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Augmentation de l'offre de transport en commun pour répondre au développement de l'aéropôle et de l'aéroport de Gosselies

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 113 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 18/11/2009
    • de DESGAIN Xavier
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Au nord de Charleroi, l’aéroport et l’aéropôle continuent de se développer et drainent un flux de travailleurs et de voyageurs de plus en plus important. En ces temps de crise, un tel succès est bien entendu réjouissant, et ce, tout particulièrement pour l’aéropôle. Néanmoins la desserte de cette zone par les transports en commun ne semble pas suivre suffisamment vite ces évolutions rapides, ce qui met un bémol à ce succès et pose de réels problèmes de mobilité pour les personnes qui doivent rejoindre cette zone.

    Dans ce cadre, Monsieur le Ministre peut-il me faire un état des lieux des lignes de transports en commun desservant l’aéropôle et l’aéroport (origine, destinations)? Quelles sont les fréquences et les fréquentations de ces différentes lignes en semaine, le samedi et le dimanche ?

    Monsieur le Ministre peut-il me faire état des adaptations des services de bus au cours des cinq années précédentes ?

    Je pense ici tant à la desserte de l’aéropôle qui accueille des entreprises qui comptent un nombre important de travailleurs, ainsi que des centres de formation qui doivent normalement être aisément accessibles en transport en commun. Je pense également à l’aéroport, qui voit sa fréquentation augmenter rapidement, et pour lequel le TEC Charleroi doit pouvoir proposer une offre rapide et fréquente tous les jours de la semaine, du lundi au dimanche, tant pour relier la gare de Charleroi-Sud que celle de Pont-à-Celles.

    Ne serait-il pas opportun de développer l’offre des TEC pour mieux répondre à l’évolution des besoins de mobilité douce dans cette zone, notamment en début et en fin de journée et le week-end ?

    Monsieur le Ministre peut-il aussi m’indiquer si des compagnies privées sont actives dans le transport de passagers à destination et/ou au départ de l’aéroport de Charleroi. Si oui, dispose-t-il d’information sur les destinations, fréquences et fréquentation de ces lignes privées ?
  • Réponse du 13/01/2010
    • de HENRY Philippe

    J'informe l'honorable Membre que la Région wallonne est attentive aux aspects « transport en commun » de la desserte avec un de ses deux grands aéroports, d'autant que la ZAE voisine est en perpétuel développement. L'extension récente de l'aéroport a d'ailleurs entraîné des améliorations sensibles de l'offre.

    Avant d'aborder les aspects spécifiquement « bus » , je voudrais rappeler que le Gouvernement wallon a décidé de relier la zone de l'aéropôle de Gosselies au réseau ferroviaire en soutenant l'implantation par le Groupe SNCB d'une nouvelle gare à proximité immédiate de l'aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud.

    Le Gouvernement a également demandé au groupe SNCB d'inscrire les budgets nécessaires à la concrétisation du projet dans les plans d'investissements de la SNCB. Des études sont menées par INFRABEL afin de déterminer le meilleur tracé des raccordements tout en tenant également compte de l'intérêt des riverains. Je serai très attentif à l'évolution de ce dossier.

    Par ailleurs, les deux lignes principales du TEC-Charleroi qui relient la zone, à savoir la ligne A qui dessert l'aéroport et la ligne 68 qui dessert l'aéropôle, sont en constante évolution. De 160.000 voyageurs par an pour les deux lignes en 2005, nous comptons aujourd'hui plus de 230.000 voyageurs.

    Ces deux lignes sont dotées d'une très bonne fréquence, soit en semaine un bus toutes les 30 minutes. La desserte de l'aéroport est aussi assurée le week-end avec une fréquence moindre (un bus par heure). La ligne A connaît plus de succès que la ligne 68. Le conseil d'administration du TEC-Charleroi prévoit pour 2010 d'améliorer la desserte et les fréquences de la ligne 68. Toutefois, ces aménagements ne sont pas garantis au vu des difficultés budgétaires que rencontre à ce jour l'ensemble des institutions wallonnes suite à la crise économique et financière.

    Je me dois de rappeler que, début 2004, une étude de mobilité multi-partenaires, baptisée PMZA (plan de mobilité de zone d'activité), a été initiée par la Région sur la ZAE afin de mobiliser l'ensemble des acteurs pour améliorer la mobilité autour de la zone.

    Tant les aspects ferroviaires, les aspects TEC et les aspects mobilité douce ont été étudiés par l'ensemble des acteurs. L'étude a toutefois révélé une difficulté réelle de changer les habitudes de déplacement du personnel travaillant sur la ZAE.

    Enfin, j'en viens aux compagnies privées. Cinq sociétés de taxis sont disponibles en permanence à la sortie du terminal de l'aéroport. S'ajoutent un service de minibus au départ de la Belgique de même qu'un service similaire au départ du Nord de la France. De plus, une navette relie Charleroi Airport à Bruxelles Midi. Le service est cadencé à la demi-heure du lundi au dimanche. A noter qu'en ce qui concerne l'aéropôle, l'ULB finance également une navette entre son site bruxellois et celui de l'aéropôle, notamment via la gare de Luttre.