le programme.

    - 22 personnes ont créé leur activité ;
    - 62 continuent à travailler leur projet ;
    - 32 ont abandonné (retour à l'emploi, inadéquation du projet).

    En 2009, durant le premier semestre, 64 personnes ont été sensibilisées et 46 ont suivi le dispositif:

    - 5 personnes ont créé leur activité ;
    - 38 travaillent activement à leur projet ;
    - 3 ont abandonné (retour à l'emploi, inadéquation du projet)

    Au second semestre 2009, sept nouvelles sessions sont programmées qui devraient permettre une information auprès de 100 personnes environ. L'année 2009 marque toutefois une baisse de réalisations, en partie due à l'absence de deux coordonnatrices du projet sur trois et un peu au contexte financier et commercial d'économies et de rigueur.

    5. Dans quelles villes le processus rencontre-t-il le plus grand succès ?

    Les séances d'information de Tournai, Mons, La Louvière et Verviers sont les plus fréquentées. C'est aussi là qu'on se forme le plus. Finalement, c'est à Mons que l'on crée plus facilement son entreprise.

    6. Comptez-vous l’étendre à toutes les villes wallonnes ?

    Le déploiement de Booster est réellement décentralisé. Des grappes de formation ont été organisées dans l'ensemble de la Région wallonne sans qu'une sous-région ne soit privilégiée. La communication a été globalisée avec des messages uniformes. L'offre de service a été similaire partout, ce qui nous permet d'avoir une visibilité claire pour nos publics.

    7. Quel budget est réservé au projet ?

    Le budget est repris en AB 31.21 du Programme 21 - Division organique 18. Il s'élève actuellement à 200.000 euros par an.