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Aménagements provisoires sur les routes wallonnes ayant tendance à s'éterniser

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 36 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 23/10/2009
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Les routes wallonnes sont dans un état déplorable. Diverses phases de travaux en profondeur sont planifiées sur les sites pour lesquelles l'échéance ne peut plus être retardée.

    Outre ces travaux de rénovation, la Région wallonne se lance encore dans la réalisation de grands travaux, essentiellement de nouveaux ronds-points.

    Je constate hélas que trop souvent ces nouveaux ronds-points sont et restent en chantier durant des années. Les exemples sont très nombreux.

    A Tournai par exemple, les usagers connaissent tous la saga du rond-point du viaduc, dit « Imagix ». Installé à la hâte au moment de l'inauguration du complexe cinématographique, ce rond point, composé de plots en plastic, est enfin, après plusieurs années d'attente, en phase d'achèvement.

    De même, fin des travaux ne semble pas avoir le même sens pour tout le monde. En effet, si ces ronds-points sont ouverts à la circulation, cela ne signifie pas que les travaux pour les usagers faibles sont terminés, et que dire des aménagements « esthétiques » de ces ronds-points. Nous avons aujourd'hui des centaines de « tumulis » composés de gravats et de plantation d'herbes sauvages au milieu de nos grands axes.

    La sécurité de ces aménagements n'est également pas toujours garantie. Ainsi, inauguré il y a peu de temps, le croisement entre la R.N. 50 et la R.N. 511 à Pecq a immédiatement fait l'objet de très nombreuses critiques de la part des utilisateurs en raison de sa dangerosité. Cette dangerosité fut hélas confirmée plusieurs fois par le nombre impressionnant d'accidents qui s'y sont produits sur un faible laps de temps.

    Au début du mois de juin, des travaux de sécurisation ont enfin pu être réalisés par le SPW et un rond-point provisoire a d'ailleurs été installé en lieu et place de ce croisement. Ce croisement reste dangereux. Un automobiliste vient encore d'y perdre la vie.

    Lors de la décision de réalisation d'un rond-point, comment se déroule la planification des travaux ? Tous les aménagements sont-ils budgétisés dès le départ où ne prévoit-on que le gros œuvre ?

    Le SPW fait-il procéder à une évaluation des aménagements avant et après que ceux-ci aient été mis en place ? Quel bilan peut-on tirer, du point de vue de la sécurité, des aménagements réalisés ?

    Plutôt que de se lancer dans de nouveaux projets, ne faudrait-il pas auparavant enfin achever ce qui a été commencé ?

    Qu'en est-il des aménagements provisoires et de leur sécurisation ? Qu'en est-il ,par exemple pour le croisement entre la R.N. 50 et la R.N. 511 qui en quelques mois a fait plusieurs victimes ? Quand des travaux de sécurisation définitifs seront-ils réalisés à la jonction de la R.N. 511 et de la R.N. 50 ? Qu'en est-il de la finalisation du rond-point Imagix à Tournai ?
  • Réponse du 12/11/2009
    • de LUTGEN Benoît

    En préambule à la réponse à cette question, quelques remarques d’ordre général sont à émettre.

    Tout d’abord, l’urgence demande parfois de réaliser des aménagements rapidement, parfois au détriment de l’esthétique. C’est comme cela qu’à certains endroits sont créés des aménagements provisoires avec des modules en plastique ou en béton, comme c’est le cas au croisement de la R.N. 50 et de la R.N. 511. Ceux-ci ont trois avantages :

    - la rapidité de mise en œuvre, souvent dictée par des impératifs de sécurité ;
    - le faible coût ;
    - enfin, ils permettent de tester, grandeur nature, des aménagements de sécurité. Ces aménagements provisoires ont permis, dans bien des cas, de valider des aménagements définitifs.

    Il n’en reste pas moins qu’ils doivent être suivis par des aménagements définitifs, pour autant que l’impact sur la sécurité se soit avéré concluant. Dans cette perspective, je serai en effet particulièrement attentif à l’efficacité des aménagements du carrefour entre la R.N. 50 et la R.N. 511 à Pecq.

    En principe, tout chantier d’aménagement de sécurité comme un rond-point, par exemple, doit prévoir l’aménagement des abords. Néanmoins, il peut arriver que le centre d’un rond-point, faisant l’objet d’un projet particulier d’aménagement paysager ou de pose d’une œuvre d’art, demande plus de temps à être finalisé que le rond-point proprement dit. Dans tous les cas, la priorité est donnée à la sécurité.

    Concernant le rond-point Imagix à Tournai, le chantier n’est pas encore terminé. A la demande de la Ville, celui-ci a été ouvert à la circulation. Les travaux des abords (trottoirs, passages pour piétons, pistes cyclables, …) se poursuivent conformément au cahier des charges, la Direction des Routes de Mons étant particulièrement attentive à la sécurisation des lieux pour l’ensemble des usagers.