/

Bois d'élagage provenant des abords des voies de circulation routière et des voies navigables

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 73 (2009-2010) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 16/11/2009
    • de COLLIGNON Christophe
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Lors de la précédente législature, j'avais déjà interrogé le prédécesseur de Monsieur le Ministre en lui demandant si une partie du produit d'élagage des abords des routes, autoroutes et voies navigables ne pourrait utilement rentrer dans la filière bois-énergie.

    En effet, le Service public de Wallonie a, notamment, pour mission d'assurer l'entretien de centaines d'hectares de cordons boisés le long de routes, d'autoroutes et de cours d'eau situés sur le territoire de notre région.

    D'autre part, la Région, à travers le Plan Marshall 2.Vert, met sur pied une politique volontariste en faveur du développement durable, des économies d'énergie et de l'utilisation de sources d'énergies alternatives.

    Les possibilités sont multiples et, aujourd'hui plus encore qu'hier, toutes les pistes doivent être envisagées. A ce titre, l'utilisation du bois en matière de chauffage,constitue pour un grand nombre de ménages disposant de moyens modestes, un combustible essentiel. Hélas, comme tous les autres combustibles, il n'échappe pas à la règle et voit son prix s'envoler.

    Compte tenu des circonstances actuelles, il m'apparaît opportun que ce bois puisse être valorisé et plus particulièrement au travers de cette filière de manière à aboutir ainsi à une opération win-win entre le SPW et les consommateurs de bois de chauffage. D'autres applications en matière de chauffage pourraient également être envisagées, je pense notamment aux pellets ou aux plaquettes utilisés pat les nouveaux inserts et poêles à chauffage.

    A l'heure actuelle, des entrepreneurs et des sous-traitants sont sollicités pour évacuer l'ensemble des produits ligneux. N'est-il pas envisageable de mener à bien une étude en vue d'évaluer le coût réel des prestations actuelles et la plus value que cela pourrait engendrer au niveau de la revalorisation de ces produits au travers de la filière « bois-énergie » ?
  • Réponse du 24/11/2009
    • de LUTGEN Benoît

    Je pense en effet, comme l’honorable Membre, que l'on pourrait valoriser davantage le potentiel énergétique des bois d'élagage. J'irais même plus loin, on pourrait planter des essences dites à courte rotation dans le cadre d'un plan de valorisation des espaces le long des voiries et canaux.

    Ce plan s'intégrerait dans une stratégie intégrée "route et nature". J'ai déjà rencontré à ce sujet plusieurs acteurs de la filière.

    En attendant, au niveau des routes, à l'heure actuelle, les contrats relatifs à l'entretien des plantations prévoient que le bois abattu reste propriété de l'entrepreneur. Celui-ci veille à valoriser ce produit, ce qui lui permet, en principe, de remettre de meilleurs prix.

    Au niveau des voies navigables, les travaux d'élagage sont en général de faible ampleur. Ils sont réalisés, soit par le biais de marchés publics, soit par le personnel de régie. Je regrette comme l’honorable Membre que ces marchés ne prévoient pas la filière dans laquelle doivent s'intégrer les produits. Je veillerai à ce que les cahiers des charges soient adaptés.

    De manière générale, pour le petit élagage et le débroussaillage, les produits sont broyés et épandus sur place, ce qui est une très mauvaise méthode de travail, tant pour la nature que pour la valorisation énergétique.

    Après une étude approfondie relative à ces questions importantes, mais pas si simples, je prendrai les initiatives nécessaires pour changer ces habitudes anciennes.