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Présidence kazakh de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 29 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 21/01/2010
    • de BORSUS Willy
    • à DEMOTTE Rudy, Ministre-Président du Gouvernement wallon

    Depuis le 1er janvier 2010, l’OSCE est présidée – suivant le principe de la présidence tournante – par l’ancienne république soviétique, le Kazakhstan.

    Vu la nature du régime du Président Nazarbaïev, plusieurs observateurs de la question ne voient pas d’un bon œil cette présidence car l’organisation regroupant 56 Etats membres a pour objet de promouvoir la sécurité, la coopération et la démocratie en Europe.

    Quel est le point de vue de Monsieur le Ministre-Président et comment le Gouvernement wallon perçoit-il cette présidence kazakh dans l’évolution de l’OSCE ?
  • Réponse du 12/02/2010
    • de DEMOTTE Rudy

    La question soulevée par la présidence kazakhe de l'OSCE est effectivement d'importance car elle touche à l'objectif même de diffusion de la démocratie sur notre continent.

    II importe toutefois de rappeler que cette problématique relève exclusivement de la compétence de l'Etat fédéral, la présente réponse doit donc se limiter à l'affirmation de principes.

    Ainsi, nous devons considérer l'OSCE - réunissant 56 Etats - dans le cadre du triptyque avec le Conseil de l'Europe (47 pays membres) et de l'Union européenne (27 Etats membres), chacune de ces institutions constituant, en quelque sorte, l'antichambre de la suivante. Ces cercles concentriques apparaissent ainsi comme un moyen, au demeurant efficace, pour gagner progressivement l'ensemble des pays du continent aux valeurs et principes que nous défendons.

    Dès lors, même si le questionnement de l'honorable Membre est des plus compréhensible, il semble néanmoins souhaitable de voir ce pays impliqué dans la présidence d'une organisation qui a, notamment, pour mission le développement des Droits de l'Homme. Le principe de la présidence tournante de l'OSCE, sur lequel la Région wallonne n'a au demeurant pas de prise, est donc, potentiellement, un instrument au service de la cause de cette institution internationale.

    Plus globalement d'ailleurs, chacun sait que les relations multilatérales conduisent régulièrement à dialoguer avec des Etats en délicatesse avec les Droits de l'Homme. Ceci étant, nous savons aussi que cet échange fait justement parfois progresser le droit international. C'est l'ambition et la limite du multilatéral.