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Réseaux écologiques transfrontaliers

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 66 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 16/11/2009
    • de SENESAEL Daniel
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La préservation de la biodiversité est un des principaux défis environnementaux que nous avons à relever. Depuis plusieurs années maintenant, on ne compte plus les plans et les stratégies de préservation de la biodiversité. L'outil le plus connu pour la préservation de la biodiversité est Natura 2000 mais il n'est pas le seul.

    La protection des espèces et des sites naturels de qualité est établie dans deux directives européennes : la directive Oiseaux et la directive Habitat. Une des obligations qui en découlent est la délimitation de sites naturels de qualité.

    La création de réseaux écologiques transfrontaliers est un instrument pour protéger la biodiversité dans la zone frontalière et renforcer la cohésion des sites. Le Bénélux a encadré deux projets transfrontaliers axés sur une vision intégrale débouchant sur la création de sites naturels de très haute qualité: le Grensoverschrijdend Ecologisch Basisplan (GEB) qui concerne la frontière belgo-néerlandaise et le Plan de base écologique et paysager Wallonie-Luxembourg.

    Le GEB inclut des projets concrets pour améliorer la qualité et la cohésion des sites européens protégés de chaque côté de la frontière belgo-néerlandaise et le second a pour objectif de créer un réseau écologique transfrontalier en vue de préserver les espèces et leur habitat Il s'agit concrètement de rétablir l'équilibre naturel dans les fonds des vallées, de revaloriser le patrimoine naturel et de restaurer l'habitat naturel de l'otarie.

    Monsieur le Ministre peut-il nous donner davantage d'explication sur les objectifs poursuivis par le Plan de base écologique et paysager Wallonie-Luxembourg ?

    D'autres projets du même type (transfrontaliers) vont-ils voir le jour en Région wallonne ? Si oui, lesquels ? Quels en seront les objectifs poursuivis ?

    Des concertations sont-elles régulièrement menées entre son administration et les instances Benelux ?
  • Réponse du 03/12/2009
    • de LUTGEN Benoît

    Le « Plan de base écologique et paysager transfrontalier » (PBEPT) est un projet INTERREG III (Wallonie-Lorraine-Luxembourg).

    Ce projet couvre vingt-deux communes transfrontalières (987 km2) soit :

    - Wallonie : sept communes ;
    - Grand Duché de Luxembourg : quinze communes.

    L’objectif de ce plan est de développer un réseau écologique dans un cadre de coopération transfrontalière. Il a pour but de répondre au problème de la fragmentation des habitats et de se diriger vers l’objectif européen d’arrêter l'érosion de la biodiversité et de reconstituer la biodiversité.

    Ce projet consiste essentiellement en des travaux documentaires et d’inventaires de terrain. Au niveau transfrontalier, il a permis de comparer les législations et d’étudier la compatibilité des outils de gestion de la biodiversité. Il a également permis de définir des objectifs communs d’analyses et de gestion (typologie des habitats naturels, structuration des données, etc.).

    Suite à cela, ce projet a permis de disposer d’un ensemble de données cartographiques structurées qui sont utilisées pour définir les stratégies favorables à la conservation de la nature et au maintien de la qualité des paysages de part et d’autre de la frontière.

    Ce projet INTERREG est un exemple concret d’une structure de gestion transfrontalière réalisée dans le cadre de la Convention Benelux en matière de conservation de la Nature et de protection des paysages.

    Par ailleurs, deux projets INTERREG ont été successivement développés par Natagora et les Parcs naturels en vue de développer des zones centrales du réseau écologique (zone de grand intérêt biologique) par achat et gestion de terrains :

    - un INTERREG III « Protection et développement des éléments de liaison du réseau écologique transfrontalier dans la région des Ardennes belgo-luxembourgeoises » avec Natagora et le Parc des Deux Ourthe ;

    - un INTERREG IV « Restauration écologique transfrontalière » avec les mêmes partenaires + le Parc naturel Haute-Sûre - Forêt d'Anlier.