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Problématique du renard en Wallonie

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 164 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 25/02/2010
    • de SENESAEL Daniel
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le renard fait encore parler de lui. Les chasseurs, les agriculteurs et les éleveurs s'inquiètent de le voir investir de plus en plus nos contrées. Rien que sur la période de juin 2009 à novembre 2009, ce sont près de 60 renards qui ont été tirés ou piégés entre Hérinnes et Obigies, sur une surface de 500 hectares soit sur une distance linéaire de 2 km. Imaginez !

    Malgré son apparence inoffensive, l'animal est porteur de maladie comme la rage mais également de vers qui, eux, transmettent une tout autre maladie appelée l'échinococcose alvéolaire.

    Je recevais récemment un représentant de la chasse qui m'interpellait de l'urgente nécessité de prendre des mesures afin de réduire la population de renards en Wallonie.

    Seules deux catégories de personnes peuvent actuellement chasser le renard : les chasseurs et les gardes assermentés.

    Mais voilà, alors que notre pays et notre Région subissent l’envahissement de renards et donc de l'échinococcose, la France a depuis longtemps pris des mesures afin de réguler drastiquement les populations de renards sur le territoire. La France compte une catégorie de plus parmi les corps de chasse: les piégeurs. Cette catégorie pourrait être créée chez nous monsieur le Ministre. A l'aube d'une réforme du secteur de la chasse, qui verra de nombreux gardes assermentés quitter leur fonction à cause d'une trop importante professionnalisation du métier, la catégorie des piégeurs pourraient permettre au corps de chasse de maintenir une certaine activité dans le domaine et permettrait d'être davantage efficace sur le terrain. Il faut savoir que seul le piégeage et le tir permettent de diminuer les population de renards.

    Par ailleurs, le renard ne sortant de sa tanière qu'à la nuit tombée et, étant facilement visible de nuit, il pourrait être intéressant de se pencher sur la loi du 6 février 1 882 et de la modifier quelque peu. Cette loi dit que l'on peut chasser le renard, au moyen d'une arme à feu, depuis une heure avant le lever du soleil jusqu'à une heure après son coucher. Il serait peut-être judicieux d'octroyer des dérogations dans les régions concernées par une population trop importante de renards par un tir jusque minuit par exemple en compagnie d'un garde assermenté. L'opération pourrait être communiquée à l'agent DNF en lui signifiant le territoire concerné, par exemple 10 jours avant la nuit prévue.

    Quelle est l'opinion de Monsieur le Ministre sur le sujet? Que pense-t-il des propositions que je viens de formuler? Un tir de nuit est-il envisageable? Créer une nouvelle catégorie « piégeur » comme en France, est-ce réalisable?

    En outre, il conviendrait de dresser un cadastre du nombre de renards présents dans nos contrées. Cela permettrait de cibler les zones de surpopulation et de mieux réguler la présence des renards. Cartographier les zones sensibles et diagnostiquer les renards piégés ou tirés afin de déceler ou non l'échinococcose alvéolaire. Les agents DNF présents sur le terrain en permanence auraient-ils un rôle à jouer dans l'établissement d'un registre? Qu'en pense Monsieur le Ministre ?

    Monsieur Je Ministre possède-t-il des chiffres récents quant à la population de renards en Wallonie? Si oui, quel est le pourcentage de renards infestés par la maladie ? Sinon, compte-t-il demander à l'administration de procéder à une étude ?
  • Réponse du 15/02/2010
    • de LUTGEN Benoît

    En séance publique de Commission du Parlement wallon du 9 novembre 2009, en réponse à une question orale de Madame la Députée Annick Saudoyer, je me suis déjà exprimé sur cette problématique. J'invite l'honorable Membre à prendre connaissance du contenu de ma réponse.

    Ceci étant, je lui confirme une fois de plus que j’étudie avec la Direction de la chasse et de la pêche du Département de la Nature et des Forêts l’intérêt d’une régulation accrue du renard et l’opportunité d’augmenter les moyens, installations et méthodes pouvant être légalement et réglementairement mis en œuvre pour atteindre cet objectif de régulation de l’espèce vulpine.