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Identification des ouvrages d'art dont le tirant d'air handicape la navigation

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 45 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 28/10/2009
    • de DESGAIN Xavier
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Dans le cadre du Plan Marshall 2.Vert, le Gouvernement wallon a exprimé sa volonté de positionner la Wallonie sur les grands corridors européens de fret, entre autres, en faisant la promotion de la région via l'intégration du réseau wallon de voies navigables dans le réseau européen.

    Le Gouvernement s'est aussi fixé pour but de lever les goulets d'étranglement du réseau et d'assurer la mise au gabarit adéquat de ce dernier, la voie navigable ne représentant une valeur économique que si de nombreux bateaux l'empruntent chaque jour.

    La voie d'eau a aussi un rôle incontestable à jouer dans la lutte visant à réduire les émissions de CO2, sa performance en matière de consommation énergétique étant largement avantageuse par rapport aux autres modes de transport.

    Dans le cadre du développement du fret fluvial, le transport de containers est en pleine croissance, mais celle-ci est freinée par de nombreux ouvrages d'art ayant des tirants d'air trop faible que pour permettre aux péniches de passer à plein.

    Monsieur le Ministre peut-iI me faire savoir quel est le tirant d'air minimum des tronçons suivants :

    - la haute, moyenne et basse Meuse;
    - la haute et la basse Sambre;
    - l'Escaut;
    - le canal Charleroi-Bruxelles;
    - le canal Albert;
    - le canal du Centre;
    - le canal Blaton-Ath.

    Les ouvrages d'art posant des problèmes sont-ils identifiés ? Si oui, quels sont-ils ?

    Quelles sont les mesures que compte prendre Monsieur le Ministre pour améliorer la situation et permettre au transport de containers de continuer à se développer en Wallonie ?

  • Réponse du 24/11/2009 | Annexe [PDF]
    • de LUTGEN Benoît

    L’honorable Membre relève fort justement le rôle et l'importance du transport fluvial wallon, tant d'un point de vue environnemental qu’économique.

    La question concerne plus particulièrement le transport de containers dont la croissance serait freinée par de nombreux ouvrages d’art.

    Le "tirant d'air" des ouvrages d'art est une des contraintes significatives pour le transport de containers mais il en existe d'autres : compétition tarifaire avec la route ou le chemin de fer, fiabilité des horaires, infrastructures de transbordement, etc.

    Classiquement, on considère le gabarit des infrastructures fluviales selon le nombre de couches de containers qu'elles peuvent admettre : un tirant d'air de 5,25 mètres autorise deux couches de containers ; 7 mètres en autorisent trois et 9,10 mètres en permettent quatre. Il s'agit de recommandations techniques permettant une exploitation standard.

    Enfin, il faut rappeler que, dans tous les cas, les trajets de et vers la Région wallonne doivent impérativement emprunter le réseau d'un ou plusieurs autres régions et/ou pays. C'est donc le gabarit limitatif de l'itinéraire entier qui doit être pris en considération et pas celui du tronçon wallon seul.

    En ce qui concerne les mesures à prendre pour améliorer la situation, j’ai requis de mon administration un rapport précis identifiant les investissements à réaliser et leur degré de priorité en tenant compte des besoins économiques et des contraintes techniques et administratives.

    L’honorable Membre trouvera ci-joint la liste des tirants d’air minimum sur les tronçons qu’il a précisés. On peut constater que dans la quasi-totalité des cas, les normes en vigueur sont respectées et que les quelques écarts sont faibles.