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Situation de personnes précarisées en matière de santé

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 47 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 12/01/2010
    • de SONNET Malika
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    On connaît l’importance des politiques de prévention en matière de santé. Elles permettent d’agir en amont via l’information et la sensibilisation aux citoyens sur leurs comportements en matière de santé.

    Je souhaite aujourd’hui attirer l’attention de Madame la Ministre sur l’information qui est donnée aux personnes les plus précarisées. En effet, si l’efficacité des campagnes de prévention n’est plus à démontrer, notamment avec la campagne pour le dépistage du cancer du sein, il apparaît que ces informations touchent prioritairement les populations qui sont déjà les mieux informées. Or, il est très clair que ce sont les personnes précarisées qui nécessitent le plus ces informations qui leur permettraient d’adapter leur comportement en vue de limiter les dépenses en soins de santé. Cependant, elles sont moins réceptives à ces campagnes, les préoccupations de santé n’étant généralement pas leur priorité parmi d’autres inquiétudes quotidiennes.

    C’est pour faire écho à cette problématique que je vous interroge aujourd’hui.

    Madame la Ministre a-t-elle connaissance de chiffres concernant l’efficacité des campagnes de prévention pour les populations les plus précarisées ? Dispose-t-elle de chiffres ou de données concernant l'impact de cette sous information sur la santé des Wallons?

    Il me semble dès lors qu'une action spécifique sur le terrain permettrait de limiter le fossé inévitable causé par les campagnes de prévention. Dans ce cadre, des actions spécifiques sur le terrain sont-elles menées qui pourraient être menées par les réseaux de proximité? Si ce n'est pas le cas, de telles actions peuvent-elles être envisagées à l'avenir? Madame la Ministre dispose-t-elle d'éventuelles autres pistes de réflexion à cet égard?

    L’accès aux soins de santé doit être garanti pour tous et dans ce cadre, on ne peut négliger le rôle des campagnes de prévention qui doivent aussi permettre de toucher toutes les populations a fortiori les moins informées. A défaut, la Région wallonne doit, à mon sens, jouer un rôle majeur en vue de diminuer les inégalités sociales qui peuvent persister.

    Pour ces raisons, j’espère que Madame la Ministre accordera à cette question toute l’importance qu’elle mérite.
  • Réponse du 04/02/2010
    • de TILLIEUX Eliane

    La question soulevée concerne l'importance des campagnes de prévention à l'égard des personnes précarisées.

    Je rappellerai que, quel que soit le public cible, la prévention et la promotion de la santé relèvent de la compétence de la Communauté française et, en particulier, de celle de ma Collègue, Madame Fadila Laanan.

    Néanmoins, la Région wallonne agrée et subsidie les maisons médicales comme associations de santé intégrée qui développent des activités spécifiques pour leur patientèle dont la moyenne d'âge et le revenu moyen sont inférieurs aux moyennes régionales.

    Aussi, les sept relais santé instaurés à Charleroi, Liège, Mons, Namur, La Louvière, Verviers et bientôt Tournai intègrent la prévention dans les actes qu'ils posent en faveur des plus précarisés. Lorsqu'ils dispensent les premiers soins pour éviter des complications de santé, ces soins sont aussi sans nul doute l'occasion de donner des informations pertinentes et utiles dans le cadre de la prévention primaire.

    Pour terminer, je souhaite porter à la connaissance de l'honorable Membre que, dans le cadre de la présidence belge de l'Union européenne, le Gouvernement a approuvé, à mon initiative, l'organisation d'un événement scientifique sur les thèmes de la Santé environnementale et de la Précarité dont l'un des objectifs est de positionner la Région wallonne dans le débat de l'action santé environnementale en lien avec la pauvreté.