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Compteur bihoraire et solaire

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 122 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 28/12/2009
    • de STOFFELS Edmund
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    J’ai installé des panneaux photovoltaïques. Est-il intéressant de garder un compteur bihoraire ?

    Que répond Test-Achats ? « L’électricité fournie par votre installation solaire est déduite de votre consommation dans la tranche horaire où elle est produite (heures pleines durant les journées en semaine et heures creuses les soirs et week-ends). Vous ne pouvez cependant pas ‘’revendre’’ plus d’électricité que ce que vous consommez, et ce, pour chaque tranche. Si vous produisez plus que votre consommation en journée, il peut être intéressant, financièrement de changer de tarif et de passer du bihoraire à un compteur à un seul tarif. Prenez vos consommations et productions annuelles pour chaque tranche. Si la différence entre votre consommation et votre production en heures creuses est plus de 3 fois supérieure à la différence entre votre production et votre consommation en heures pleines, mieux vaut passer du tarif bihoraire au tarif normal. ».

    Qu’est-ce qui justifie cette politique de ne pas produire plus d’électricité que consommée, et ce, par tranche « jour » et « nuit » ? N’est-il pas mieux de continuer à encourager la consommation d’électricité pendant les heures « creuses » tandis que la production se fera pendant les heures du jour et de week-end ?
  • Réponse du 25/01/2010
    • de NOLLET Jean-Marc

    La simplification de la procédure de raccordement des installations photovoltaïques de petite puissance au réseau de distribution électrique était un des leviers du plan SOLWATT pour favoriser l'émergence de la filière. À cet égard, le principe de la compensation, bien connu sous l'appellation « compteur qui tourne à l'envers » a été privilégié pour sa grande facilité de mise en œuvre et son faible coût, tant chez le particulier qui ne doit pas changer son compteur électrique, que du côté du gestionnaire de réseau qui ne doit pas adapter ses logiciels de comptabilité énergétique et procédures de relevés d'index.

    Dans le cas du bihoraire, le registre de comptage qui tourne à l'envers ne peut être que celui de la tranche horaire en question. Ainsi, lorsque le soleil brille en semaine, c'est le compteur de jour qui tourne à l'envers et lorsque le soleil brille le week-end, c'est le compteur de nuit (en fait, « nuit et week-end ») qui tourne à l'envers. La modification de cette mesure induirait des coûts importants en regard des bénéfices attendus.

    Par ailleurs, une autre priorité du plan SOLWATT étant de conscientiser l'usager à l'efficacité énergétique, le principe de compensation permet de le sensibiliser à sa consommation et le pousse à mettre en œuvre des actions visant à se rapprocher de l'autosuffisance électrique. Par ce principe de compensation, il a été décidé que produire plus que sa consommation ne serait pas privilégié.

    En effet, contrairement au système de « Feed ln Tariff », en vigueur dans plusieurs pays européens, induisant une vision purement économique d'un projet photovoltaïque, le système wallon favorise l'usager qui diminue sa consommation avant de dimensionner son système photovoltaïque.

    Cette approche est également souhaitable pour la bonne gestion du réseau électrique de distribution.
    L'opportunité de conserver un comptage bi horaire doit s'évaluer au cas par cas en fonction de la puissance de l'installation de production et des consommations en heures pleines et en heures creuses. Ainsi, si l'objectif d'un particulier est de produire l'entièreté de sa consommation annuelle, le passage en mono horaire peut s'avérer plus intéressant. Par contre, si l'objectif est d'autoproduire seulement une fraction de sa consommation, par exemple en prévision d'une consommation plus rationnelle, et que la consommation de nuit demeure élevée, il sera souvent préférable de conserver un comptage bi horaire. Il existe des simulateurs (tel que celui de la CWAPE) qui permettent de comparer au mieux la nécessité de garder ou pas un compteur bi horaire en intégrant tous les paramètres nécessaires au calcul (redevance, location du compteur, etc.).