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Planification des travaux relatifs à la liaison Tihange-Tinlot

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 117 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 10/12/2009
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Il y a peu, j’ai été informée des dernières avancées, sur le terrain, des travaux de réalisation de la liaison Tihange-Tinlot.

    Les responsables politiques des communes directement concernées par cette jonction, ont également émis, tout récemment, certaines réticences voire inquiétudes quant à la poursuite du chantier.

    Je me permets de revenir, très rapidement, sur les enjeux de cette jonction.

    A l’origine de l’aménagement de cette voirie, le désengorgement de la ville de Huy. En effet, l’objectif, à la base de ce chantier, était de fluidifier le trafic de cette ville en aménageant une route à 4 bandes à partir du pied des centrales nucléaires de Tihange et ce jusqu’au carrefour de Saint Vitu, qui lui se trouve en pleine campagne. Dans un deuxième temps, les risques de reporter le problème du trafic sur les entités voisines (Modave, Tinlot,..) ont été pris en compte et des aménagements à hauteur de Tinlot sont étudiés afin de solutionner les risques liés à une augmentation conséquente du trafic sur cette commune.

    Outre la question du désengorgement de la ville de Huy, j’attire l'attention de Monsieur le Ministre sur la situation économique de l’arrondissement et sur l’enjeu essentiel que représente cette liaison. En effet, la N684 est destinée à relier deux axes majeurs, à savoir l’autoroute de Wallonie (échangeur de Villers-le-Bouillet) à la route du Condroz (échangeur de Tinlot). Ce qui en fait, d’un point de vue socio-économique, un axe majeur pour la région condruzienne. De fait, cet axe routier constitue un argument conséquent pour drainer de nouveaux investisseurs, développer l’activité économique de la région et encourager la création d’emploi.

    D’autant que le Condroz bénéficie encore aujourd’hui d’espaces disponibles notamment dans les zonings de Tinlot, Ouffet et Anthisnes. Dès lors, si l’on ne permet pas aux indépendants, par des infrastructures routières adaptées, de se rendre rapidement dans le Condroz, il est à craindre qu’ils iront s’installer ailleurs.

    Bref, il est primordial que cette liaison, après plus de trente années d’attente, voie enfin le jour.

    Monsieur le Ministre, bien que souffrant d’une certaine lenteur dans son développement, le chantier a abouti à la réalisation de la phase 1 et la phase 2 est en passe d’être finalisée puisqu’elle le sera au cours de l’année 2010 par la réalisation des giratoires des Neuf Bonniers et des Gottes, et d’un bassin d’orage. Me confirme-t-il cette information ? Les deux premières phases de cette infrastructure seront-elles bouclées d’ici un an ?

    Il apparaît également que, suite à cette réalisation, il sera techniquement possible d’emprunter la liaison en déviant le trafic sur la R.N.66.

    Les acteurs communaux concernés ont fait savoir dernièrement qu’ils ne souhaitaient pas cette « jonction provisoire ». En effet, ils craignent que le chantier ne se termine qu’après la réalisation de la phase 2 et par conséquent que la phase finale 3 ne voie jamais le jour… De plus, la déviation du trafic, même provisoire, sur la route de Strée augmentera considérablement la dangerosité de cette voirie non adaptée à un tel trafic. Il faut effectivement tenir compte de la présence de commerces, école, terrains de foot… Bref, il faut veiller à la sécurité des usagers et à l’impact de cette connexion, fut-elle provisoire, sur la vie locale.

    Monsieur le Ministre démente-t-il cette rumeur ? La phase 3 est-elle à l’ordre du jour ? Quels arguments défend-il face à ceux qui ne souhaitent pas utiliser la jonction provisoire que représente la R.N.66 en attendant la réalisation de la phase 3 ? Les études relatives à cette phase finale sont-elles clôturées ? Le dossier relatif aux dernières expropriations est-il bouclé ? A quand celles-ci sont-elles fixées ? Peut-il précisément planifier les travaux à venir ?

    Au-delà de l’aspect purement routier, je tiens particulièrement à ce que Monsieur le Ministre intègre le fait que cette liaison constitue un élément stratégique essentiel au cœur du Condroz. Elle lui permettrait de s’ouvrir au reste de l’arrondissement et créerait des interconnexions entre les divers axes majeurs du réseau routier de la région.
  • Réponse du 18/12/2009
    • de LUTGEN Benoît


    La phase 1 de cet important projet de liaison est effectivement achevée.

    Pour ce qui concerne la phase 2 du projet, j’informe l’honorable Membre que celle-ci est subdivisée en trois parties distinctes dont une seule est aujourd’hui terminée.

    La seconde partie de la phase 2 (ronds-points des 9 Bonniers et des Gottes) a été adjugée et devrait être réalisée à partir de 2010. La suite du projet suivra son cours.

    A propos de l’opportunité de mettre en service une liaison « provisoire », cette possibilité n’est pas envisagée à l’heure actuelle. Quoi qu’il en soit, ce type de décision ne peut se prendre qu'en concertation avec les autorités locales.

    Pour ce qui concerne les autres questions, j’informe l’honorable Membre que les emprises sont réalisées au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

    Enfin, les études techniques sont effectivement terminées pour l’ensemble de la liaison.