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Castration des porcelets

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 63 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 16/11/2009
    • de SENESAEL Daniel
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Depuis plusieurs années maintenant, l'association GAIA mène des campagnes de sensibilisation contre la castration à vif des porcelets.

    En effet, la castration des porcelets est une technique utilisée depuis des dizaines d'années dans les élevages de porcs de nombreux pays. Les éleveurs y voient un double avantage, d'une part la viande de ces porcelets à un goût moins typé et d'autre part, les animaux castrés grossissent plus vite et mieux que des animaux non castrés.

    GAIA et ses partisans estiment que cette technique de castration à vif est inhumaine et qu'on soit, dans une société civilisée, traiter les animaux avec respect. D'autant qu'ils présentent des solutions alternatives comme un vaccin qui permet à la viande de garder un goût moins prononcé. Ce vaccin est déjà utilisé dans de nombreux pays.

    En Belgique, la castration est exercée à vif et de manière routinière sur 5,6 millions d'animaux chaque année.

    Le 11 mai 2009, la Commission européenne a délivré une autorisation de mise sur le marché valable dans toute l'UE pour le vaccin Improvac de Pfizer. Ce vaccin combat efficacement l'odeur de verrat et ne présente aucun risque pour le consommateur. Ce produit est employé avec succès en Australie et en Nouvelle-Zélande depuis plusieurs années. Il est également employé au Brésil et homologué en Suisse. A ce sujet, j'ai reçu le rapport européen public d'évaluation de l'agence européenne des médicaments (EMEA), qui a donné le feu vert à la distribution du produit, ainsi qu'une fiche synthétique réalisée par l'office vétérinaire fédéral suisse. Ces autorités concluent à l'innocuité du vaccin tant pour l'éleveur que le consommateur. Il a, en effet, été prouvé que la manipulation du produit ne constitue pas un danger pour le praticien, car les risques d'auto-injection sont faibles et leurs effets réversibles. D'autre part, le produit ne laisse aucune trace de résidu dans la viande. Il est également rappelé que le vaccin ne constitue pas une hormone. D'un point de vue zootechnique, la vaccination contre l'odeur de verrat offre aussi d'autres avantages. Ainsi, pour un poids donné, les porcs vaccinés consomment moins d'aliments et produisent moins de lisier que les porcs castrés chirurgicalement, pour une qualité de viande équivalente.

    En Belgique, plusieurs chaînes de restaurant ont déjà fait le choix de la viande de porcs non castrés. Ils rejoignent la position de certains supermarchés.

    D'ailleurs, un nombre croissant de pays européens ont déjà légiféré pour interdire la castration à vif des porcelets :

    - depuis 2002, la castration est pratiquée sous anesthésie et par un vétérinaire en Norvège ;
    - depuis 2009, elle est pratiquée sous anesthésie générale au Pays-Bas ;
    - à partir du 1er janvier 2010, seules l'anesthésie générale et la vaccination pourront être exercées sur les cochons en Suisse.

    Dans d'autres pays d'Europe, l'élevage de porcs mâles non castrés constitue la norme : c'est le cas au Royaume-Uni, en Irlande, et dans une moindre mesure en Espagne et au Portugal.

    Quelles initiatives concrètes Monsieur le Ministre compte-t-il mettre en œuvre afin de mettre l'éthique des élevages belges en phase avec les techniques disponibles ? Compte-t-il interdire en Région wallonne la castration chirurgicale ? Compte-t-il autoriser la vaccination contre l'odeur de verrat ?
  • Réponse du 23/11/2009
    • de LUTGEN Benoît

    Je renvoie l'honorable l'honorable Membre à la réponse que j'ai formulée à une question similaire lors de la séance de la Commission du 9 novembre dernier.

    Je l'invite à consulter le compte-rendu intégral de cette Commission disponible sur le site Internet du Parlement wallon.