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Financement du secteur de l'alphabétisation en Région wallonne pour les personnes non inscrites dans une perspective d'insertion professionnelle

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 20 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 27/10/2009
    • de ZRIHEN Olga
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Selon les données relatives à l'alphabétisation en Région wallonne en 2006-2007, 10 % de la population de plus de 18 ans rencontrent des difficultés importante de lecture et d'écriture.

    Madame la Ministre n'est pas sans savoir que l'alphabétisation offre, outre l'ouverture au monde professionnel et socio-économique, une certaine assurance d'intégration sociale. En effet, dans notre société moderne dite de connaissance, l'alphabétisation constitue l'un des piliers de la cohésion sociale. Elle est, par ailleurs, un droit fondamental et élémentaire qu'il convient de garantir à chacun de nos concitoyens, ce quelle que soit la finalité pour laquelle une personne en situation d'illettrisme assoit son désir d'apprendre à lire et écrire.

    Depuis plusieurs années, le Gouvernement wallon a consenti de larges efforts pour soutenir le processus d'alphabétisation dans le cadre des politiques d'insertion socioprofessionnelle. Il n'en est malheureusement pas de même si l'on se réfère aux financements de processus d'alphabétisation dans le cadre de politiques de cohésion sociale – lesquels restent fortement limités !

    Comment Madame la Ministre envisage-t-elle de soutenir le processus d'alphabétisation pour toutes les personnes qui ne sont pas inscrites dans une perspective d'insertion socioprofessionnelle ?

    Par ailleurs, si l'on se réfère au cadre strictement socioprofessionnel, des initiatives sont-elles envisagées afin de définir des programmes spécifiques adaptés aux situations rencontrées par les femmes dans la mesure où ces dernières sont censées arriver de manière plus importante sur le marché du travail ?
  • Réponse du 23/11/2009
    • de TILLIEUX Eliane

    Ainsi que l’honorable Membre le souligne, un effort important a été consenti par le Gouvernement wallon en matière d'alphabétisation et une concertation s'est structurée dans le cadre d'une conférence interministérielle dédiée à l'alphabétisation pour la Communauté française et la Région wallonne.

    Un comité de pilotage regroupant des représentants des Cabinets de l'enseignement, de la formation professionnelle et de l'action sociale est chargé de l'évaluation des politiques mises en œuvre.

    Pour ce qui concerne mes compétences, la continuité des actions développées par Lire et Ecrire au bénéfice d'un public belge ou étranger en décrochage social a pu être assurée, dans un premier temps, par la reconduction annuelle de la convention pour un montant de 150.000 euros.

    Parallèlement à celle-ci, l'asbl a pu bénéficier d'un poste APE par régionale, soit un total de huit postes APE.

    Ce dispositif a été complété par une subvention de 66.000 euros, répartie sur les régionales de Verviers, Charleroi - Sud Hainaut et Centre-Mons-Borinage qui éprouvaient quelques difficultés à faire face au complément APE.

    Enfin, le Gouvernement wallon du 30 avril 2009 a adopté une convention cadre pluriannuelle qui a été signée par toutes les parties le 11 mai 2009.

    Cette convention transversale vise à impulser une politique diversifiée et coordonnée de l'alphabétisation en Région wallonne au travers d'actions de sensibilisation du public prioritaire, de développement de l'offre de formation à destination d'un public en situation de décrochage social, d'encadrement pédagogique et méthodologique et de coordination des actions de formation et de sensibilisation au niveau régional.

    Outre la cohérence apportée aux actions menées sur les différentes compétences régionales, cette convention cadre a également pour objectif d'offrir une certaine sécurité juridique et financière à l'ASBL « Lire et Ecrire» et ainsi de pérenniser les actions menées en Région wallonne.

    C'est donc, notamment, au travers de cette convention cadre que mon département soutient le processus d'alphabétisation pour les personnes qui ne sont pas inscrites dans une perspective d'insertion socioprofessionnelle. Ainsi, le montant annuel octroyé au départ du budget de l'Action sociale a été augmenté pour atteindre 175.000 euros.

    Par ailleurs, la convention prévoit une intervention du Ministre de l'emploi de 679.409 euros correspondant à 241,5 points APE ainsi qu'une intervention du Ministre de la Formation professionnelle de 150.500 euros. Ces montants sont liés à l'évolution de l'index.

    Enfin, pour ce qui concerne les initiatives socioprofessionnelles spécifiques adaptées aux situations rencontrées par les femmes, je ne puis qu’inviter l’honorable Membre à interroger mon collègue en charge de la formation professionnelle, qui pourra répondre plus précisément à la question.