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Utilisation du ticket unique bus-train

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 103 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 13/11/2009
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Le problème de la mobilité nous concerne tous au quotidien que ce soit pour nos déplacements professionnels ou privés. Dans ce cadre, les sociétés de transport en commun TEC & SNCB proposent depuis quelques années un abonnement combiné.

    Les usagers peuvent ainsi disposer d’un seul titre de transport pour effectuer l’intégralité de leurs déplacements.

    Quel est le succès de ce combiné ? Par rapport à 2006, les ventes en 2007 ont augmenté d’après le TEC, de 9,8%.

    Ce ticket unique connaît-il aujourd’hui un succès toujours croissant ? Combien d’abonnements ont été vendus en 2008 et 2009 ? Le nombre d’abonnés suit-il la tendance ?

    Combien de gares de correspondance en Wallonie favorisent les échanges entre bus et train ?

    Est-il prévu d’étendre davantage encore ce service ?

    Les tarifs sont-ils suffisamment attractifs pour séduire un maximum de personnes ?

    Quelles sont les remarques émises par les détenteurs de ce type d’abonnement ?
  • Réponse du 09/12/2009 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe

    Je transmets à l'honorable Membre les éléments de réponse suivants.

    Evolution du nombre d'abonnements combinés

    La hausse de plus de 8 % constatée entre 2006 et 2007 dans le nombre d'abonnements combinés train + TEC résulte de la politique tarifaire de la SNCB. Les importantes diminutions du tarif des abonnements scolaires de la SNCB appliquées en février 2006 et 2007 ont eu pour conséquence que le prix du titre combinant le train et le TEC était devenu meilleur marché que celui pour le TEC seul.

    Pour payer moins cher, de nombreux étudiants, empruntant uniquement le TEC, ont ainsi acheté un abonnement combiné, avec un trajet en train qu'ils n'empruntaient jamais. Cette situation était illogique, le prix du titre combiné ne pouvant pas être moins cher que l'une des parties qui le compose.

    Cette anomalie tarifaire a été corrigée à partir du 1er décembre 2007 : le prix de l'abonnement combiné est égal à la somme du prix du trajet en train au tarif scolaire de la SNCB et de 80 % du prix de l'abonnement TEC pour le trajet en bus.

    Cette adaptation de la méthode de calcul du prix a conduit les abonnés fictifs à retourner vers l'abonnement TEC, redevenu moins cher que le titre combiné.

    Comme indiqué dans le tableau ci-dessous, le nombre de tickets d'abonnements combinés vendus en 2008 est en diminution par rapport à 2007, mais reste supérieur à celui de 2006.

    A ce jour, les données des ventes de 2009 disponibles s'arrêtent au mois d'octobre.

    Abonnements combinés train + TEC
    Nombre de tickets vendus
    Année 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
    (Jusque octobre)

    Hebdomadaires 27.660 21.615 19.921 18.644 15.578 16.473 12.566
    Mensuels 104.928 89.788 86.238 91.174 97.602 86.602 70.548
    Trimestriels 5.330 5.893 6.744 8.212 10.547 13.058 6.834
    Annuels 4.871 6.818 7.742 9.627 14.421 14.703 14.530

    Si on transforme les titres hebdomadaires, mensuels et trimestriels en équivalent annuel, ce qui permet d'estimer le nombre de personnes qui souscrivent un abonnement combiné, la tendance est :

    - une chute du nombre de clients qui choisissent une courte période au profit du titre annuel;
    - une augmentation globale du nombre de clients, comme le montre le graphique ci-joint.

    Echanges entre bus et trains

    Pour améliorer l'offre globale de transport en commun, favoriser les échanges entre bus et trains et fiabiliser autant que possible les trajets en correspondance, la SNCB et le groupe TEC ont prévu :

    1° les protocoles de correspondance qui définissent pour une gare, les délais d'attente à appliquer à la desserte bus en cas de retard à l'arrivée des trains. L'objectif est d'éviter que des clients ne manquent leur correspondance pour quelques minutes. Toutes les correspondances SNCB-TEC ne peuvent évidemment être garanties. Leur prise en compte dans la rédaction d'un protocole ne peut s'envisager que si un nombre significatif de clients en correspondance est concerné et pour autant que l'attente imposée au bus n'induise pas de désagréments importants pour une majorité de la clientèle bus.

    En Wallonie, 61 gares sont concernées par de tels protocoles dont 37 sont équipées d'un système de gestion électronique des correspondances (AriBus) donnant au chauffeur de bus, sous forme d'un affichage numérique, les instructions correspondant au prescrit des protocoles.

    L'équipement de deux nouvelles gares est prévu en 2010 (Visé et Florenville) ;

    2° des Commissions provinciales de transport en commun, dites CPTC, qui rassemblent sur le terrain des représentants du réseau ferré (SNCB voyageurs national, SNCB Holding Direction Patrimoine, INFRABEL et chefs de gare), de la SRWT et du TEC concerné.

    La mission des CPTC consiste à préparer les révisions des protocoles des gares de leur province, à suivre l'application de ces protocoles sur le terrain ainsi que les installations de gestion des correspondances et d'envisager toute amélioration possible à apporter au confort des clients communs.

    Nous n'avons pas connaissance de remarques particulières émises par les clients sur l'abonnement combiné. Nous recevons parfois des demandes de correspondance (modification aux horaires) ou des plaintes concernant une correspondance manquée (les protocoles prévoient un délai d'attente maximum, les bus devant respecter également les impératifs propres à leur ligne: dessertes d'écoles, correspondance bus-bus, etc ... ). Tous les courriers émanant des voyageurs au sujet des correspondances sont examinés par les CPTC.